Santé

Mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle : Les mutualistes réfléchissent aux différents contours pour mieux collaborer

Les participants à l'ouverture des travaux.
Mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle : Les mutualistes réfléchissent aux différents contours pour mieux collaborer

Un atelier de réflexion sur les articulations de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) avec les mutuelles de santé au Togo a eu lieu,  à Lomé. Initiée par le Cadre National de Concertation de la Mutualiste au Togo (CNCMUT), cette rencontre vise à réfléchir aux différents contours possibles de l’AMU avec les mutuelles sociales existantes, afin d’apporter des éléments d’éclaircissements à toutes les parties prenantes et trouver ensemble des solutions à cette problématique commune. 

Mme Ghislaine Saizonou explique les articulations possibles de l’AMU.

Démarrée le 1er janvier 2024, l’Assurance Maladie Universelle (AMU) au Togo, source de joie pour certains, laissent plusieurs autres dans une grande perplexité. Face à ce démarrage, les mutuelles de santé se questionnent sur leurs capacités à répondre aux différentes offres de services. Pour trouver une réponse, le Cadre National de Concertation de la Mutualiste au Togo (CNCMUT) a initié une rencontre  pour redéfinir les aspects concrets de collaboration des gestionnaires de l’AMU (l’INAM et la CNSS), avec les mutuelles de santé, concernant la mise en exergue de leurs capacités actuelles. Car s’il est vrai que ces mutuelles ont montré leurs forces pendant des années, elles n’en demeurent pas moins fragilisées par la restriction de ressources financières propres. Ces difficultés sont notamment liées au manque d’implication de l’autorité publique, à la diminution des subventions étrangères, au retard dans l’application des textes de l’UEMOA. Le tout aggravé par le déficit de professionnalisme dans la gestion, alors que dans le plan proposé par l’AMU, en plus de potentiels organes de collecte, les mutuelles de santé ont souvent été positionnées comme organe de gestion délégué, en totalité ou partie des fonctions ou pourvoyeur de complémentaire santé.

Une vue des participants à la rencontre.

L’objectif de la rencontre est donc de réfléchir aux articulations possibles de l’AMU avec les mutuelles sociales existantes au Togo. Elle a planché sur les ébauches de produits-santé complémentaires pouvant être proposés par les mutuelles de santé et leurs implications. Il a été question aussi de faire la prospection des pistes de mutualisation des ressources entre les mutuelles de santé, notamment sur les problématiques de gestion (fédération et autres approches collaboratives).

Vue partielle des mutualistes à l’atelier.

A l’occasion, la présidente du conseil d’administration de CNCMUT, Mme Ghislaine Saizonou-Broohm, a fait savoir que son Cadre, en tant que mécanisme assurantiel communautaire, prend en compte l’appel du chef de l’Etat et c’est pour cela qu’il faut faire en sorte que les Togolais puissent disposer de l’assurance maladie et sensibiliser les mutualistes à se préparer pour pouvoir jouer leur partition dans cette politique du chef de l’Etat concernant l’AMU. « Nous voulons apporter notre expertise, au niveau des acteurs de l’économie informelle, dans le monde rural et également au niveau des entreprises privées que les mutuelles couvrent déjà. Nous voulons donc mettre tout ce savoir-faire au niveau de notre pays. Nous sommes plus de 70 acteurs à offrir nos services, dans une synergie d’actions. Nous sommes heureux d’être des mutuelles régulièrement constituées et reconnues par les structures l’Etat. C’est pour cela qu’aujourd’hui, nous sommes dans la réflexion, dans la synergie pour être proactives et collaborer vraiment pour la réussite de la vision du chef de l’Etat », a-t-elle laissé attendre. Mme Saizonou a également ajouté que tous les citoyens ont le droit et doivent bénéficier d’une telle couverture maladie. Le président de la République et son gouvernement ont décidé de passer à l’application. « Mais en retour, en tant que citoyens, nous avons des devoirs et devons comprendre qu’il faut aider l’Etat pour que la mise en œuvre soit effective. Nous avons besoin de nous ressourcer pour qu’à grande échelle, nous puissions mieux faire et contribuer à l’extension de cette Assurance Maladie Universelle », a-t-elle dit.

 

Mireille Dédé BENISSAN

 

 

 

 

 

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