Dans le prolongement du 9e sommet du Forum Economique Sino-Africain (FOCAC 2024), l’Université de Lomé, conjointement avec l’ambassade de Chine au Togo, a organisé, le 16 octobre 2024, une journée d’étude sur « La coopération sino-togolaise à l’aune du FOCAC 2024 : bilan et perspectives ». La journée a regroupé les enseignants-chercheurs des deux universités publiques du Togo autour du personnel de l’ambassade, pour évaluer le degré de la coopération entre ces deux pays aux niveaux intergouvernemental et universitaire, et envisager son renforcement.
Inscrite dans une démarche de solidarité « Sud-Sud » et de co-découverte, par le biais de la science et de la recherche, l’Université de Lomé, soucieuse de construire une histoire de réussite de coopération durable avec la Chine, a mis en place une cellule de coopération Chine-UL et un centre de recherche. Ces deux unités ont pour mission de favoriser les échanges et la réalisation des projets communs, impliquant les chercheurs des deux pays. C’est dans le but de renforcer les atouts, de consolider les acquis et de garantir les chances de succès de cette nouvelle ère de coopération, qu’une journée d’étude s’est tenue, le 16 octobre 2024, à l’Université de Lomé. Organisée sous le format d’un colloque, cette journée voulait clarifier et renforcer le projet de coopération entre le Togo et la Chine, à l’aune des décisions du Forum Economique Sino-Africain (FOCAC), faire l’état des lieux de la coopération bilatérale (aux plans intergouvernemental et universitaire) et poser les bases scientifiques des études sino-togolaises. Particulièrement, il a été question, entre autres éléments, d’évaluer les forces et faiblesses des actions et programmes réalisés entre ces deux pays, faire une revue du processus des FOCAC et analyser les recommandations du dernier forum, en relation avec la coopération Chine-Togo. Mais aussi, de lancer les études sino-togolaises comme champ d’études spécialisées au centre de recherches. Car les fortunes de l’ouverture stratégique de la Chine sur l’Afrique se sont étendues aux universités africaines et généralement au monde de la recherche.
En donnant le ton aux travaux, le président de l’UL, Pr Mawulé Adama Kpodar, a exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat, pour sa vision de diversification des relations du Togo avec l’extérieur, une coopération qui fait ses preuves dans les domaines vitaux pour les populations. Selon le président de l’UL, c’est la volonté d’élargir cette coopération à d’autres domaines que le Centre de recherche Chine-UL a été créé, pour appuyer le centre Confucius à développer le volet recherche, pour faire mieux connaitre la Chine, réfléchir et analyser les stratégies politiques et diplomatiques des relations bilatérales entre les deux pays. Ce centre, poursuit-il, devra aider à renforcer les travaux de recherche et des publications. « L’heure est donc venue de questionner toute cette littérature, afin de dégager de nouvelles perspectives susceptibles de redynamiser cette coopération et d’optimiser ses résultats », a souligné Pr Kpodar.
Elever les relations au niveau du partenariat stratégique
Le président de l’UL a apprécié le rayonnement de la Chine, soulignant qu’aucun pays ne peut s’en éloigner, tant elle regorge des forces économiques et une ambition politique de leadership de premier plan. La preuve en est que les pays africains n’hésitent pas à affluer en Chine, pour renforcer les relations fondées sur un partenariat gagnant-gagnant. Il s’est félicité des résultats du FOCAC 2024, qui ont permis de définir les grandes lignes de la coopération et d’offrir l’occasion à la Chine de réaffirmer son engagement. Par rapport au Togo, il a dit que le forum s’est illustré par l’élévation des relations bilatérales au niveau du partenariat stratégique global. Pr Adama Kpodar a salué la qualité des relations sino-togolaises basées sur une communauté de destin ouvrant des perspectives pour les jeunes.
Pour l’ambassadeur Weidong Chao, le sommet Chine-Afrique a été un grand succès, en raison de l’adoption des documents portant sur la Déclaration de Beijing et le Plan d’action de 11 points, destinés à consolider les relations pour les trois années venir. Il n’a pas occulté la participation active du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, à ces travaux, ouvrant la voie à l’élargissement des liens dans plusieurs domaines. L’ambassadeur a exprimé son optimisme de voir les travaux aboutir à des recommandations pertinentes, pour faire avancer les relations avec le Togo, particulièrement avec l’Université.
Une démonstration de la plateforme éducative de Huawai, installée à l’UL, a été présentée aux participants, en tant qu’une réponse à la massification dans les amphis. Ce qui permet aux étudiants de suivre les cours, en étant dans des salles différentes.
Zeus POUH-PEKA
RSS