« Année africaine des droits de l’homme avec un accent particulier sur les droits des femmes », est le thème du 27eme sommet de l’Union Africaine tenu de dimanche à lundi à Kigali au Rwanda. Ces assises auxquelles à pris part le président Faure Gnassingbé, interviennent au moment où les membres de la Commission de l’organisation panafricaine sont en fin de mandat.
Les crises sur le continent, la lutte contre le terrorisme, la réforme de l’organisation pour la rendre plus forte sot certains des des sujets à l’ordre du jour du sommet de l’UA à Kigali. A l’ouverture du sommet, le président tchadien Idriss Deby Itno, président en exercice de l’Union Africaine, a souhaité que ces rencontres soient désormais de véritables séances de travail axées sur les résultats pour trouver des solutions aux problèmes de l’Afrique qui doit pouvoir se prendre en charge. C’est dans ce sens que le président Deby a appelé tous les pays membres à s’acquitter de leurs contributions. Face aux crises et surtout à l’insécurité qui touchent le continent, le président en exercice de l’UA a proposé la création d’un fonds de soutien à la lutte contre le terrorisme. Il a appelé le président du Soudan du Sud, Saiva Kiir et son vice-président Riek Machar à assumer leurs responsabilités dans la crise qui secoue leur pays. Dans le même sens, la présidente de la Commission de l’UA, Mme Nkosazana Dlamini Zuma, a fait le bilan de son mandat. Elle a appelé les dirigeants à ne pas laisser la guerre comme héritage aux générations futures. Elle a dit avoir espoir dans le développement économique et des infrastructures de l’Afrique mais reste inquiète face aux crises et à l’insécurité. Selon elle, le sommet de Lomé sur la sécurité prévu en octobre prochain est une voie pour relever les défis sécuritaires du continent. Par rapport au thème du sommet, Mme Zuma a souhaité que les femmes aient plus d’accès aux postes de responsabilité et que la jeunesse soit au centre des préoccupations des gouvernants.
Un passeport panafricain
La libre circulation des personnes, a été également au cœur des débats et a été matérialisée par lancement du passeport africain dont les spécimens ont été remis symboliquement aux présidents tchadien Idriss Deby et rwandais Paul Kagamé. La jeunesse a pris aussi la parole à l’ouverture de ce sommet. Les jeunes sollicitent la création d’un fonds africain de la jeunesse d’ici 2017 et d’un fonds de développement de la jeunesse dans chaque pays. Sur ce point, le Togo est un bon exemple avec plusieurs projets en faveur des jeunes, ces jeunes qui ont décerné un prix à Mme Zuma pour son engagement en leur faveur.
L’autre intervenant, non moins important, est le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abass, venu solliciter le soutien de l’Afrique pour assurer la paix au peuple palestinien.
Les travaux se sont poursuivis lundi avec notamment une réunion à huis clos et l’élection d’un nouveau président de la commission de l’UA. Sur ce point, certains dirigeants souhaitent un report de l’élection pour recueillir d’autres candidatures.
En marge dusommet, le président Faure Gnassingbé a eu plusieurs activités. Dimanche matin, après une réunion à huis clos entre les chefs d’Etat, une séance de travail sur la coopération bilatérale a réuni les délégations togolaise et égyptienne, en présence des présidents Faure Gnassingbé et égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Samedi, le chef de l’Etat a participé à deux réunions à huis clos. La première, qui a réuni tous les présidents africains, a statué sur les stratégies de financement de l’organisation alors que la seconde, limitée aux dirigeants de le CEDEAO, a permis d’adopter une position commune sur l’élection des responsables des instances de l’organisation panafricaine. Ouvert le dimanche 17 juillet, le 27e sommet de l’UA à Kigali a pris fin lundi.
Emile Pamazi (Radio Kara)
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