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Pour améliorer le Climat des Affaires au Togo, l’Etat échange avec le secteur privé et les syndicats

Le ministre Barcola ( au milieu) a présidé les travaux.
Pour améliorer le Climat des Affaires au Togo, l’Etat échange avec le secteur privé et les syndicats

Une rencontre d’échanges entre l’administration publique, le secteur privé et les syndicats a eu lieu, le 8 avril 2025, à l’hôtel Sarakawa à Lomé. C’est une initiative du Comité de Concertation Etat-Secteur Privé (CCESP) visant à renforcer le dialogue, partager les préoccupations et identifier ensemble des solutions concrètes pour améliorer le climat des affaires au Togo.

La relation entre l’administration publique et le secteur privé est la pierre angulaire du dialogue public-privé érigé au rang des priorités nationales par les plus hautes autorités du pays. Dans cette dynamique, le gouvernement a organisé, il y a quelques mois, un atelier sur le thème « Pour une administration publique plus favorable ». Dans le souci de capitaliser les acquis de cette assise et de renforcer la dynamique en cours, le Comité de Concertation Etat-Secteur Privé (CCESP) a organisé, le 8 avril 2025, à Lomé, une journée d’échanges qui a regroupé l’administration publique, représentée par l’Office Togolais des Recettes (OTR) et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), ainsi que le secteur privé et les syndicats. La rencontre a été l’occasion pour les responsables de la CNSS et de l’OTR de communiquer sur les réformes engagées, ces dernières années, par le gouvernement, afin d’accompagner au mieux les entreprises. Elle a servi de cadre au secteur privé et aux syndicats de partager leurs analyses sur la qualité du service public et les transformations en cours au sein des institutions concernées. Ceci, afin de trouver des solutions aux préoccupations mutuelles des parties.

Opérateurs économiques, membres des syndicats et autres participants à la rencontre

Garantir l’accès à des soins de santé de qualité à l’ensemble de la population

Selon les responsables de la CNSS, l’une des ambitions de la feuille de route gouvernementale est d’offrir une identité et de garantir la couverture santé et l’accès aux services de base à tous les Togolais. Ainsi, la protection et la promotion de la santé de la population, ainsi que les prestations de soins et les services relèvent de la responsabilité de l’Etat. C’est ce qui a conduit à la mise en place de l’Assurance Maladie Universelle (AMU), en 2021, dont l’objectif est de garantir l’accès à des soins de santé essentiels et de qualité à l’ensemble de la population résidant au Togo, nationaux et non nationaux, dans des conditions financières soutenables.

 L’AMU repose principalement sur la solidarité nationale, à travers la mutualisation du risque maladie et des moyens financiers, l’équité d’accès aux soins, sans discrimination liée à l’âge, au sexe, à la religion, à la zone de résidence et aux antécédents pathologiques. L’AMU est un service public, dont la gestion est confiée à des institutions de sécurité sociale, dont la CNSS, un établissement de droit privé gérant une concession de service public. La loi sur l’AMU, ont-ils relevé, institue le principe de l’assujettissement obligatoire des personnes résidant au Togo. Ainsi, le seul régime légal obligatoire de couverture maladie est celui de l’AMU. Sont couverts par l’AMU, les consultations de médecine générale et de spécialités, les hospitalisations, les produits de santé essentiels, les actes médicaux et paramédicaux, les examens d’imagerie médicale, etc.

Les réformes introduites au niveau de l’OTR

En ce qui concerne l’OTR, les réformes introduites sont entre autres, la mise en place d’une fiscalité progressive adaptée aux capacités réelles des PME débutantes, l’allègement des charges fiscales et sociales pour encourager la formalisation et éviter les faillites précoces. Il a été aussi question de créer un statut d’auto-entrepreneur avec fiscalité simplifiée, de créer une cellule de médiation fiscale pour assister les PME dans la négociation de leurs dettes fiscales ou en cas d’abus d’un contribuable en redressement, d’accorder une échéance plus longue pour les PME rencontrant des difficultés et ne pouvant pas bénéficier d’amnistie, etc.

A cette occasion, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Essowè Georges Barcola, a relevé que cette session a pour objectif d’apporter des réponses concrètes aux demandes récurrentes du secteur privé en lien avec l’OTR et la CNSS, deux administrations au cœur du partenariat entre l’Etat et le secteur privé. L’ambition du chef de l’Etat, a-t-il dit, est de faire mieux et d’aller au-delà des réformes règlementaires. « Comme on peut le constater, l’un des résultats des réformes ambitieuses portées par le Togo, ces dernières années, est l’amélioration continue de la qualité de notre administration publique », a-t-il souligné. Il a salué la présence et la participation active du secteur privé et des syndicats et rassuré que tout sera fait pour éliminer les contestations et favoriser une meilleure collaboration avec le secteur privé.

Mélissa BATABA

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