Le ministère de la Communication et des Médias a organisé, vendredi 5 Janvier 2024, dans ses locaux à Lomé, une réunion d’échange et de partage sur le moratoire prévu par la convention collective sectorielle expiré, le 1er janvier 2024. La rencontre a permis aux responsables des organisations professionnelles et des syndicats de la presse, de faire le point du dialogue constructif devant aboutir à la mise en application de ladite convention.
Une journée de réflexion et de partage a réuni, le 5 janvier 2024, au cabinet du ministère en charge de la Communication, les signataires de la convention collective sectorielle, autour du moratoire prévu par cet accord expiré, le 1er janvier 2024. Les participants sont des patrons presse et responsables syndicaux des médias privés, conviés par leur ministère de tutelle. Ceci, pour réfléchir dans le cadre du dialogue constructif visant à amener les parties prenantes à s’entendre, afin de réguler le secteur de la communication et d’améliorer les conditions de vie et de travail des journalistes, souvent mal rémunérés et ne bénéficiant pas de la couverture sociale.
Au cours des travaux, les patrons de presse et responsables syndicaux ont fait l’état des lieux de l’application de ladite convention, sous la conduite du directeur de cabinet, M. Franck Missité. L’occasion a permis d’examiner la mise en œuvre des différentes dispositions de la convention et d’évaluer les retours d’expériences et les premiers enseignements tirés, depuis son entrée en vigueur. Des discussions ont été élargies, par la suite, sur l’expiration du moratoire de la convention, permettant d’analyser les impacts de l’échéance sur les engagements pris. Les échanges ont aidé à relever les avancées enregistrées et les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre de cet accord, tout en contribuant aux approches de propositions et perspectives post-moratoire.
Dans son mot de circonstance, M. Franck Missité a souligné que cette rencontre revêt une importance particulière, car elle offre l’opportunité de faire le point sur le dialogue constructif entre le ministère et les médias. Il a salué l’initiative et s’est réjoui du fait que l’occasion a permis d’échanger pour faire connaitre les inquiétudes, les préoccupations et propositions des parties prenantes.
Au sortir de cette réunion, le président du Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP), M. Germain Pouli, a fait savoir que la plupart des entreprises de presse sont en construction et leur personnel constitue un défi important à relever. « On a un personnel à motiver pour qu’il fasse un travail. Ce n’est un secret pour personne, le salaire n’est pas bon dans la presse. Il va falloir alors poursuivre les discussions et solliciter l’accompagnement de l’Etat, pour trouver un compromis entre les parties prenantes », a-t-il fait savoir.
De son côté, Alphonse Logo, porte-parole du Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT), a fait savoir que les employés des entreprises de presse souhaitent l’application rapide de cette convention. « Nous avons trouvé nécessaire de rappeler la fin de ce moratoire qui, pour nous, ouvre la période de l’application effective de la convention collective, parce que c’est ce que les employés attendent », a-t-il précisé.
Signée en octobre 2022, par les acteurs du secteur de la presse, avec l’appui du ministère de la Communication, la convention a pour objectif de réguler les relations professionnelles, de garantir les conditions décentes de vie et de travail, ainsi que de favoriser un dialogue social équilibré.
Cyril EKPAWOU
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