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L’OTM lance un projet dénommé « Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo »

M. Franck Missité (2è de la droite) a lancé le projet. A sa droite M. Villalonga.
L’OTM lance un projet dénommé « Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo »

L’Observatoire Togolais des Médias (OTM) a lancé, le 9 mars 2023, à Lomé, le projet dénommé « Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo ». Financé par l’Union Européenne (UE) et avec l’accompagnement de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) et l’ONG Femmes et Développement (FAMEDEV), ce projet veut renforcer les capacités des acteurs des médias et ceux des organisations de défense des droits de l’Homme quant à leurs droits et responsabilité dans l’exercice de leur fonction. Il veut également promouvoir un environnement juridique et institutionnel favorable au développement de la liberté d’expression au Togo.

Le Togo fait partie des pays Ouest-africains disposant d’un arsenal juridico-institutionnel assez complet relatif à la liberté d’expression, d’information et d’opinion. En effet, le pays est signataire de plusieurs instruments internationaux qui protègent la liberté d’expression et des médias. Cependant, malgré ce cadre juridique favorable, la presse togolaise peine à réaliser les libertés garanties par ces textes. Ce qui a amené l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), en partenariat avec l’Observatoire Togolais des Médias et l’ONG Femmes et Développement (FAMEDEV) à initier le projet : « Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo ». Ce projet qui sera exécuté, durant trois ans, va contribuer à renforcer la promotion de la liberté d’expression dans l’espace civique togolais. L’initiative sera exécutée en deux volets principaux. Le premier va concerner le renforcement des capacités des acteurs des médias (journalistes, patrons de presse) quant à leurs droits et responsabilités dans l’exercice de cette liberté d’expression. Le second volet permettra de promouvoir un environnement juridique et institutionnel plus favorable au développement/renforcement de la liberté d’expression et des médias, mais aussi pour les défenseurs des droits humains.

Un panel de discussion a permis à l’ensemble des acteurs  présents de dégager le contour du projet et les activités qui seront exécutés au cours des trois ans.

En lançant le projet, le directeur de cabinet du ministère de la Communication et des Médias, M. Franck Missité, s’est félicité de cette initiative en phase avec la politique du gouvernement qui prône la promotion de toutes les libertés civiques. Selon lui, les libertés sont le socle d’une bonne démocratie. Au Togo, ces libertés qui sont une réalité sont consacrées par la Constitution. Tout est maintenant question de la manière dont chacun les utilise pour son épanouissement et bien-être.

Promotion de la liberté de presse et celle de la défense des droits humains

Pour l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union Européenne au Togo, M. Joaquin Tasso Villalonga, son institution est activement engagée dans la consolidation de la démocratie et la promotion des droits de l’Homme en son sein, mais aussi du monde entier. « C’est dans ce cadre que nous avions lancé un appel à proposition, il y a un an, visant à appuyer des projets dans le domaine des droits fondamentaux, comme la liberté d’expression et de liberté d’association », a souligné M. Villalonga. Selon ses propos, l’UE suivra avec grand intérêt la mise œuvre de cette initiative dans l’espoir que les fruits puissent d’abord profiter à l’ensemble de la corporation et ensuite à la vie démocratique du Togo.

Pour le président de l’OTM, M. Fabrice Pétchézi, c’est un projet qui est à cheval sur deux thématiques, celle de la promotion de la liberté de presse et celle de la défense des droits humains. L’exécution du projet sera réalisée à travers des ateliers de renforcement des capacités, des plaidoyers pour amener les pouvoirs publics à être favorables à l’évolution de l’environnement, qu’il soit juridique ou médiatique. « Nous espérons qu’avec la mise en œuvre de ce projet, à l’orée de 2025, qu’il y ait une évolution dans le comportement des journalistes d’abord, en ce qui concerne le respect des règles d’éthique et de déontologie et également un environnement beaucoup plus favorable à la profession journalistique », a indiqué M. Pétchézi.

Le nouveau siège de l’OTM inauguré.

Le directeur administratif et financier de l’IPAO, M. Adoulaye NDiaye, pour sa part, a expliqué que le projet est une réponse à l’approfondissement de la liberté d’expression des médias. Selon lui, beaucoup d’efforts ont été faits par les autorités togolaises en ratifiant plusieurs conventions internationales qui protègent ces libertés. « Très souvent, dans les pays africains, les journalistes sont interpelés par rapport à leur publication. C’est pourquoi, nous allons essayer avec l’OTM de mener une série d’activités qui va viser le renforcement des connaissances des droits et des responsabilités dans l’exercice de cette liberté d’expression », a-t-il déclaré.

A l’issue de ce lancement, le nouveau siège abritant l’OTM, sis au quartier Djidjolé, a été inauguré par l’ambassadeur Villalonga et d’autres officiels.

Alex TEYI

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