Mobiliser des ressources pour renforcer le système de protection des enfants au Togo, à travers le projet « garderies communautaires intégrées : investir dans la petite enfance et l’autonomisation de la femme ». C’est l’objectif d’une soirée de gala, tenue vendredi 12 décembre 2025, à l’hôtel 2 Février à Lomé. La mise en œuvre de ce projet, initiée par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le gouvernement, vise également à renforcer l’employabilité des jeunes et à soutenir l’autonomisation économique des femmes, notamment, celles actives dans les marchés.

Soirée agrémentée par un défilé de mode
Le gouvernement togolais et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) veulent renforcer les services communautaires intégrés, pour le développement de la petite enfance dans des espaces sûrs et adaptés pour les enfants de 0 à 5 ans. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, qui répond à la vision du gouvernement, un diner de gala, visant à mobiliser les fonds, a eu lieu vendredi 12 décembre 2025, à Lomé. C’était l’occasion pour les organisateurs de la soirée de présenter aux partenaires des témoignages de certaines femmes dans des milieux où ce projet est déjà fonctionnel. Les garderies communautaires intégrées sont un environnement sécurisé et adapté aux besoins des enfants : nutrition, surveillance sanitaire, jeux éducatifs, etc.
Selon M. Kondo Kandalé, directeur général de la Protection de l’Enfance, investir dans la petite enfance est crucial pour plusieurs raisons. On peut citer le développement cognitif et émotionnel, la préparation à l’école, la réduction des inégalités, l’autonomisation des femmes, le développement économique. C’est pourquoi, à son avis, il est important de soutenir la mise en œuvre de ce projet. « Nous portons haut, la vision du gouvernement, qui consiste à assurer à chaque enfant un environnement protecteur, en lui assurant une protection totale et à assurer l’autonomisation économique de la femme », a-t-il indiqué.
Il a expliqué qu’une femme qui a un bébé et qui est en même temps dans le commerce, au marché, a des difficultés pour le gérer et faire son commerce. C’est pourquoi l’Etat prend ses responsabilités, afin d’accompagner ces femmes à protéger leurs enfants, en créant les crèches et garderies au niveau de chaque marché. Ceci les soulage et les libère, en leur permettant de travailler véritablement pour leur autonomisation. « Dans cette perspective, nous sollicitons la solidarité de toutes les bonnes volontés, pour accompagner l’Etat togolais à réaliser ce projet ; et à la prochaine étape, nous allons joindre la parole à l’acte, en concrétisant l’initiative sur le terrain », a laissé entendre le directeur.

Remise de distinction à certains partenaires du projet
Une cause noble qui nécessite l’implication de tous
Dans le même sens, Mme Erinna Corinne Dia, représentante résidente de l’UNICEF au Togo, a fait savoir que, libérer les mères de la garde permanente de leurs enfants, leur permet d’accroître les revenus. Aussi, laisser les enfants dans un cadre sain et sécurisé détermine-t-il le développement cognitif, émotionnel et social de l’enfant. En investissant dans les garderies de qualité, l’on prépare une génération mieux instruite et plus productive. Elle a remercié tous ceux qui ont pu faire le déplacement et a appelé ceux qui n’ont pas pu le faire, de continuer à s’impliquer dans cette cause, pour changer la vie de milliers d’enfants et de femmes.
Pour ce faire, Mme Dia, a exhorté les institutions, agences, fondations, bref, tous les partenaires à contribuer de différents niveaux. « Nous sollicitons des contributions platines pour toutes les personnes qui peuvent contribuer au-delà de 5000.000 FCFA. Il y a aussi les contributions en or, argent, etc. En fonction du montant, tout donateur a droit à une reconnaissance. Cependant, la plus grande reconnaissance, c’est de savoir que l’on peut vraiment changer, améliorer le quotidien de millions de personnes, ici au Togo », a-t-elle laissé entendre. Et sa plus grande satisfaction serait de pouvoir construire une crèche dans tous les marchés au Togo, d’ici cinq ans.
Un défilé de mode et une remise de distinction à certains partenaires a mis fin à la soirée
Yankolina .M. TINGAENA.
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