Tradition

Les luttes Evala 2023 démarrent samedi dans la Kozah

Le regard avisé du président Faure Gnassingbé_
Les luttes Evala 2023 démarrent samedi dans la Kozah

La lutte traditionnelle, Evala, en pays kabyè, commence,  samedi 8 juillet 2023, dans la préfecture de la Kozah. Les hostilités vont être lancées à Pya Lao, dans le canton de Pya. Considérée à la fois comme une fête de retrouvailles, un rite initiatique des jeunes de 18 ans, une culture et une tradition, Evala est le moment par excellence pour mieux apprécier le Kabyè, à travers ses valeurs, son milieu géographique, ses rapports avec les autres et la nature. Un rendez-vous joyeux et convivial à plutôt vivre, que de se le faire conter. Du 8 au 15 juillet, dans tous les cantons de la Kozah, une préfecture qui reste à découvrir avec ses monts et ses atouts. Surtout beaucoup de ses infrastructures mises en place grâce à la politique de développement du président de la République, Faure Essozimna Gnassigbé, qui ne ménage aucun effort pour faire de la culture togolaise un secteur d’opportunité. Sa présence, chaque année, aux festivités Evala, témoigne bien de cet engagement pour la promotion culturelle.

Kozah, la cité des monts kabyè, va renouer à partir de 8 juillet 2023, avec sa tradition ancestrale la plus prisée et la plus populaire de tout temps : Evala. Ce rite festif de l’initiation des jeunes kabyè permet aux jeunes de 18 à ans et plus d’entrer dans le rang des adultes, des hommes endurants et combattifs pour la vie.

Comme chaque année, dans tous les cantons de la préfecture, la caravane Evala retiendra l’attention. Dans les différentes arènes, les jeunes initiés vont se mesurer en faisant preuve de combativité, de courage et de stoïcisme, dans un esprit de fairplay. C’est l’occasion pour ces jeunes lutteurs de se distinguer parmi leurs co-initiés par leur force, endurance et l’élégance de leur danse. Un spectacle assez plaisant !

Parents, enfants, frères aînés, touristes, invités et de nombreuses personnalités de par le monde seront à ce rendez-vous culturel qui célèbre le passage de l’adolescence à la maturité. Chants et danses provocateurs, pleins de messages, d’histoires coquines et hilarantes vont retenir l’attention des spectateurs à cette grande fête de lutte. Que dire des soirées culturelles, des concerts et des soirées de contes traditionnels, qui s’invitent depuis quelques années aux festivités pour mieux occuper les nombreux touristes et autres étrangers qui font habituellement le déplacement de Kara. Afin de partager ces moments de joie avec le peuple kabyè, dans ses efforts visant à préserver et à valoriser son héritage culturel.

En tout, Evala reste la toute première initiation à la vie d’homme de l’adolescent kabiyè. Et avant d’être soumis à ces rites, les jeunes sont préparés psychologiquement et physiquement, afin de les habituer à combattre sans avoir peur de qui que ce soit. Il faut aussi préciser que Evala célèbre la culture du Kabyè, à travers un ensemble de privations traduites par le jeûne, l’abstinence sexuelle et les scarifications. Traditionnellement, ce sont les aînés ou les sages de la communauté qui veillent au respect des règlements dans les arènes de lutte, assurant ainsi la direction et l’arbitrage des rivalités.

Chaque année, le chef de l’Etat assiste en homme averti aux Evala.

Le pays kabyè et quelques-uns de ses atouts

Pour le reste, la préfecture de la Kozah, qui siège cette fête de lutte, a pour chef-lieu Kara, une des principales villes du Togo, située à 450 km de route au Nord de Lomé et à plus d’une dizaine de km au Sud de l’aéroport de Niamtougou. Selon le dernier recensement général, la population de la préfecture de la Kozah s’élève à 283.738 âmes. S’étendant sur une superficie de 1074 km2, la préfecture est constituée 15 cantons : Pya, Tchichao, Yadè, Bohou, Tcharè, Kouméa, Landa, Soumdina, Lassa, Lama, Djamdè, Atchangbadè, Awandjélo, Kpinzindè et Sarakawa.

A l’exception d’Atchangbadè, Awandjélo et Kpinzindè, tout visiteur pourra apprécier la caravane Evala dans tous les autres cantons et dans de celui d’Agbandè Yaka dans la préfecture de Doufelgou, qui limite la Kozah au Nord. Tandis qu’au Sud, elle est riveraine à la préfecture d’Assoli, à l’Est à celle de la Binah et à l’Ouest à la préfecture de Bassar. A la faveur de la décentralisation, la préfecture de la Kozah est découpée en quatre nouvelles communes : Kozah 1, 2, 3 et  4.

Cette préfecture jouit d’un climat tropical semi humide, caractérisé par l’alternance d’un vent sec et froid (Harmattan) et d’un vent humide et chaud (Mousson) qui correspond avec la période des Evala. Le pays kabiyè présente des sols aux caractéristiques et possibilités d’utilisations variées. Son sol est favorable à la culture des produits comme l’igname, le sorgho, le maïs, et les légumineuses, etc. Et le peuple Kabyè est principalement connu pour ses techniques d’agriculture en terrasses dans les monts kabyè.

Outre l’implantation de nombreux services publics, parapublics et privés, la préfecture abrite des centres de formation scolaire et supérieure, ainsi qu’une université publique et des unités industrielles. Des entreprises ou services de commerce, de transports, des sites touristiques très variés et nombreux, des hôtels, auberges et motels, des banques, et institutions de micro finances attirent de nombreux visiteurs et opérateurs économiques. Ainsi, l’on pourra saisir l’occasion des festivités Evala, pour découvrir dans la région certains sites touristiques tels que les châteaux Tamberma, dans la Kéran, le parc de Sarakawa, la poterie et forge de Tcharè, de Djamdè et de Pya ou la rivière de Bapuré avec son crocodile sacré dans la préfecture de Dankpen.

Bernardin ADJOSSE

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