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Protection du segment de côte frontalier Togo-Bénin : Le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé a lancé les travaux à Anèho

Le dévoilement de la stèle par le Premier ministre Tomégah-Dogbé lance officiellement les travaux.
Protection du segment de côte frontalier Togo-Bénin : Le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé a lancé les travaux à Anèho

Dans l’optique de l’exécution du programme de gestion du littoral Ouest africain (WACA), financé par la Banque mondiale, le Togo et le Bénin se sont engagés à entreprendre, conjointement, des travaux de protection côtière du segment transfrontalier Agbodrafo-Grand Popo. Répondant à cet objectif, les deux parties ont procédé, le 3 Novembre 2022, dans la commune Lacs 1, au lancement de construction des ouvrages visant à protéger de l’érosion la côte transfrontalière allant d’Agbodrafo au Togo à Grand Popo au Bénin. Ceci, pour permettre aux populations de retrouver la jouissance des ressources que leur fournissait la mer. La cérémonie de lancement desdits travaux a été présidée par le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé, en présence des membres du gouvernement du Togo et du Bénin, des responsables de la Banque Mondiale, des chefs traditionnels et un parterre de personnalités civiles et militaires.

L’assistance au-devant de laquelle, Mme Tomégah-Dogbé (milieu, 1er plan) et les ministres des deux pays.

Depuis plusieurs décennies, l’érosion côtière et la mobilité du trait de côte hypothèquent, dangereusement, les activités et le cadre de vie des populations riveraines des côtes entrainant des conséquences sociales et économiques importantes sur les communautés et les pays. Ces effets, en plus des pertes économiques, affectent les activités des ménages, avec pour corollaire l’aggravation de la pauvreté des populations, désormais, plus vulnérables. C’est dans le souci de protéger aussi bien les côtes que les populations victimes des affres de l’érosion que le Togo et le Bénin, prenant la mesure de la situation, ont décidé, de commun accord, de réaliser des travaux d’infrastructures de protection du littoral. Depuis hier, les travaux sont rentrés dans leur phase active avec leur lancement par le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, qui avait à ses côtés des membres du gouvernement, aussi bien du Togo que du Bénin. Les travaux visent à construire des ouvrages permettant de protéger le segment de côte, depuis Agbodrafo au Togo jusqu’à Grand Popo, au Bénin. Il s’agira, de manière particulière, de la construction de sept épis en enrochement et de rechargement en sable des casiers délimités par des épis pour la zone d’Agbodrafo. Au niveau d’Anèho, les travaux consisteront en une réhabilitation et allongement de 10 m de six épis déjà existants, la mise en place d’une digue en sable de mer de 700 m pour lutter contre les submersions marines, la construction d’infrastructures récréotouristiques, etc. A Hillacondji, huit épis sont prévus avec le comblement des bras lagunaires et la construction d’infrastructures récréotouristiques. Du côté d’Agoué, les travaux porteront sur le rechargement massif en sable du côté Est.

Le ministre Tonato insiste sur le respect des délais d’exécution.

L’ensemble des travaux qui coûteront 41.646.182.800 FCFA (12. 497. 175. 500 FCFA pour le Togo et 29.149.007.300 FCFA pour le Bénin) vont permettre aux populations de retrouver la jouissance des ressources que leur apportait la mer et qui constituaient leur principale source de revenus, de renforcer la résilience côtière, lutter contre les inondations et la pollution et, in fine, promouvoir le développement de l’économie bleue. L’objectif, à terme, est de préserver les populations et les actifs économiques du littoral des tourments de l’érosion côtière.

Le ministre Tonato insiste sur le respect des délais d’exécution.

Les travaux seront exécutés sur dix-neuf (19) mois par l’entreprise BOSKALIS international, le contrôle et la surveillance par le groupement de cabinets INROS LACKNER /Antea Group.

Sauver les populations de la vulnérabilité et épargner les actifs économiques

Au lancement des travaux, le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, Katari Foli-Bazi, a salué l’engagement des présidents togolais et béninois qui œuvrent, sans relâche, pour le bien-être de leurs concitoyens respectifs, quand on sait que la dégradation de l’environnement et particulièrement l’érosion côtière fait perdre plusieurs centaines de millions de Dollars aux deux pays. C’est pourquoi, le chef de l’Etat, « conscient du fait que le littoral togolais concentre d’importantes activités économiques et urbaines et abrite, à lui seul, près de 2,3 millions d’habitants, soit environ 35% de la population totale du Togo, a toujours œuvré pour la construction de nombreuses infrastructures visant l’épanouissement des femmes, hommes et jeunes de cette partie du territoire », a déclaré le ministre Foli-Bazi.

Tout comme son homologue du Togo, le ministre béninois du Cadre de Vie et du Développement durable, José Tonato, s’est réjoui de la cérémonie qui consacre la parfaite intégration des deux pays, appelant de ce fait les différents acteurs à rester toujours mobilisés pour la réalisation des travaux dans les délais impartis. Ceci, afin d’améliorer les conditions de vie des populations, par une réponse appropriée aux défis du changement climatique.

M. Sissoko de la BM, fier de redonner espoir aux populations côtières.

Pour sa part, le représentant résident de la Banque Mondiale au Togo, Fily Sissoko, a rassuré les communautés de la disponibilité de son institution à continuer de travailler aux côtés des gouvernements, pour finaliser le plan d’action de réinstallation, c’est-à-dire que toutes les personnes affectées par les travaux soient, effectivement, compensées.

Comme toute infrastructure de cette envergure, l’investissement a procédé à des études de faisabilité et d’impact environnemental et social indispensables à la conception des ouvrages adaptés à la morphologie des côtes. Ce que les riverains, tout fiers, espèrent voir respectée.

La grande mobilisation des populations au rang desquelles des chefs traditionnels.

Ambition du projet WACA

Financé par la Banque Mondiale et le Fonds pour l’Environnement Mondial, le projet d’investissement pour la résilience des zones en Afrique de l’Ouest (WACA ResIp) découlant du programme WACA, vise à soutenir le renforcement de la résilience des communautés et des actifs côtiers dans six pays d’Afrique de l’Ouest et à renforcer les capacités d’absorption, d’adaptation et de transformation des pays bénéficiaires. Ce faisant, dans le but de réduire les risques communs auxquels ils sont exposés, qu’ils soient d’origine naturelle ou anthropique. Cette plateforme est considérée comme un cadre fédérateur de dialogue politique et de plaidoyer pour la mobilisation de l’expertise et des ressources financières nécessaires à la résolution des problèmes sur le littoral Ouest-africain.

Zeus POUH-PEKA

   

 

 

 

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