Le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a eu une rencontre d’information, vendredi 17 novembre, à son siège, à Lomé, avec les acteurs clés, impliqués dans le volet indemnisation du programme de réparation des victimes liées aux violences politiques qu’a connues le Togo, de 1958 à 2005. Il s’agissait, pour eux, de s’entendre sur la stratégie mise en place par le HCRRUN pour réussir l’indemnisation des victimes. Selon l’agenda du HCRRUN, ses indemnisations vont commencer en décembre pour le compte de la première phase, concernant 137 personnes vulnérables, retenues parmi les 2475 victimes considérées par cette phase.
La réparation des victimes des violences à caractère politique va commencer effectivement à partir de la première dizaine du mois de décembre, par les victimes classées vulnérables par la Commission Vérité, Justice Réconciliation (CVJR). Au total, 137 personnes vulnérables, retenues parmi 2475 victimes concernées par cette première phase, seront prises en charge pour ce début. Elles seront amenées à Lomé, pour une prise en charge médicale, psychologique, suivie de la remise de chèques. C’est ce qui se dégage d’une rencontre d’échanges, organisée vendredi dernier, à Lomé, par le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN). Cette rencontre a permis de discuter avec certains acteurs clés concernés par le volet indemnisation de la mise en œuvre du programme de réparation des victimes de violences à caractère politique.
Selon les responsables du HCRRUN, l’opération des indemnisations, prévue pour être lancée le 12 décembre, concerne essentiellement les victimes des violences de 2005.
Au cours de la rencontre, les participants ont suivi plusieurs présentations touchant le rôle des différents acteurs, la simulation du circuit à suivre par les victimes, lors de l’opération d’indemnisation. Ils ont été aussi informés sur la stratégie de prise en charge psychologique et médicale des victimes.
A l’occasion, la présidente du HCRRUN, Mme Awa Nana-Daboya, a remercié le gouvernement pour son engagement en faveur de la réconciliation. Elle a rappelé que pour cette phase, l’Etat a débloqué une enveloppe financière de 2 milliards de FCFA et que le programme de réparation sera mis en œuvre par étape.
Pour le 1er rapporter du HCRRUN, Dr Evalou Wiyao, la rencontre a permis de discuter des modalités pratiques pour la réussite du volet d’indemnisation des victimes vulnérables. A ses dires, les victimes vulnérables sont les personnes ayant, par exemple, perdu un bras, un œil, une dent, une jambe. C’est aussi, par exemple, une femme violée. Le degré de vulnérabilité, a-t-il dit, s’explique par l’état de santé de la personne victime.
Il faut rappeler que le programme de réparation des victimes de violences politiques de 1958 à 2005 est une des recommandations de la CVJR, qui a défini les victimes vulnérables, la nature et la valeur des indemnisations, pour chaque cas. Disons aussi que la CVJR a été l’émanation de l’Accord Politique Global (APG), signé le 20 août 2006 par les acteurs de la vie socio-politique togolaise.
Bernardin ADJOSSE
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