Diplomatie

Rétro 2015 :La diplomatie active du président Faure Essozimna Gnassingbé au service du développement et de la paix

Rétro 2015 :La diplomatie active du président Faure Essozimna Gnassingbé au service du développement et de la paix

 

Face à un monde confronté à de multiples défis d’ordre politique, économique, sécuritaire, environnemental, le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé a encore fait entendre la voix du Togo dans le concert des Nations durant l’année écoulée. Dans la dynamique de recherche des approches de solutions innovantes à ces défis, le président de la République a marqué d’un sceau particulier sa présence à divers sommets de haut niveau tant dans la sous-région qu’ailleurs dans le monde. C’est ainsi que l’on a noté sa présence remarquable aux débats de la 70e Assemblée Générale de l’ONU et du Sommet ayant adopté les Objectifs du Développement Durable, tenus fin novembre à New York, aux Etats-Unis. Il aura aussi apporté sa précieuse contribution dans les débats de la 21e conférence des Nations Unies sur les Changements climatiques, en décembre dernier, à Paris. Déjà, en janvier, le président de la République s’était fait remarquer dans la capitale française où il a participé aux côtés d’autres chefs d’Etat, à la marche républicaine, initiée par François Hollande pour dire non aux actes terroristes qui ont endeuillé le journal satirique « Charlie Hebdo ». Du forum sino-africain sur la coopération en Afrique du Sud, en passant par l’exposition universelle d’Italie et d’autres rencontres s’inscrivant dans les activités des institutions telles que l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UMOA, le chef de l’Etat a œuvré à faire valoir la voix du Togo avec tous ses potentialités et atouts.

Durant l’année écoulée, la diplomatie togolaise a pris de nouveaux pas, à travers une dynamique tournée vers le développement, des relations de bon voisinage et surtout la recherche concertée des solutions aux problèmes du monde. Annoncé sous de bons augures, l’an 2015 a été rapidement estompé par les questions sécuritaires, à la suite des actes terroristes qui ont endeuillé, le 7 janvier, le journal français « Charlie Hebdo ». La réprobation du monde entier a été spontanée. A l’initiative du président français, François Hollande, une marche républicaine est organisée dans les rues de Paris pour dire non au terrorisme. Plusieurs dirigeants, dont le chef de l’Etat y sera de la partie, dans un élan de solidarité avec le peuple français. Douze mois plus tard, en décembre dernier, le chef de l’Etat sera encore dans la capitale française où la 21e conférence sur les changements climatiques a regroupé plus de 150 dirigeants du monde, afin de trouver un accord universel pour contrer le réchauffement planétaire, lié à l’émission des gaz à effet de serre. L’objectif affiché est de contenir la température de la terre en dessous de 2°C, en prenant des mesures idoines. Pour le chef de l’Etat qui a engagé le Togo dans le processus de réduction, le phénomène n’est pas encore fatal, car « des solutions existent, s’il y a une volonté et si les financements suivent ».
Bien avant Paris, le président de la République avait pris une part active à la 70e Assemblée Générale de l’ONU, tenue fin septembre à New York. Tout en réitérant l’engagement du Togo à faire siennes les valeurs de l’ONU, il a rappelé les défis sécuritaires du monde contemporain, avec leurs nouvelles formes, qui exigent « d’innover constamment en conjuguant les efforts pour adapter nos réponses ». Cette assemblée a permis de lancer l’ambitieux programme de développement post 2015, les Objectifs de Développement Durable (ODD). Ce fut l’occasion pour le président de la République de rappeler les défis à relever par le Togo en matière des ODD et de souligner les avancées réalisées dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Il a insisté sur la persistance des inégalités et la modestie des progrès atteints par les OMD, avant de faire comprendre que « le premier facteur de succès pour la réalisation des nouveaux objectifs est leur appropriation par les peuples ». De ce fait, le président Faure Gnassingbé a souligné la nécessité de les adapter aux contextes régionaux, nationaux et culturels.

Nouvel élan pour le partenariat stratégique d’une Afrique

Tout dernièrement, en Afrique du Sud, la Chine, à travers son président Xi Jinping, a réaffirmé son attachement à l’Afrique, où elle s’est imposée comme partenaire de premier choix. Le traditionnel forum sur la coopération Sino-Africaine, tenu, en décembre dernier, avec la participation du chef de l’Etat, a permis au dirigeant chinois d’annoncer une enveloppe d’aide financière de 60 milliards de dollars au continent. Tenu autour du thème « La Chine et l’Afrique avancent ensemble ; coopération gagnant-gagnant pour un développement commun », cette rencontre aura aussi permis de prendre des engagements visant à renforcer davantage le partenariat stratégique entre les deux parties. Ainsi, pour les trois prochaines années, dix projets seront lancés, afin de promouvoir la coopération dans les domaines de l’industrialisation, de la modernisation de l’agriculture, des infrastructures, de la santé publique, des services financiers, du développement vert, du commerce, de la facilitation des investissements, de la paix et de la sécurité…
Ces projets vont, à bien des égards bénéficier au Togo qui entretient déjà d’excellentes relations avec l’Empire du milieu et d’autres pays.
Dans ce sens, le président de la République a effectué un séjour en Italie où il a assisté, le 21 Août, à la journée consacrée au Togo, dans l’exposition Universelle, dite « Expo Milano 2015 » et dont le thème est « Nourrir la planète, énergie pour la vie ». Le Togo y a animé sa journée sur « la contribution alimentaire et nutritionnelle des populations ». C’était une opportunité pour le chef de l’Etat, qui s’est résolument engagé dans la lutte contre la faim, d’inviter les compétences à investir dans l’agro-industrie au Togo. En cela, il a fait ressortir les potentialités, atouts et savoir-faire du Togo dans les produits alimentaires que sont le maïs, le mil, le sorgho, le fonio, le manioc, l’igname, la patate douce… tout en rappelant son engagement à renforcer l’accès à la nourriture pour tous.
En dehors des questions touchant le monde en général, le président de la République s’est activement impliqué dans les débats concernant particulièrement l’Afrique, la CEDEAO, l’UEMOA et les relations bilatérales.

Coordonnateur de la CEDEAO contre le virus hémorragique Ebola

Alors qu’elle continuait de chercher les voies pour son développement et pour renforcer son intégration, la région ouest-africaine, en ce début 2015, s’est vue terrorisée par la fièvre hémorragique à virus Ebola. Une redoutable maladie hautement mortelle qui sévit en Guinée Conakry, au Liberia et en Sierra Leone, trois pays devenus infréquentables pour nombre de citoyens de la CEDEAO et du monde. Face à la rage que causent l’épidémie et la psychose générale, les dirigeants de la CEDEAO se sont retrouvés, le 16 janvier, à Accra, dans la capitale ghanéenne, pour trouver les voies de riposte avec les partenaires.
Dans la foulée, le président Faure Essozimna Gnassingbé est désigné par ses pairs, coordonnateur de haut niveau des actions de la CEDEAO contre le virus. Dans l’exercice de cette lourde responsabilité, il s’est rendu, début février, dans les pays touchés pour leur exprimer le soutien de la CEDEAO et du peuple togolais. Parallèlement, il a pris part à des rencontres consacrées à la recherche de mesures de riposte, tant aux niveaux de la CEDEAO que l’Union Africaine (UA). C’est ainsi que l’on a noté sa présence en Guinée Equatoriale, lors d’une conférence internationale organisée les 20 et 21 juillet à l’initiative de l’UA.
Déjà en mai, le Liberia a vu sa lutte contre la maladie couronnée de succès. Le chef de l’Etat y fera le déplacement pour féliciter de vive voix les Libériens et tous les partenaires qui ont contribué à la fin de l’épidémie dans ce pays.

Recherche de solutions aux problèmes politiques

En dehors du virus Ebola, l’Afrique de l’Ouest a fait face en 2015 à d’autres défis liés à la sécurité et aux problèmes politiques. La recherche des voies de sortie de crise a motivé des réunions de la CEDEAO auxquelles le chef de l’Etat s’est fait remarquer par sa précieuse contribution.
Dans la 2e quinzaine du mois de mai, l’organisation communautaire s’est retrouvée à nouveau à Accra pour sa 47e session dédiée à l’adoption des décisions visant la consolidation du marché commun, de la démocratie et de la bonne gouvernance ainsi que le renforcement des politiques sectorielles. Les questions politiques au Burkina Faso, en Guinée Conakry, en Guinée Bissau et au Mali étaient également inscrites dans les décisions de cette rencontre qui a vu le président sénégalais, Macky Sall prendre les rênes de l’Organisation.
Bien après cette session, la CEDEAO a tenu une réunion extraordinaire, le 12 septembre, au Sénégal pour échanger sur les questions électorales dans certains pays que sont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée Conakry. Ceci, conformément à son mécanisme d’alerte précoce. Une semaine plus tard, le 22 septembre, certains chefs d’Etat de la région, dont le président Faure Essozimna Gnassingbé, se sont retrouvés sine die à Ouagadougou, pour plancher sur la grave crise, née de la tentative de renverser les autorités de transition et pour voir comment relancer le processus électoral en cour dans ce pays. Les réunions de la CEDEAO ont été bouclées, le 16 décembre, à Abuja, dans la capitale fédérale nigériane où les chefs d’Etat se sont donné rendez-vous pour, non seulement, fêter les 40 ans de l’organisation communautaire, mais aussi, pour continuer les débats sur les élections prévues cette année 2016 au Ghana, Niger, Bénin, Cap Vert et Gambie. Il était aussi question de poursuivre la réflexion sur la mise en œuvre du mécanisme d’alerte précoce et sur le rôle de la CEDEAO dans les opérations de maintien de la paix en Afrique. Tout ceci, dans un contexte où les chefs d’Etat ont sur la table, le projet de mise en place d’une force militaire régionale visant à contrer le terrorisme en Afrique de l’Ouest, notamment celui des djihadistes de Boko Haram au Nigeria.
Dans la sous-région francophone, l’année 2015 a enregistré la 18e conférence de l’UEMOA, qui s’est déroulée le 19 janvier au Bénin. Cette rencontre, destinée à évaluer le chemin de l’intégration, a reconduit le président hôte, Dr Boni Yayi, à la tête de l’Union.
En avril dernier, les chefs d’Etat du Bénin et du Togo, préoccupés par la gestion efficiente de leur espace aérien commun, ont pris part à la rencontre à Accra pour un sommet. L’objectif affiché est de lancer le processus de révision du mémorandum d’entente relatif à la gestion de Flyth Information Région (FIR).
Plusieurs visites de travail et d’amitié

En dehors des sommets, le président de la République aura marqué 2015 par des visites dans plusieurs pays, avec la volonté réaffirmée de consolider les relations bilatérales. C’est ainsi qu’il a fait le déplacement de la Côte d’Ivoire, le 16 février, pour échanger avec Alassane Ouattara sur des sujets touchant l’intégration régionale, la coopération bilatérale et la stabilité dans la région. Le chef de l’Etat a également effectué un séjour au Mali, lors de la signature de l’accord de paix et de réconciliation intervenu en mai entre le gouvernement et les groupes armés du Nord, suite aux négociations d’Alger. En fin mai, il a été l’un des invités d’honneur à l’investiture du président élu du Nigeria, Mahammadu Buhari. Début juin, suite à l’explosion d’une station d’essence, le Ghana voisin est frappé par un incendie meurtrier, ayant poussé le chef de l’Etat à faire le déplacement d’Accra pour exprimer la compassion du Togo au peuple ghanéen. Le drame avait causé plus d’une centaine de morts. A la fête de la Liberté en Guinée Equatoriale, le 3 août, le président Faure Gnassingbé était aux côtés de son homologue Obian N’Guéma pour rehausser l’éclat des festivités. Juste après la Guinée, le chef de l’Etat a pris les airs pour l’Egypte qui faisait, le 5 août, la réception des travaux d’élargissement du Canal de Suez, en perspective à la relance de son économie. L’on retiendra de ce voyage la signature d’un mémorandum d’entente, traduisant la volonté des autorités égyptiennes à apporter l’expertise du pays des pharaon au Togo, en matière de soins de santé dans les secteurs de pointe comme la greffe de rein, la prise en charge des brûlés, la cardiologie, les urgences…
Il faut noter aussi au passage, la participation du chef de l’État à l’ouverture des onzièmes jeux africains de Brazzaville en début septembre. L’on ne peut non plus, oublier son séjour de 48 heures, les 5 et 6 septembre, au Zimbabwe où il s’est entretenu avec le président Robert Mugabe, sur les expériences de son pays en matière de promotion des activités touristiques et sur le sommet relatif à la sécurité maritime, prévu au premier trimestre à Lomé.
Somme toute, l’ensemble de ces déplacements ont permis au président de la République de discuter des questions d’intérêt commun avec ses interlocuteurs.
Tout ceci pour permettre au Togo d’occuper toute sa place dans le concert des nations et surtout pour rendre le pays plus attractif en matière des investissements. Engagé dans la résolution des crises, à travers l’envoi des troupes dans les missions de paix, le Togo met désormais, la diplomatie au service du développement. Autant il exprime sa solidarité face aux problèmes, autant des pays lui expriment leur amitié par le biais de diverses actions.
A cet effet, le Togo a enregistré, en 2015, l’arrivée d’éminentes personnalités pour des échanges bilatéraux. L’organisation de l’élection présidentielle du 25 avril a fait venir certains chefs d’Etat de la sous-région, afin d’aider les protagonistes à s’entendre sur l’essentiel, dans un esprit de paix. Ainsi, Lomé a accueilli le 25 mars, le président en exercice de la CEDEAO, le chef de l’Etat ghanéen, John Dramani Mahama qui avait eu des entretiens avec les candidats à l’élection et l’institution chargée d’organiser cette élection, la CENI. Le 29 avril, face à l’impasse née de l’incapacité de la CENI à proclamer les résultats, les présidents ghanéen et ivoirien, Alassane Ouattara, feront une mission de bons offices au Togo pour tenter de dénouer la crise. Déjà, fin mars, le chef de l’Etat béninois, Boni Yayi avait séjourné au Togo où il a co-présidé avec le chef de l’Etat la cérémonie inaugurant le poste de transformation électrique de Kidèoudè à Sokodé. Un poste construit dans la recherche des voies pour assurer la stabilité et la sécurité du réseau de transport ainsi que son extension vers les parties septentrionales du Bénin et du Togo. Fruit de la coopération bilatérale, ce poste permet d’améliorer la fourniture de l’énergie électrique dans les deux pays.
Pour le reste, l’année 2015 a pris fin laissant présager de bons augures pour les deux pays qui ont lancé les travaux de construction du barrage hydraulique d’Adjarala. Un projet qui, au finish, permettra aux deux pays, sous l’impulsion de leurs chefs d’Etat, d’assurer la sécurité électrique, facteur indispensable pour tout développement socioéconomique.

Bernardin ADJOSSE

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