L’édition 2024 des luttes traditionnelles Evala, dans la préfecture de la Kozah, a été officiellement lancée, samedi 13 juillet 2024, à Pya Lao, dans le canton de Pya, par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé. Sur le terrain de l’EPP Kagnalada, étaient en lice, les coalitions de Lao haut contre Lao bas. Ces luttes se sont poursuivies, le 14 juillet 2024, dans le canton de Tchitchao, où on était déjà à l’étape des demi-finales. A voir la mobilisation aussi bien des fils et filles de la Kozah, que des invités et touristes venus de partout, et surtout des autorités pour qui la culture de chaque peuple est le soubassement de son développement socioéconomique, on s’attend à une belle fête tout au long de la semaine. Et déjà, c’est l’effervescence dans les quinze cantons qui seront les pôles d’attraction de ces luttes traditionnelles.
Les prises spectaculaires
La fièvre des Evala, luttes initiatiques du peuple kabyè, s’est emparée de nouveau de la préfecture de la Kozah, où l’édition 2024 a été officiellement lancée sur le terrain de l’EPP Kagnalada par le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé. Dans la joie, l’allégresse et la satisfaction de renouer avec sa tradition, chacun a dépoussiéré ses instruments de danse et ses parures pour envahir si tôt les lieux.
Le chef de l’Etat, qui fait de la revalorisation des us et coutumes son cheval de bataille, pour l’épanouissement social et économique, est arrivé sur le site de la manifestation à 10 heures 20 minutes, accueilli par les chefs et cadres du milieu et des membres du gouvernement. Une fois installé, il a été salué par les encadreurs et ambianceurs des deux camps en lice, donnant lieu au début des empoignades. Dans l’arène, se sont mesurés les lutteurs de Lao haut, en blanc à ceux de Lao bas, en vert. Au bout du suspense, fait parfois de renversement de situations inattendues, et galvanisés par des supporteurs qui rivalisaient d’astuces et de grimaces, les Evala de Lao haut ont pris le dessus par 36 victoires contre 22. Côtés cadets, les jeunes de Lao bas n’ont pas digéré l’humiliation. Ils ont donc vengé leurs aînés en gagnant par 22 victoires contre 9. Ce début des Evala a été salué à juste titre, à travers des chants et banderoles érigées çà et là, pour la circonstance. « Faure Gnassingbé, champion de la démocratie à la base », « Merci président Faure pour votre politique agissante de paix, de bon voisinage et d’intégration régionale », « Président Faure, les Evala vous réaffirment leur indéfectible attachement », pouvait-on lire.
Le président Faure Gnassingbé accueilli chaleureusement à son arrivée sur les lieux
Demi-finales hier à Tchitchao
Pour le deuxième jour, le 14 juillet 2024, les luttes se sont poursuivies un peu partout dans les cantons. Le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé s’est fait représenter à celles de Tchitchao où on était déjà à l’étape des demi-finales, par le Col. Awaté Hadabalo, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires. Sur le terrain de Kazangabiyo, la première demi-finale a opposé les lutteurs de Fatou, en rouge à ceux de Bou, en blanc. A l’entame des hostilités, les deux camps étaient au coude à coude avec le partage des points. Mais, très vite, le camp Fatou, qui avait promis de « démolir la montagne » engrange coup sur coup des victoires successives pour prendre le large, l’emportant au final par 27 victoires contre 15.
Les lutteurs saluent la politique de promotion de la culture du chef de l’Etat
La deuxième demi-finale a mis aux prises le camp Kigbèleng à la coalition Hazé-Lohou, sur le terrain de l’EPP Centrale de Tchitchao, toujours en présence du ministre Awaté Hodabalo, ainsi que d’autres membres du gouvernement, des autorités politiques, administratives, militaires et traditionnelles. Là, la coalition Hazé-Lohou s’est montrée plus forte, en s’imposant chez les Evala par 27 victoires contre 23.
Les luttes se poursuivent, le 15 juillet 2024, avec la finale toujours à Tchitchao, de même que les préliminaires dans les autres cantons et surtout avec la grande danse des Evala à Tcharè et à Pya Hodo.
Toute une semaine durant, le pays kabyè va vivre cette ambiance des cérémonies initiatiques du jeune garçon. Partout règnera la ferveur chez les lutteurs, encadreurs, supporteurs, spectateurs, dans les arènes, les rues, les maisons, les collectivités, les marchés, etc. Près de huit jours d’efforts physiques soutenus, de privation pour les Evala, mais aussi de grande ambiance pour tous.
Faustin LAGBAI
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