La France organise, chaque année, au mois de juillet et ce, depuis 1980, un festival cinématographique dénommé « La fête du cinéma ». L’Institut français, son réseau culturel, l’inscrit dans son agenda à la même période. Ainsi, du 3 au 6 juillet, les populations togolaises sont invitées à faire le déplacement de ce lieu, à Lomé, pour vivre le meilleur du cinéma africain et français. Quatre films sont à découvrir par les cinéphiles.
Il s’agit de : « Wallay », une réalisation de Bernice Golbat qui est l’histoire d’un jeune métis qui est renvoyé au Burkina Faso par son père à cause de ces bêtises. Là, il aura à s’adapter à sa nouvelle vie africaine et à renouer avec ses origines africaines. La deuxième production est du cinéaste Olivier Babinet. Elle a pour titre « Swagger », un film documentaire qui raconte l’histoire des adolescents vivant dans des cités françaises. Ce jeudi, c’est un classique du cinéma français « Loudou loss » du réalisateur Jean-Pierre Bellville qui va être projeté avec Jean-Paul Belmondo comme acteur principal. Pour clore cette édition de la fête du cinéma, l’Institut Français offre aux amoureux du 7e art, « Félicité » une tragédie du réalisateur franco-sénégalais Alain Qomis qui raconte le vécu difficile d’une femme qui se bat au quotidien avec son fils pour survivre. Ce dernier, malheureusement sera victime d’un accident grave qui risque de lui faire amputer une jambe. Une situation désespérante que vit sa mère par faute de moyens qui va se battre corps et âme pour sauver son fils. A travers ce film, c’est la force et la persévérance de la femme africaine qui sont louées.
Pour M. Israël Tounou, chargé de programme cinéma à l’Institut Français du Togo, la fête du cinéma, dont le slogan cette année est « il y a toujours un cinéma prêt de chez vous », permet de montrer des grands films aux cinéastes togolais et aussi au public. « Cela permet de hausser notre culture du cinéma et de nous rendre compte de ce qui est le vrai cinéma. Aujourd’hui, quand on voit des Novelas à la télévision, ce n’est pas du cinéma, c’est purement de la télévision. Le cinéma est un art et l’art se vit quand le film est grandiose. On veut que les cinéastes voit des films qui ont été primés et ainsi, s’imprégner pour leur carrière », a-t-il souligné. Il a, par ailleurs, invité le public à faire massivement le déplacement de l’Institut Français du Togo pour regarder le cinéma africain qui évolue et qu’au Togo, leur soutien permettra de pousser de l’avant le cinéma, afin de relever le défi de l’émergence du cinéma national.
Essobiyou AMAH
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