L’Observatoire Togolais des Médias (OTM) a organisé à Lomé, une rencontre d’échanges avec les journalistes sur les « fondamentaux de la presse et la responsabilité sociale du journaliste en période de crise ». Ceci, en vue d’améliorer les prestations des uns et des autres et partant, de professionnaliser au mieux, le travail des médias et journalistes togolais en cette période sensible que traverse le Togo. Plus encore, c’était l’occasion, pour cette instance d’autorégulation des médias, de rappeler aux participants les fondamentaux de la presse et de réfléchir sur les défis actuels de la presse togolaise.
Le Togo traverse une instabilité marquée par des marches et des grèves. Il est du devoir des journalistes d’informer la population sur l’évolution de la situation dans le respect des règles de la profession. Malheureusement, certains journalistes en le faisant, foulent au pied les fondamentaux du journalisme ainsi que les règles d’éthique et de déontologie. Partant de ce constat l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), dans le cadre de ses activités de sensibilisation et de formation pour une presse libre et responsable, a initié cette rencontre d’échanges avec les journalistes sur les « fondamentaux de la presse et la responsabilité sociale du journaliste en période de crise ». C’est dans le but d’amener les participants à s’approprier les B-A-BA de leur métier et de définir au mieux le rôle qui est le leur en période de crise. « La responsabilité sociale du journaliste en période de crise ne peut être qu’en fonction des circonstances et définie dans le temps pour assurer la cohésion, l’unité nationale et l’intégrité du territoire. Souvent, tel n’est pas la perception de certains médias. C’est pourquoi, nous nous voulons, à travers cette rencontre d’échanges, rappeler les grands fondamentaux de la presse, les dispositions du Code de déontologie des journalistes du Togo et leurs nécessaires respects pour une presse libre et professionnelle puis, dégager la responsabilité sociale des médias en période de crise en montrant leur rôle qui est effectivement le leur » , a laissé entendre M. Aimé Dodzi Komla Ekpé, président de l’OTM. Cette rencontre, sous forme de panels d’échanges, a planché d’abord sur « les fondamentaux de la presse », ensuite sur « la responsabilité sociale du journaliste en période de crise ». Au cours de cette rencontre du donner et de recevoir, il ressort qu’en période de crise, notamment sociopolitique comme c’est le cas actuellement, il est du devoir du journaliste de traiter les informations en toute objectivité, même si les médias ont le droit d’avoir leur opinion. Aussi, la transparence et l’esprit du journalisme exigent l’exactitude, l’équilibre, et la neutralité. Le journaliste se doit également de mesurer avec responsabilité l’impact que pourraient avoir sur le public, ses paroles, ses images, ses écrits même s’il s’agit d’éléments qu’il relaie objectivement. Faire preuve de retenue devient une valeur à cultiver en plus d’une forte dose de déontologie. Car, les écrits peuvent provoquer de graves violences dans le pays, mettre en péril l’unité nationale, créer des entorses à la sûreté de l’Etat, et à la sécurité nationale. Les médias doivent s’abstenir même si les informations détenues sont vraies. Le journaliste devra de ce fait, tenter de concilier réalisme et idéalisme en optant pour la diffusion de l’information citoyenne. Le rôle social des médias doit amener ces derniers à rechercher la paix, la concorde, l’harmonie de la société dans laquelle ils vivent.
A l’occasion, le vice-président de la HAAC, M. Otave Olympio et la représentante du ministre en charge de la Communication, Mme Mamua Defaie-Kitema, se référant au préambule du code de la déontologie, ont invité les journalistes à faire preuve de plus de professionnalisme dans le traitement des informations pour une presse épanouie, pour l’enracinement de la démocratie, le vivre ensemble , la cohésion et la paix sociale.
Yankolina M. TINGAENA
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