Le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé, dans le cadre de la lutte engagée contre le Coronavirus a reçu, le mercredi 26 mars, au Palais de la présidence de la république l’Unité Opérationnelle de Prise en Charge des Malades du COVID-19 conduite par son responsable Pr Majesté Ihou Watéba. Elle a rendu au chef de l’Etat les conclusions des travaux axés sur les problèmes liés à la protection du personnel soignant, à l’utilisation des consommables et à ceux liés à l’approvisionnement en médicaments. Le Premier ministre, Komi Selom Klassou a pris part à la rencontre.
A la sortie des bureaux du président de la République, le chef de la délégation, Pr Majesté Ihou Watéba a confié à la presse que la rencontre visait à discuter sur l’organisation de la riposte contre le COVID -19. « La dernière fois lors de l’audience que le président de la République nous avait accordée, il nous a instruit d’aller faire des propositions concrètes sur notre vision par rapport à l’efficience de la riposte et aux voies et moyens à déployer pour gagner la lutte contre le Coronavirus. Nous sommes revenus aujourd’hui pour lui proposer notre plan de sortie de cette crise et aussi comment nous comptons apporter notre contribution à la réussite de cette mission. Ensemble avec tous les ordres des professionnels de la santé, nous avons rendus au chef de l’Etat les conclusions des travaux axés sur essentiellement sur les problèmes liés à la protection du personnel soignant, à l’utilisation des consommables et ceux liés à approvisionnement en médicaments. Etant donné que les médicaments qui sont aujourd’hui reconnus et étiquetés comme pouvant avoir une action bénéfique sont indisponibles, mais aussi cette pénurie touche d’autres médicaments qui ne rentrent même pas dans la lutte contre le COVOD-19. Il y a donc lieu de voir comment travailler pour réquisitionner ces médicaments au bénéfice du personnel soignant qui sera seul habileté à prescrire ces produits », a t–il souligné.
Selon Pr Majesté Ihou Watéba, les échanges ont également porté sur le problème du confinement des villes et comment faire pour circonscrire le mal dans les localités. « Sur cette question, il n y a pas de réponse claire, ce qui suppose que nous allons nous revoir et un calendrier sera établit nous permettant de nous voir tous les deux jours pour travailler et affiner nos stratégies. Également, le chef de l’Etat nous a instruit de certaines missions que nous allons effectuer sur le terrain. Il nous a fait part aussi des démarches qu’il a entreprises personnellement pour l’appointement en matériels et consommables. Certains sont déjà disponibles d’autres en cours et d’autres encore plus tard. C’est donc un calendrier qui est établit et nous allons nous voir fréquemment et voir dans quel état d’esprit avancer dans le cadre de la lutte que nous menons sur le terrain par rapport à cette affection » a-t-il confié
En ce qui concerne la chloroquine avancée comme produit pouvant lutter contre la pandémie du COVID-19, l’unité dispose d’un stock et les réflexions sont en cours. « Nous ne perdons rien en le faisant. Si demain c’est ça la solution miracle, il ne faut pas que nous soyons en retard. Le chef de l’Etat a pris bonne note est conscient de la situation et les jours à venir, des discussions doivent se mener dans ce sens pour voir où commander avec qui commander. Ceci parce que aujourd’hui, les firmes qui commandent sont quasiment monopolisées par les grandes nations ce qui rend difficile la desserte aux pays africains. La réflexion est menée, on va identifier les laboratoires qui peuvent nous fournir pour qu’on puisse avancer. Ça été également le cas pour le matériel de protection. Aujourd’hui, nous avons identifié de façon formelle, des fabricants à l’étranger qui peuvent fabriquer et nous servir. Le problème c’est que vous pouvez beau avoir de l’argent mais vous ne pas acheter parce qu’il y en a pas. Aujourd’hui on a pu avoir les canaux d’approvisionnement et qui sont sûrs. Ça va être aussi le cas pour les médicaments si au bout du compte ce traitement s’avère le plus efficace. Ce que nous nous devons savoir c’est qu’aujourd’hui il y a une spéculation sur le marché. Nous précisons que si la chloroquine est finalement le médicament miracle, il ne sera pas un médicament laissé à la portée de tout le monde. Il faudrait l’avoir sur prescription médicale et cela ne peut être administré que dans des conditions particulières et dans les centres particuliers. Autrement dit, si nous nous mettons à vulgariser, à prescrire à la va vite et prendre de la chloroquine en préventif le virus peut développer une résistance. Aussi, on n’a pas encore prouvé scientifiquement que la chloroquine est la solution miracle. Il y a des études qui sont en cours et nous aurons les premiers résultats dans dix jours. Nous avons déjà commencé à l’administrer aux malades du centre qui ont des difficultés sur le plan respiratoire. On va voir dans les jours à venir comment ils vont évoluer et aussi suivre les évolutions sur le plan international. En claire rien n’est laissé. Tout est sur la table, tout est discutable, il n’y a pas de cloisons. On discute et on prendra la meilleure option qui va aller au bénéfice des patients », a conclu Pr Ihou Watéba.
Alex TEYI
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