L’Association internationale des étudiants en sciences agronomiques et connexes (IAAS) organise, à Lomé, la 5e édition de l’atelier annuel sur le leadership et l’entrepreneuriat féminin dans le secteur agricole (ALEF). L’objectif est de susciter chez les jeunes filles et femmes, en particulier, et les jeunes, en général, l’esprit entrepreneurial, dans un secteur aujourd’hui très porteur.
« Jeunes femmes et business agricole : autonomisation et affirmation entrepreneuriale » est le thème au centre de la 5e édition de l’atelier annuel sur le leadership et l’entrepreneuriat féminin dans le secteur agricole (ALEF) ouverte, hier à Lomé. Durant trois jours, elle regroupe une centaine d’étudiantes et d’étudiants de l’Ecole Supérieure d’Agronomie, ainsi que d’autres facultés, écoles et instituts de l’Université de Lomé, pour susciter en eux des Start Up et idées entrepreneuriales dans le domaine de l’agriculture, aujourd’hui reconnu comme ayant de l’avenir.
Au programme, des activités, des conférences-débats autour des thématiques de l’autonomisation financière, du leadership, de la convergence des métiers vers l’agriculture, du digital et du marketing.Ces travaux théoriques seront suivis de visites d’entreprises, des partages d’expériences sur la gestion d’entreprises, etc.
Levœu, selon la coordinatrice d’ALEF, Mlle Abigail Anibri, est qu’à l’issue de cet atelier, les participantes soient convaincues et aient l’envie d’entreprendre pour devenir des leaders, afin de contribuer au développement du pays.
Pour le président de l’IAAS-Togo, M. Marc Ptcholo, les femmes font beaucoup pour l’agriculture, non seulement, pour la subsistance, mais aussi, pour la transformation et la commercialisation. Par conséquent, il s’avère indispensable, en tant qu’étudiants en agronomie, de soutenir le leadership et l’entrepreneuriat pour et par les femmes. Ce qui justifie la tenue de ce 5e ALEF tourné vers l’agrobusiness, a jouté M. Ptcholo.
La marraine de l’évènement, Mme Dédé Bénissan Messan, coordinatrice du programme AWEP-Togo (Association des Femmes Entrepreneures pour la Production), a appelé les jeunes, qu’ils soient étudiants en ESA ou en dehors, et quelle que soit l’expertise, à prendre leur place dans le secteur agricole, afin de réussir à devenir compétents et effectifs dans la communauté. Aujourd’hui, la meilleure compétition en Afrique se trouve dans ce secteur, a-t-elle souligné. Elle a relevé, s’agissant du leadership féminin, que la terre togolaise est la preuve que la femme est une réussite que Dieu souhaite pour l’humanité. « Elle sait, avec du sable, faire vivre sa famille, mais il lui faut de l’aide, aujourd’hui, afin qu’elle puisse tisser cette toile, cette mise sur chaîne (des valeurs). Dans cette chaîne, la femme est au centre, c’est elle qui travaille la terre, qui transforme et se projette. Il faut juste l’encourager et la promouvoir. Egalement les jeunes filles doivent savoir que c’est avant de faire les enfants qu’il faut commencer son entreprise. Par ailleurs, autant de jeunes qu’on a, on devrait avoir autant de Start Up au Togo. Il faut les faire émerger et en faire des champions, et les femmes savent le faire déjà », a soutenu Mme Bénissan.
Le directeur de l’Ecole Supérieure d’Agronomie, Pr Jean Sogbédji, a salué l’initiative de cette formation, de par les avantages qu’elle comporte. Il a indiqué que l’entrepreneuriat est considéré, de nos jours, comme un outil susceptible de créer de l’épanouissement pour une grande frange de la société humaine. Et le secteur agricole est celui qui crée le plus un environnement favorable à l’entrepreneuriat, avec la notion de chaîne de valeurs qui comprend une série d’activités et, par-là, constitue un lit pour un entrepreneuriat réussi, a-t-il ajouté.
Blandine TAGBA-ABAKI
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