Plus de cinquante journalistes des médias publics et privés du Grand Lomé ont pris part à Tsévié, dans le Zio, à un atelier de sensibilisation sur la protection des données personnelles. Initiée par l’Instance de Protection des Données à Caractère Personnel (IPDC), dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action 2025, cette rencontre a pour objectif de renforcer la compréhension du cadre juridique national de la problématique de la protection des données à caractère personnel des professionnels de médias. Ce faisant, ils migrent vers des pratiques plus responsables, protectrices et conformes, dans un contexte où ces données deviennent une richesse ou une matière première à commercialiser.

Ouverture de l’atelier. on reconnaît MM Béléi (à droite et Yao à gauche)
L’Instance de Protection des Données à Caractère Personnel (IPDC) a informé et sensibilisé, le 4 décembre 2025, à Tsévié, plus de cinquante journalistes des médias publics et privés sur le cadre juridique de la Protection des données à caractère personnel. Il a été question de renforcer leurs connaissances sur le cadre juridique de la protection de ces données. Ceci, pour les mettre à contribution dans la construction d’un Togo progressivement tournée vers l’innovation, le numérique responsable et la protection effective des droits des citoyens à l’ère digitale.
Cette vision, selon le président de l’IPDC, Col. Belei Bédiani, guide l’action et renforce la détermination de sa structure à accompagner tous les secteurs, y compris celui des médias, dans cette transition indispensable. Car c’est les médias qui informent, sensibilisent, enquêtent, influencent les comportements et façonnent la conscience. Ils manipulent quotidiennement des données d’identification, des images, voix, données en signes, informations judiciaires, coordonnées de sources, données de localisation, parfois même des documents administratifs ou biométriques.
« Votre rôle, dans la construction d’une culture de protection des données, est essentiel et trois responsabilités majeures s’imposent à vous. D’abord, vous êtes des éducateurs, avec la capacité unique de sensibiliser le public. Ensuite vous êtes une bougie qui met en lumière les dérives, à travers les enquêtes, analyses et investigations. Enfin, vous êtes un modèle et vous ne pouvez pas appeler le public à la prudence, si vos propres pratiques ne respectent pas les principes essentiels », a relevé le président.
D’où, la nécessité d’un accompagnement continu. Il a laissé entendre que l’IPDC va travailler en collaboration avec la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) pour répondre aux besoins des journalistes, en termes de formation, de mise à disposition d’outils pédagogiques et de guide de bonnes pratiques. Tout ceci, afin de pouvoir ensemble, édifier un environnement où la diffusion de l’information se conjugue systématiquement avec la préservation de la vie privée.
« Les médias, en tant qu’acteurs clés dans la collecte et la diffusion d’informations, doivent être sensibilisés aux principes et responsabilités. L’objectif est de collaborer avec les médias pour diffuser des messages de sensibilisation et aider les citoyens à protéger leurs données personnelles, notamment en étant prudents sur ce qu’ils publient en ligne. De cette rencontre, nous attendons des médias de relayer l’information pour dire que l’IPDC tire la sonnette d’alarme par rapport à ce dont nous devons publier sur Internet », a renchéri Mme Abidé Gnassingbé, chargée de communication à l’IPDC.
La HAAC, qui accompagne cette initiative, compte nouer un partenariat devant renforcer la protection des données de chaque individu. « Le 10 décembre, nous allons signer une convention avec l’IPDC pour renforcer davantage nos liens de partenariat. Cela permettra de réguler efficacement les médias qui sont des relais auprès de la population à la base », a dit M. Yao Abarime, directeur de Cabinet de la HAAC.
Yankolina M. TINGAENA
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