L’Agence Nationale de Promotion pour l’Emploi (ANPE) au Togo tient, depuis 7 décembre 2022, à l’Hôtel Concorde à Lomé, un atelier de finalisation du programme national d’insertion professionnelle de référence. Cette rencontre bénéficiant de l’expertise du Centre International de Formation de l’Organisation Internationale du Travail (CIF/OIT), permettra aux acteurs de l’écosystème emplois-formations et aux partenaires sociaux, d’examiner et d’affiner le programme, afin de l’arrimer aux objectifs escomptés en matière d’emploi. La finalité étant de disposer d’un document inclusif et réfléchi, répondant aux standards internationaux, mais aussi aux bonnes pratiques dans la sous-région et, dont la mise en œuvre contribuera à atténuer le problème de chômage et de sous-emploi au Togo.
Malgré les divers mécanismes et programmes d’employabilité mis en place par le gouvernement togolais pour accompagner l’insertion professionnelle des jeunes et primo-demandeurs d’emploi, la question de la gestion de l’emploi et du chômage demeure un défi à relever par tous. Le programme national d’insertion professionnelle de référence, objet depuis 7 décembre 2022, à Lomé, d’un atelier de finalisation, fait partie des mesures innovantes d’activation de l’emploi proposées, pour essayer de résoudre cette problématique. Sa finalisation, suivant une approche inclusive, permettra d’améliorer son contenu avec les bonnes pratiques et les standards internationaux.
Ainsi, pendant trois jours, les participants, notamment des représentants d’organisations syndicales et internationales des travailleurs, les acteurs de la formation professionnelle, du système éducatif et de l’Etat, vont passer au peigne fin les différentes composantes du document, afin de se l’approprier et faire des propositions pour son amélioration. Il s’agit, également, de définir le rôle et la contribution de chaque acteur, pour assurer la mise en œuvre efficace de ce programme de référence.
A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet du ministère de la Fonction publique et du Dialogue social, M. Alandja Sampo, a indiqué que l’élaboration de ce programme participe à la volonté du gouvernement de dynamiser le secteur de l’emploi. Selon lui, le projet constitue une réponse structurelle et durable à la problématique de l’emploi pour une jeunesse qualifiée, productive et entreprenante. Il fait suite aux diverses réformes innovantes, audacieuses déjà en cours dans les systèmes d’éducation universitaire, notamment par l’actualisation de la politique d’orientation et de formation professionnelles, afin de guider les apprenants vers les métiers porteurs adossés aux secteurs à fort impact économique. A cet égard, « un partenariat dynamique avec le secteur privé se construit et se consolide, chaque jour. Ce partenariat se traduit par la création des industries de formation en alternance et le développement des IFAD, à travers la création de l’Ecole Polytechnique de Lomé et du centre de formation pour les métiers d’industrie », a rappelé M. Sampo. D’autres centres de formations techniques et professionnelles en gestation viendront renforcer le dispositif existant, afin de former et de disposer des compétences répondant au besoin du marché, a-t-il dit.
Selon le directeur général de l’ANPE, M. Kossi Tsiglo, ce programme de référence élaboré par l’ANPE, en concertation avec le ministère de la Fonction publique et du Dialogue social, comporte des mesures actives d’ajustement sur le marché du travail, pour accompagner les jeunes dans leur transition entre les bancs et la vie professionnelle, surtout à travers l’appui à l’insertion, tant au plan national qu’international, l’amélioration de la qualification professionnelle, de l’emploi et de la promotion de l’entrepreneuriat, ainsi que des activités génératrices de revenus.
De son côté, M. Naceur El Chraiti, expert du Centre International de Formation de l’Organisation Internationale du Travail (CIF/OIT), a souhaité que ce programme de référence intègre toutes les contributions des acteurs de l’écosystème, pour plus d’adhésion dans sa mise en œuvre. Ceci, pour l’atteinte des objectifs qui sont très ambitieux, en matière d’emploi et d’insertion professionnelle des jeunes.
Patouani BATCHAMLA
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