Les ministres en charge des Infrastructures du Togo et du Ghana, ainsi que les membres du comité technique de gestion du poste de contrôle juxtaposé de Noépé-Akanu se sont réunis, mardi 31 octobre 2023, sur le site, pour définir la part de contribution de chaque partie prenante, en vue d’une opérationnalisation effective de l’infrastructure. A l’issue de cette rencontre tenue à huis clos, M. Sediko Douka, commissaire en charge des infrastructures, de l’énergie et la digitalisation à la Commission de la CEDEAO, a fait le point de la réunion, en précisant les raisons qui ont suscité la construction de ce poste.
L’opérationnalisation effective du poste de contrôle juxtaposé de Noépé-Akanu entre le Togo et le Ghana tient à cœur aux autorités des deux pays, sous l’égide de la CEDEAO. Ce qui explique la réunion qui a eu lieu, mardi, entre les différentes parties prenantes pour déterminer la part de contribution de chacune pour l’atteinte des objectifs, notamment celui de faciliter la libre circulation des personnes et des biens.
Ainsi, selon le commissaire Sediko Douka, il était essentiellement question de porter un regard plus ou moins décisif sur l’opérationnalisation de ce poste de contrôle où toutes les opérations de douanes, d’immigration et de sécurité entre les deux frontières sont faites, en même temps, comme on le trouve dans d’autres cas de figure, notamment celui de Cinkassé entre le Burkina Faso et le Togo. A son avis, « La réunion s’est bien passée et nous nous sommes compris, en termes d’engagements pris de part et d’autre. Parce qu’il y a eu des accords bilatéraux entre les deux pays. On est donc appelé à savoir qui prend quoi en charge, ainsi que la position de la CEDEAO. Par exemple, les questions d’électricité, éclairage public, adduction d’eau, internet et des outils de communication ont été discutées et les tâches entre les deux parties prenantes réparties. Nous avons donc fait un état de mise en œuvre des engagements et tout ceci, à titre transitoire, en attendant le recrutement d’un gestionnaire qui va gérer tout le site. Du côté de la CEDEAO, nous allons aussi prendre des engagements pour soutenir les deux pays, dans la prise en charge des frais. Le plus important pour nous étant de faciliter le transport. Aujourd’hui, s’il y a un exploit où la CEDEAO a été visible, c’est bien dans le domaine des infrastructures et de la libre circulation des biens et des personnes, où l’on pouvait aller dans n’importe quel pays sans tracasserie. Le plus important, c’est les décisions que nous avons prises de faire l’état de mise en œuvre des engagements des deux parties », a-t-il fait savoir. Il a laissé entendre que cet ouvrage, construit sur le joug de la CEDEAO, avec l’appui de l’Union Européenne, a été inauguré, en 2018, par les chefs d’Etat togolais et ghanéen, en présence du président de la CEDEAO de l’époque.
Erigé sur une superficie de 17 ha, ce poste de contrôle juxtaposé est subdivisé en plusieurs zones pour les opérations de transport de véhicules commerciaux et de passagers, ainsi que celles de manutention et du fret de marchandises, du transit et d’inspection du bétail. Il illustre ainsi la coordination entre les administrations douanières des deux pays, réunies sur un même site.
Yankolina M. TINGAENA
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