Les ministres du Commerce de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont tenu, le 25 novembre à Lomé, leur 13e réunion. Au cours de cette importante réunion, les projets d’Actes additionnels, de règlements et le projet de Protocole d’accord dur le cadre régional de la Concurrence et l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC), adoptés par les experts des Etats membres de la Communauté ont été validés. Ceci, pour doter le marché régional de la CEDEAO de textes juridiques devant permettre d’instaurer un cadre institutionnel et réglementaire pour une mise en œuvre efficiente des règles de la concurrence.
Lomé la capitale du Togo, a abrité hier, la 13e réunion relative à la Politique régionale de la concurrence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette rencontre a regroupé les ministres en charge du Commerce des Etats membres de la Communauté. En effet, les pays de cette Communauté traversent une crise sanitaire liée à la COVID-19. Face à cette situation, il est impérieux de mettre en place des mécanismes, permettant à l’espace régional de sortir plus renforcé de cette pandémie. Pour relever ce défi, la promotion de la concurrence est l’une des clés essentielles, devant permettre l’accroissement des échanges entre partenaires de cette organisation régionale. A cet effet, il est important de doter la CEDEAO et ses Etats membres de textes adéquats conformes aux exigences du cadre régional et international. Ceci, pour mieux faire face aux nouveaux enjeux économiques et rendre leurs entreprises compétitives dans le respect des principes fixés par le libre jeu de la concurrence.
C’est dans ce sens que les ministres du Commerce de la Communauté se sont donné rendez-vous hier à Lomé pour examiner et valider les projets de textes juridiques relatifs à la Politique régionale de la concurrence de la CEDEAO et à l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC), avant leur adoption par le Conseil des ministres et la Conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement.
Dans cette dynamique, le ministre délégué chargé du Commerce international de la République du Ghana, M. Herbert Krapa ,dans son discours d’ouverture, a transmis les salutations du président ghanéen, M. Nana Addo Dankwa Akufu-Addo, président en exercice des chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO aux experts et ministres pour leur engagement aux cotés des Etats pour l’élaboration et la validation des Actes additionnels et des règlements relatifs au Cadre régional de la concurrence et à l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO. Pour lui, tous ces efforts fournis par les uns et les autres, concourent à un objectif, celui de doter le marché régional de la CEDEAO de textes juridiques devant permettre d’instaurer un cadre institutionnel et réglementaire pour une mise en œuvre efficiente des règles de concurrence. De véritables instruments dont l’adoption et l’opérationnalisation vont davantage contribuer à favoriser l’accroissement du commerce et l’intégration régionale et promouvoir le développement des pays membres de la Communauté pour le bonheur de leurs populations.
Renforcer la capacité de résilience…
Le ministre Kodjo Adédzé du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale du Togo, pour sa part, a rappelé qu’à travers son traité révisé et son ambition d’un marché commun en Afrique de l’Ouest, la CEDEAO a pris l’engagement de promouvoir le commerce intra -régional, notamment le renforcement de la culture du libre jeu de la concurrence, afin de permettre à la Communauté de renforcer sa capacité de résilience et de jouer sa partition. En effet, la surveillance des effets de la concurrence dans l’espace communautaire a fait des progrès, au regard du cadre réglementaire et institutionnel mis en place au niveau régional et dans les Etats membres. Toutefois, le chemin vers la mise en place d’un cadre concurrentiel effectif dans tous les pays est souhaité. Pour cela il a salué l’initiative, qui constitue un complément essentiel aux efforts des Etats, en lien avec l’ambition de création d’un marché commun et d’une région intégrée des pères fondateurs de la CEDEAO. Le ministre Adédzé a appelé les participants à ne pas perdre de vue les enjeux actuels tels que le renforcement de la capacité de résilience des Etats face aux différents chocs, le développement du commerce intra –régional, la transformation des économies avec le développement des chaines de valeur régionales et mondiales ; sans oublier l’ouverture commerciale au niveau continental avec la création de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) et l’amélioration de la compétitivité des économies. « Nous devons renforcer davantage nos liens en matière de promotion de la culture de la concurrence, pour tirer meilleurs profits de l’ouverture commerciale au niveau continental et accroitre nos capacités d’exportation et s’intégrer pleinement dans le système commercial multilatéral. Ceci, en vue d’accroitre la satisfaction des besoins croissants de plus de 1,2 milliard de consommateurs du marché de la ZLECAF », a souhaité le ministre Adédzé.
Kpinzou EDJEOU
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