
Quatre jours après le vote pour élire les conseillers municipaux, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a procédé, le lundi 21 juillet 2025, à son siège à Lomé, à la proclamation des résultats provisoires, comme le dispose le Code électoral. A l’issue de cet exercice, qui a vu la présence des membres du gouvernement, des représentants des partis politiques et de nombreuses personnalités, c’est le parti Union pour la République (UNIR) qui sort largement gagnant avec 1150 sièges sur les 1527 à repartir entre les 117 communes. Le taux de participation, en légère augmentation par rapport à celui de 2019, est de 56,74% pour 2 631 997 votants.

Acteurs politiques, membres de la commission et autres personnalités à l’annonce des résultats.
Le 17 juillet 2025, les 4.637.998 Togolais régulièrement inscrits sur les listes électorales, ont été appelés aux urnes, pour renouveler les conseillers municipaux au nombre 1527. Cette étape terminée, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) chargée de l’organisation et de la supervision des opérations électorales, a communiqué, le 21 juillet 2025, les résultats provisoires. Ceci, conformément à l’article 103, alinéa 1 du Code électoral, disposant que « Dès réception des procès-verbaux en provenance des CELI, la CENI effectue le recensement général des votes au plan national, CELI par CELI, et procède à la proclamation des résultats provisoires au plan national, au plus tard dans les six (6) jours qui suivent le ou les scrutins ». Ces résultats retransmis en direct de la télévision nationale et des autres canaux, ont été présentés, circonscription par circonscription sur l’ensemble du territoire national.
Au décompte final, l’Union pour la République (UNIR) conforte sa position de parti majoritaire, en raflant 1150 sièges sur un total 1527, soit 75,31%, contre 895 sièges en 2019. Il est suivi de l’ANC (51 sièges), UFC (38 sièges), ADDI (34 sièges), BATIR (33 sièges), TOVIA (24 sièges), la DMP (21 sièges), MPDD (17 sièges), puis PSR (15 sièges), FDR (14 sièges), PDP (14 sièges), NET (13 sièges) et La Main de Dieu-Mawu Fe ASI-Ensemble (10 sièges).
Parmi les 1527 conseillers élus, on compte 216 femmes, dont 189 pour UNIR. Selon la CENI, sur les 500 listes de partis politiques, regroupements de partis politiques et de candidats indépendants, 65 listes ont eu au moins un siège. Le taux de participation se chiffre à 56,74 % pour 2.631.997 votants. Le nombre d’électeurs est de 4.637.998, dont 2.465.760 femmes.
A la suite de cette annonce, le 2e vice- président de l’Union des Forces du Changement (UFC), Sena Alipui, a dit sa satisfaction, quand on sait que le taux de participation, comparé à celui de 2019 (52%) est en hausse. « Pour notre parti, nous sommes la troisième force politique. Maintenant que les élections sont derrière nous, il faudra se mettre ensemble pour régler les problèmes économiques et sociaux que nous avons. Ceci, en travaillant beaucoup pour améliorer le panier de la ménagère. Il est difficile d’être satisfait des résultats que nous avons obtenus, mais il faut mettre les choses en perspective. C’était une compétition difficile, dans un contexte difficile et notre position de 3e force nous indique qu’il y a du travail à faire. Cependant, l’esprit d’ouverture qu’il y a dans le pays fait que quels que soient les résultats, nous savons qu’il faut apporter notre contribution pour essayer de bâtir un pays qui nous rassemble et nous ressemble », a-t-il déclaré.
Le Nouvel Engagement Togolais (NET) a aussi réagi, suite à ces résultats. Selon son représentant, M. Flavien Yénimi Bakoma, « le parti UNIR vient de remporter plus de 70% des sièges et cela montre qu’au niveau de l’opposition, il y a encore du travail à faire. Il importe donc de réfléchir sur l’avenir de cette opposition : comment se préparer pour mieux faire. Sinon, c’est des élections, même si tout n’est pas parfait. Mais personnellement, j’ai constaté que dans le Grand Lomé, c’est plus les gens de l’opposition qui n’ont pas voté. Nous devons réfléchir et sensibiliser les militants à toutes les échéances à se faire recenser, avoir leur carte et aller voter, aussi longtemps que l’Etat n’aura pas décidé qu’il n’y a pas d’élection ».
En attendant la mise en place du Conseil d’Etat prévu par la Constitution de la Ve République, c’est la Cour suprême qui aura la charge de proclamer les résultats définitifs, après un rapport détaillé sur le déroulement des opérations électorales, l’état des résultats acquis et les éventuels cas de contestation non réglés, de la CENI.
Zeus POUH-PEKA
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