Pour mettre en application les directives de la Convention sur l’interdiction des Armes Chimiques (CIAC), les membres de l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC-Togo) sont, depuis ce 13 juillet 2022, en formation. A l’hôtel St-Georges de Tsévié, les participants vont être outillés, durant trois jours, sur les mécanismes d’inspection des installations industrielles utilisant des produits chimiques.
La Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques (CIAC) a été ratifiée par le Togo depuis avril 1997. Ainsi, pour répondre aux obligations de ce traité international, notamment celles de lutte contre la mise au point, la fabrication, l’emploi, le stockage et le transfert des produits chimiques, en vue de leur utilisation responsable au bénéfice des populations, le gouvernement a créé, en novembre 2015, l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC-Togo).
Dans son rôle de prévention des risques et incidents chimiques, l’ANIAC-Togo a opté pour la sensibilisation et la formation des personnels des industries et entend inspecter les installations industrielles utilisant les produits chimiques, en vue de réduire d’éventuels risques chimiques et s’assurer qu’aucune action illicite ne s’y opère. A cet effet, la structure doit renforcer les capacités de ses membres, en vue de les rendre plus efficaces à effectuer les missions d’inspections. C’est ce qui explique la tenue, depuis hier à Tsévié, d’un atelier de formation sur les principes et procédures relatifs au régime des inspections. Cette rencontre de trois jours va permettre, essentiellement, d’édifier les participants sur la CIAC et ses dispositions en lien avec les inspections, sur la notion et le respect de la confidentialité au cours des inspections, la sûreté et la sécurité chimiques en milieu industriel, bref la connaissance du Système Général Harmonisé (SGH) et la classification des produits chimiques au titre de la CIAC.
A l’ouverture des travaux, le président de l’ANIAC-Togo, M. Amah Hunlede, a souligné le caractère important de cette formation, qui vise à faire une analyse d’ensemble des fondamentaux du régime de vérification de la convention, dont le premier levier constitue l’inspection. Il a expliqué que plusieurs industries et sociétés du pays utilisent des produits chimiques, notamment pour des opérations de recherches en laboratoires, de fabrication de produits pharmaceutiques, cosmétiques, plastiques, des produits de cimenterie. Ces installations industrielles, dans leurs procédés de fabrication, utilisent des machines, des appareils et des sources de chaleur qui peuvent engendrer d’énormes risques chimiques. Pour cela, il faut conduire des audits dans le but de relever les faiblesses qui pourraient menacer les efforts déployés par les industriels et faire des recommandations pour la conduite à tenir.
Jules LEMOU
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