La journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée, chaque 9 décembre, est placée, cette année, sous le thème « S’unir avec la jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain ». Elle a été marquée, le 9 décembre 2025, à l’hôtel Concorde à Lomé, par une rencontre à l’initiative de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA). Elle a permis de sensibiliser la jeunesse togolaise contre ce fléau qui nuit à l’économie nationale.
Photo de famille des participants à journée de lutte contre la corruption.
Chaque 9 décembre, la communauté internationale célèbre la journée internationale de lutte contre la corruption. En cette 22e édition dédiée à la conscience universelle et au réveil des nations, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), une fois encore, s’est associée à la communauté internationale pour dénoncer cette pratique qui nuit aux économies. Sur les kakemonos érigés à l’occasion, l’on peut lire : « Là où règne la corruption, les routes s’effondrent, les écoles se ferment et les hôpitaux manquent de tout », « La lutte contre la corruption commence sur les bancs de l’école », etc. Une manière pour la HAPLUCIA d’inculquer et de lancer un appel à la jeunesse togolaise, pour promouvoir les valeurs d’intégrité et d’honnêteté. L’objectif de cette journée est de stimuler chez la jeunesse, un engagement durable et multisectoriel, afin de prévenir, détecter et combattre efficacement la corruption sous toutes ses formes. Une lutte qui promeut à longue le renforcement de l’intégrité, la transparence, la redevabilité, la responsabilité publique, la participation citoyenne et la promotion de la bonne gouvernance.
Egalement, elle contribuera à consolider l’Etat de droit, à accéder au développement durable et à renforcer la confiance des populations dans les institutions qui les dirigent. Au cours de cette manifestation, trois communications ont retenu l’attention des participants : « S’unir avec la jeunesse contre la corruption, former l’intégrité de demain », « Mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la Corruption » et « Contribution de la société civile dans la mise en œuvre de la CNUCC ».
Dans son intervention de circonstance, le président de la HAPLUCIA, M. Kémélabalou Aba, a rappelé que la journée internationale de lutte contre la corruption est instituée, en 2003, par l’Assemblée générale des Nations Unies, pour attirer l’attention de la communauté internationale sur l’ampleur de ce fléau et encourager une mobilisation collective pour y faire face. Depuis la ratification de cette convention, le Togo a déployé des efforts remarquables sur tous les fronts, touchant aussi bien la prévention, que la répression, la coopération internationale, le recouvrement d’avoirs et le renforcement continu des capacités institutionnelles. Parmi les organes et institutions de contrôle et de régulation mis en place par le Togo, l’on peut citer : la Cour des Comptes, les inspections générales d’Etat du trésor et des finances, l’Office Togolais des Recettes (OTR), l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP), la HAPLUCIA, etc.
« La HAPLUCIA joue un rôle central dans l’implantation des engagements du Togo, au titre de la Convention des Nations Unies contre la corruption. A travers ses actions, elle contribue, de manière déterminante, à la mise en œuvre des dispositions fondamentales de cette convention », a souligné M. Aba. Pour lui, il faudrait semer, dès aujourd’hui, les graines de l’intégrité dans les écoles et centres de formation, afin de bâtir un Togo prospère, stable et éthique. Dans cette dynamique, a-t-il souligné, un chantier stratégique a été initié par la HAPLUCIA. Il s’agit du projet d’intégration de l’éducation à la lutte contre la corruption dans les curricula d’enseignement et de formation au Togo. A ses dires, ce projet transformateur va préparer la jeunesse togolaise à devenir une génération éthique, résolument immunisée contre la corruption. Il s’inscrira comme une avancée majeure dans la mise en œuvre du pilier prévention de la convention des Nations Unies contre la corruption. Pour lui, en célébrant cette journée, il faut prendre l’engagement de poursuivre la marche vers un Togo où l’intégrité ne sera plus seulement un idéal à atteindre, mais une réalité quotidienne.
Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA
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