Le bureau de Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), la Commission de la CEDEAO et d’autres partenaires tiennent, depuis hier à Lomé, une série d’ateliers sur la promotion de la cohésion sociale dans le contexte de l’organisation de l’élection présidentielle apaisée au Togo. Il s’agit de créer une tribune, en permettant aux décideurs, acteurs de paix, jeunes, femmes, forces de défense et de sécurité de s’exprimer. A travers ces ateliers, les initiateurs veulent développer des mécanismes visant à renforcer la cohésion nationale. L’ouverture de ces ateliers a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement, des représentants des institutions de la République et diverses autres personnalités.
Les élections en Afrique riment souvent avec la violence. Ainsi, afin de contribuer, en amont à une élection apaisée et inclusive que le Togo organise le 22 février prochain, le bureau de Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), la Commission de la CEDEAO et d’autres partenaires ont initié une série d’ateliers à l’intention de différents acteurs.
Hier, à l’ouverture de ces ateliers, les relations entre les différents acteurs de la société togolaise notamment les forces de défense et de sécurité, les organisations de la société civile, les médias, etc. ont été décryptées, permettant à chacun de comprendre son rôle. En effet, le manque de dialogue, la faiblesse de la connexion sociale entre les différents acteurs entravent la stabilité d’un pays. A cet effet, des voix s’accordent sur la nécessité d’un dialogue. Dans cette perspective, ces ateliers, axés sur des échanges entre acteurs et leaders politiques, entendent renforcer davantage la confiance entre les différentes composantes. Ce faisant, l’effectivité du vivre-ensemble sera instaurée. Les travaux vont déboucher sur l’élaboration d’un code de bonne conduite de la CEDEAO pour les forces de défense et de sécurité. Pour y parvenir, l’agenda des ateliers est meublé de communications et d’échanges inter-acteurs.
A l’ouverture, le ministre Boukpessi Payadowa de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, a situé l’opinion et les participants sur ce qui a été fait à tous les niveaux jusqu’à ce jour, dans le cadre de l’organisation de l’élection présidentielle. De façon globale, plusieurs activités ont été menées. « Le dépôt des candidatures s’est achevé le 8 janvier. Le tirage pour le positionnement sur le bulletin de vote a été opéré, le 22 janvier. Les populations n’attendent que l’ouverture de la campagne » le 6 février prochain, a précisé le ministre.
« Le 1er tour des élections présidentielles se tient le 22 février prochain. La CEDEAO et les Nations Unies ont souhaité organiser ces ateliers qui visent essentiellement à promouvoir la cohésion sociale, à travers la concertation et les échanges entre les parties prenantes directement impliquées dans le processus électoral. Il s’agit notamment des organes chargés de l’organisation de ces élections, des représentants du gouvernement, de la société civile, des partenaires techniques et financiers », a souligné Damien Mama, coordonnateur résident du système des Nations Unies au Togo.
A l’occasion, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, M. Ibn Chambas, a lancé un appel à toutes les parties prenantes à organiser une élection « exemplaire ». « Le Togo est le premier pays des six Etats en Afrique de l’Ouest à organiser des élections en 2020. Nous souhaitons de tous nos vœux une élection apaisée. Car, le monde entier a les yeux tournés vers vous. Nous espérons que vous allez donner le bon exemple aux autres », a-t-il dit.
Cette série d’ateliers prendra fin, le 28 janvier par des recommandations.
Yankolina M. TINGAENA
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