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Ouverture de la 2e session ordinaire de l’année 2025 à l’Assemblée nationale

Le PA Kodjo Adédzé, ouvrant la session,
Ouverture de la 2e session ordinaire de l’année 2025 à l’Assemblée nationale

Conformément aux dispositions de l’article 12 de la Constitution, la 2e session ordinaire de l’année 2025 de l’Assemblée nationale a été ouverte, le 7 octobre 2025, au siège de l’institution à Lomé. A l’agenda de cette session budgétaire, l’étude du projet de loi de finances exercice 2026. Elle a été dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Sevon-Tépé Adedzé, en présence du Président du Sénat, Barry Moussa Barqué, du ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté et des Relations avec les Institutions de la République, Me Pacôme Yawovi Adjourouvi, et d’autres personnalités.

Le PS Barry Moussa Barqué et le ministre Pacôme Adjourouvi lors de l’ouverture de la session.

Après deux mois de répit, qualifié d’intercession, les parlementaires sont de retour à l’hémicycle. La deuxième session ordinaire de l’année 2025 a été ouverte, mardi 7 octobre 2025, au siège de l’Assemblée nationale. Comme chaque année, l’étude du projet de loi de finances, gestion 2026, occupe l’essentiel de l’agenda de cette session dite budgétaire. En réalité, l’élaboration du budget de l’Etat occupe une bonne partie de l’année. Elle donne l’occasion d’un dialogue approfondi sur la situation socio-économique du pays. Ainsi, le budget apparait comme un exercice qui permet de respecter la trajectoire pluriannuelle des finances publiques et de dégager des moyens nécessaires au financement des priorités nationales. « Devant la hiérarchie des ordres et des urgences, l’avenir de notre nation repose sur notre capacité à investir intelligemment dans les secteurs stratégiques, tout en veillant à une gestion responsable des ressources publiques. De concert avec le Sénat, notre chambre sœur, nous avons le devoir de nous assurer que chaque franc à dépenser contribuera directement à améliorer la vie de nos citoyens et à renforcer les fondations de notre économie », a expliqué l’honorable Kodjo Sevon-Tépé Adedzé, président de l’Assemblée nationale.

Députés et autres invités autour du PA et du PS en photo de groupe après l’ouverture de la session.

Renforcer les compétences en interne

Selon le PA Adedzé, une assemblée parlementaire efficace est une organisation qui évolue, en apprenant continuellement. A cet effet, lors de l’intersession, parallèlement à la campagne pour les municipales, la représentation nationale a organisé une série de cinq activités de renforcement des compétences en interne. Dès aujourd’hui, une centaine d’heures sera consacrée aux activités de renforcement des compétences. Tout d’abord, les députés entameront avec un séminaire parlementaire dédié aux finances publiques en faveur des enfants. L’objectif est d’équiper les commissions en outils permettant d’analyser l’impact budgétaire dans des domaines cruciaux, tels que la nutrition, l’éducation, la protection et la santé des enfants.

Ensuite, un deuxième séminaire portera sur l’économie sociale et solidaire, ainsi que sur la responsabilité sociétale des entreprises. Cette initiative répond concrètement aux défis liés à l’emploi local, à l’inclusion sociale et à la transition écologique. Un troisième atelier abordera le financement de l’agenda femmes, paix et sécurité. Ce séminaire visera à développer les capacités des députés dans le suivi des crédits alloués, ainsi que dans l’intégration de la voix des femmes dans les moyens de prévention et de résolution des conflits. Enfin, le quatrième séminaire sera consacré au rôle des parlementaires dans l’application du droit international humanitaire. Il s’agira, notamment d’harmoniser les textes législatifs, de renforcer la sensibilisation et la responsabilisation liées à ce pacte social. 

Une session utile, responsable et féconde

Par ailleurs, le Président de l’Assemblée nationale a émis le vœu que cette session soit utile, responsable et féconde : utile grâce à des lois justes, responsable à travers une gouvernance participative, féconde par des résultats mesurables pour le bien-être des concitoyens. Pour lui, d’âge en âge, législature après législature, l’assemblée a vu s’affronter des idées et des convictions.

Aussi différentes soient-elles, toutes les législatures ont incarné une part de la noblesse de ce qu’est la démocratie togolaise. « Cependant, il nous faut faire face à une réalité préoccupante. Les spectres de la désinformation et de la manipulation ressurgissent, malheureusement. Pendant que certains se distraient et que d’autres cherchent à tirer avantage des situations, d’honnêtes citoyens tels que les artisans, les commerçants, les professionnels indépendants, les entrepreneurs ou les salariés mesurent la facture de l’instabilité socioéconomique. Ceux qui s’en amusent devraient sérieusement réfléchir à répondre au moment venu », a-t-il laissé entendre.

 Il a salué les efforts inlassables du Président du Conseil qui, dans ce contexte mondial marqué par des crises économiques, sociales et politiques, a su maintenir le cap et garantir la paix dans le pays.                  

Dans son intervention, le ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté et des Relations avec les Institutions de la République, Me Pacôme Yawovi Adjourouvi, commissaire du gouvernement, a indiqué que cette session marque la vitalité de la démocratie togolaise, le bon fonctionnement des institutions dans ce régime parlementaire qu’est la Ve République.

Komla GOKATSE

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