Pour la première fois au Togo, les prisonniers formés passent l’examen du Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA), démarré officiellement mardi 3 septembre, sur le territoire national. Réunis dans un centre spécialement ouvert, cette année, à la prison civile de Lomé, les candidats, au nombre de 28, dont 5 ex-détenus,ont composé dans 5 catégories d’épreuves pratiques et techniques propres à la couture, à la coiffure, au tissage de pagnes et à la tresse des cheveux.
Les prisonniers et ex-détenus formés dans divers corps de métiers ont composé, mardi et mercredi, pour le compte du Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) dans un centre d’examen spécialement affecté à cet effet. Un centre ouvert à l’initiative de l’Etat et de l’ONG Handicap International (HI), avec le soutien de l’Union Européenne. Ceci, dans le cadre de la mise en œuvre de la phase II du projet dénommé « Quartiers d’Avenir ».
En pleine évaluation, les candidats ont reçu, hier, la visite d’une délégation d’acteurs de promotion des conditions de vie et de réinsertion sociale et économique des prisonniers. La délégation, conduite par M. Akibou Idrissou, directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, est allé encourager et souhaiter bonne chance aux candidats en quête de ce diplôme pouvant leur ouvrir la voie sur le marché de l’emploi.
En effet, selon M. Akibou Idrissou, le projet « Quartiers d’Avenir » vise à améliorer les conditions de vie des détenus tant en prison qu’après leur libération. Sa mise en œuvre consiste à doter la prison civile de Lomé, de centres de formation, afin que les détenus puissent passer le CFA. L’initiative vient du fait que, depuis longtemps, bon nombre d’entre eux bénéficient d’une formation professionnelle non sanctionnée par un diplôme officiel de l’Etat. « Nous avons discuté avec nos partenaires et nous avons décidé d’organiser, pour la première fois, l’examen au niveau de la prison civile de Lomé », a expliqué M. Idrissou. Il a ajouté que des dispositions sont prises pour permettre à tous les prisonniers d’apprendre un métier, pourvu qu’ils manifestent le désir jusqu’à l’obtention du CFA et de bénéficier d’un accompagnement après avoir purgé leurs peines. L’objectif, selon lui, est de faire en sorte qu’il n’y ait plus de récidive lorsque les détenus finissent leurs peines.
De son côté, le chef du projet, M. Alolé Amouzou, a expliqué que la phase II est consacrée aux mesures d’accompagnement prévues juste après le CFA et à la libération des détenus, afin de leur permettre de s’installer. « Cette phase intervient, après une première axée sur l’assistance juridique et l’accompagnement psychologique », a conclu M. Alolé Amouzou.
A l’instar de leurs collègues des autres centres, les candidats prisonniers et anciens détenus ont été aussi soumis aux épreuves orales relatives à la législation du travail, à l’hygiène et à la technologie.
Cyril EKPAWOU
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