La Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) a organisé ce lundi 20 janvier, à son siège, à Lomé, une cérémonie de signature du Code de bonne conduite du journaliste, couplée du lancement du recueil des textes réglementaires et législatifs pour l’élection présidentielle du 22 février 2020. Peu avant cette activité, la HAAC a initié une rencontre d’échanges et de concertation avec les responsables des organes publics sur l’arrêté fixant les conditions de production, de programmation, de diffusion des émissions et de publication des informations relatives à la campagne présidentielle sur leurs médias respectifs. Les deux rencontres ont été dirigées par le président de la HAAC, M. Pitalounani Télou.
L’élection présidentielle du 22 février avance à grand pas. Et la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC), l’une des organisations incontournables du processus électoral, continue de jouer sa partition pour un encadrement efficace des organes de presse en vue d’une couverture professionnelle de ce scrutin. Dans ce cadre, elle a convié, hier, à son siège à Lomé, les représentants des organisations de presse, des médias publics et des syndicats de presses, pour une signature du Code de bonne conduite du journaliste en période électorale. L’occasion a permis aussi à la HAAC de lancer des textes réglementaires et législatifs régissant cette présidentielle.
Tour à tour, ces représentants d’organisations professionnelles ont apposé leur signature sur ce Code de bonne conduite, sous les regards avisés du président de la HAAC, M. Pitalounani Télou, et des autres membres de cette institution de régulation des médias.
A l’occasion, M. Télou, s’est réjoui de l’adhésion des organisations professionnelles de la presse à la signature du Code de bonne conduite du journaliste en période électorale. Selon lui, cette signature marque un engagement de l’ensemble des professionnels des médias à faire un travail responsable pour une réussite du processus électoral, dans le but d’aboutir à un scrutin transparent, démocratique et apaisé.
« Il sera question, au cours du processus, d’appeler les professionnels des médias au respect scrupuleux des règles déontologiques et éthiques de leur métier. En s’appropriant le Code de bonne conduite, le journaliste devient ainsi un professionnel aguerri, astreint à l’observation d’une grande rigueur dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information vraie et vérifiable », a relevé M. Télou.
Il a ajouté, par ailleurs, qu’en couplant la signature du Code de bonne conduite avec le lancement du recueil de textes réglementaires et législatifs, la HAAC voudrait mettre à la disposition du journaliste un document essentiel, un véritable bréviaire pour éviter d’éventuels manquements.
« Dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information sur la campagne électorale, vous devez respecter les règles déontologiques et d’éthiques, afin que vos productions ne soient pas à l’origine de troubles, de conflits et d’actes qui constitueraient une menace à la paix, à la stabilité et au développement de notre pays », a conseillé, M. Télou.
« En signant ce code de bonne conduite nous renouvelons notre plein engagement à bien jouer notre rôle, afin de pas prêter le flanc aux critiques infondés ou injustifiés au cour et après l’élection », a fait valoir M Aimé Ekpé, président de l’Observatoire Togolais des Médias, au des organisations de la presse.
Contribution des médias publics à une élection paisible
La HAAC, avant la signature du Code de bonne conduite, a échangé avec les responsables des médias publics sur l’arrêté fixant les conditions de production, de programmation, de diffusion des émissions et de publication des informations relatives à la campagne électorale sur leurs organes. A ce propos, le président de la HAAC, M. Pitalounani Télou a rappelé qu’après sa modification, deux innovations majeures ont été introduites à la Constitution. Il s’agit du vote à deux tours et du vote de la diaspora. Conformément à ces innovations, la HAAC a pris certaines décisions et arrêtés pour une couverture responsable de cette élection présidentielle. « Il y aura des débats contradictoires, dans les médias officiels, conformément à l’article 166 du Code électoral, et ces débats auront pour cadre le studio de la TVT. Pour le 1er tour, chaque candidat ou son représentant viendra présenter son programme de société devant un plateau animé par deux journalistes. Et ces débats seront synchronisés simultanément avec la Radio-Lomé, Radio-Kara et certaines chaînes privées qui auront été préalablement désignées », a relevé M. Télou. Selon lui, s’il y a un éventuel 2e tour, les deux candidats en personne seront invités pour un débat contradictoire.
En ce qui concerne le vote de la diaspora, le président de la HAAC a relevé que 6 pays ont été retenus pour participer au vote. A ce niveau, les candidats, après avoir battu campagne dans ces pays, doivent envoyer des éléments sonores à la HAAC pour visionner le contenu avant sa probable diffusion dans les médias publics.
Dans ce cadre, a rappelé M. Télou, la HAAC a déjà effectué une tournée dans les organes publics et a eu des échanges fructueux avec les responsables de ces organes.
Alex TEYI
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