Le président de la République Faure Essozimna Gnassingbé, a reçu le 21 avril, le ministre gabonais des Affaires Etrangères, M. Noël Nelson Messone. Le chef de l’Etat a aussi échangé successivement, le 20 avril, avec les ministres en charge de la sécurité burkinabè et béninois, respectivement MM. Célement Sawadogo et Sacca Lafia. Il s’est également entretenu avec une délégation de la Fédération pour la Paix Universelle (FPU) Afrique conduite par sa présidente, Mme Kathy Rignez. Les questions sécuritaires et de paix ont meublé les discussions.
Dans la matinée du 21 avril, le ministre des Affaires Etrangères du Gabon, M. Noël Nelson Messone a été reçu par le président de la République à qui il a transmis un message de son homologue, le président Ali Bongo Odimba. Il a dit avoir saisi l’occasion pour faire le point sur les relations bilatérales entre le Togo et le Gabon et des options qui s’offrent aujourd’hui, pour consolider, raffermir et élargir ces relations bilatérales aux plans politique et économique. « Nous avons surtout rendu compte au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé des préparatifs du somme qui aura lieu ici, à Lomé, entre la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la CEDEAO. C’est un sommet que les deux chefs d’Etat doivent organiser ici, à Lomé, un sommet qui a été décidé et pour lequel l’ONU apporte son soutien. Il va porter sur des questions de paix, de sécurité dans les deux espaces, notamment des moyens et stratégies qu’il faut mettre en œuvre pour lutter contre le terrorisme, contre l’extrémisme violent mais aussi, pour mieux gérer la sécurité maritime sur le Golfe de Guinée », a précisé le chef de la diplomatie gabonaise. M. Nelson Messone était accompagné de son homologue togolais, le ministre en charge des Affaires étrangères, Pr Robert Dussey.
A l’issue de l’audience que lui a accordée le président Faure Essozimna Gnassingbé, le 20 avril, le ministre burkinabé de la Sécurité, M. Clément Sawadogo a indiqué être à Lomé dans le cadre d’une session des ministres de la Sécurité des pays membres du Conseil de l’Entente. Il a précisé avoir échangé avec le chef de l’Etat des conclusions des travaux de cette session. « Nous avons eu la joie d’être encouragés par le président dans la mise en place des dispositifs d’échange de renseignements au niveau de notre espace du Conseil de l’Entente. Cela passera par la mise à niveau technologique de nos différents systèmes d’information et la mise en réseau également au niveau des pays du Conseil, à travers un mécanisme qui sera installé au niveau de la structure de coordination de l’institution », a relevé M. Sawadogo. Selon lui, le chef de l’Etat a donné un avis favorable à ce titre dépasse étant entendu que les défis auxquels font face les différents pays sont ceux qui disposent les limites frontalières d’un pays et ce sont des défis qui obligent à mutualiser des efforts, des initiatives et des moyens. Aussi, a-t-il exprimé sa reconnaissance au président Faure Gnassingbé.
De son côté, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Bénin, M. Sacca Lafia, a également remercié le président de la République pour les conseils prodigués aux ministres de la Sécurité des 5 pays membres du Conseil de l’Entente pour cette mise en commun d’expériences, en vue de relever des défis sécuritaires. Car, a-t-il noté, la sécurité est le soubassement de tout développement, le fondement même du développement. « Une sécurité ne s’entend que par une anticipation et l’anticipation, c’est d’abord le renseignement avant l’action des malfaiteurs. Une information parcellaire dans les dimensions d’un pays ne serait toujours pas suffisante pour prendre des décisions. Mais, une information partagée par les cinq pays du Conseil de l’Entente sera suffisamment percutante pour amener les autorités à prendre des décisions ».
Les deux ministres en charge de la Sécurité burkinabè et béninois étaient accompagnés de leur homologue togolais, Gal. De brigade Damehame Yark.
La délégation de la Fédération pour la Paix Universelle (FPU) Afrique est allée présenter au chef de l’Etat, les différents programmes et projets de développement pour une culture de la Paix que la fédération voudrait implanter au Togo. Selon le porte-parole de ladite délégation et secrétaire général de la FPU, M. Paterne Zinsou, au lendemain du sommet de Dakar sur la culture de la Paix, plusieurs initiatives devraient être mises en place dans certaines nations qui ont été choisies dont le Togo. Il a signifié que plusieurs activités dans le domaine de l’éducation de la jeunesse et de l’implémentation d’un programme d’éducation durable sont envisagées. « Nous avons également présenté au chef de l’Etat les programmes de promotion des valeurs familiales car, les problèmes que nous voulons résoudre dans la société, prennent leurs sources dans les familles. Il faut donc donner à la famille sa lettre de noblesse et renforcer les valeurs familiales, afin d’accompagner le processus de développement. Egalement, la fédération voudrait lancer un programme d’éducation surtout dans le domaine de l’agriculture car, nous savons que les pays asiatiques ont commencé leur accession à partir d’un programme Nouveau Village », a souligné M. Zinsou. Il a également passé en revue d’autres activités, notamment dans le domaine de la santé universelle, et des infrastructures routières dont un programme international « Autoroute de la Paix », qui sera lancé dans les différents pays en Afrique et dans le monde.
Jules LEMOU
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