Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique a organisé, vendredi 17 février, à Lomé, avec l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et d’Agriculture (FAO), un atelier de lancement officiel de deux projets relatifs au contrôle efficace des maladies animales et à l’amélioration de la fertilité des sols. Ces deux projets, d’un montant de 592.000 dollars US, se situent dans le cadre de la mise en œuvre du Cadre de Programmation Pays (CPP 2013-2017), dont le financement a été signé en juin 2013 entre le gouvernement togolais et la FAO.
Le ministre Ouro-Koura Agadazi de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique et M. Antonio Isaac Monteiro, représentant-résident de la FAO, ont lancé le 17 février deux projets portant sur deux secteurs clés de la politique agricole du Togo. Il s’agit du « Renforcement des capacités de surveillance épidémiologique du REMATO (Réseau d’Epidémio-surveillance des Maladies Animales au Togo) » et de l’« Appui à la cartographie numérique des sols et à la mise en place d’un système national d’information sur les sols au Togo ».
L’atelier, qui a servi de cadre pour le lancement de ces projets, a regroupé les acteurs issus des services techniques du ministère en charge de l’Agriculture et d’autres ministères et institutions publiques, des partenaires techniques et financiers clés, des représentants des associations et ONG intervenant dans le secteur agricole. La rencontre a permis de faire une large diffusion des objectifs et résultats attendus de ces deux projets. Elle a offert l’opportunité aux participants de prendre connaissance et de s’approprier les documents, d’amender et de valider le plan de travail de chacun des projets et d’apporter des contributions aux termes de références des consultants à recruter en appui à leur mise en œuvre.
Renforcement des capacités
Ce projet REMATO est financé à hauteur de 191.265.000 F CFA et mettra en œuvre les actions prioritaires dans le domaine de la santé animale. Ces actions renforceront celles du Programme National d’Investissement Agricole et de la Sécurité Alimentaire (PNIASA) qui a contribué sensiblement à réduire la morbidité et la mortalité dans le cheptel animal au Togo.
En effet, le sous-secteur de l’élevage représente à lui seul 26% du PIB agricole du Togo et contribue, de ce fait, à l’économie du Togo. Malheureusement, ce sous-secteur est caractérisé par un faible niveau technique, un faible taux d’équipement, une faible maîtrise par les éleveurs des paramètres zootechniques. De plus, le secteur est fortement sujet aux épizooties qui constituent l’une des principales contraintes dans la plupart des élevages. La lutte contre les maladies animales, essentiellement transfrontalières, devient une priorité et devrait permettre de lever les difficultés majeures liées aux faibles taux de croissance du PIB agricole.
Nécessité d’une cartographie numérique des sols
En dehors du problème de la santé animale, la production végétale est également confrontée à un problème de baisse de fertilité des sols et d’un apport inapproprié en éléments minéraux pour résoudre cette perte de fertilité. En effet, le Togo compte cinq zones agro-écologiques, dont chacune fait face à des dégradations des sols et de baisse de leur fertilité. L’absence de cartes actualisées sur l’état de fertilité des sols et la faiblesse d’un système national d’information sur les sols, ne permettent pas de faire une meilleure planification de l’utilisation de façon durable des terres. Or, l’augmentation de la productivité, suppose une bonne connaissance de l’état de la fertilité des sols. Elle exige également, la disponibilité et l’accessibilité à des informations nationales de qualité sur les caractéristiques pédagogiques des sols dans les différentes zones agro-écologiques. Ce second projet est financé à hauteur de 172.810.000 F CFA.
Pour le Col Ouro-Koura Agadazi, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, tous ces défis ne peuvent être relevés qu’avec le concours d’une bonne synergie d’actions entre les différents intervenants. « Les deux projets que nous mettons sur les rails pour une durée de 24 mois, sont d’une importance capitale pour notre département, car, ils seront réalisés dans des secteurs clés pourvoyeurs de croissance », a-t-il précisé. Il a félicité le représentant-résident de la FAO, M. Antonio Isaac Monteiro, pour son engagement à accompagner le Togo dans la mise en œuvre du PNIASA.
Celui-ci a réaffirmé la disponibilité de son institution à continuer de soutenir les efforts du Togo dans la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Régine AKONGA
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