La 2e édition des journées économiques et commerciales sénégalo-togolaises se tient à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) à Lomé. Axées sur « le développement économiques à travers la promotion des échanges sud-sud », ces journées co-organisées par la CCIT et la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (CCIAD) se veulent un cadre d’échanges basé sur un partenariat gagnant-gagnant. Elles veulent in fine imprimer une nouvelle dynamique dans les relations diplomatiques et commerciales entre les deux pays appartenant à deux entités économiques sous régionales suffisamment intégrées.
Durant 3 jours, les opérateurs économiques togolais et sénégalais sont échangés à travers des rencontres B to B, des expositions-ventes et des visites d’entreprises. Ils vont également se retrouver autour des panels sur « le tarif extérieur commun et le schéma de libéralisation des échanges », « le numérique dans le concert des affaires », « les relations sud/sud comme axe de développement économique et commercial : cas des échanges commerciaux entre le Sénégal et le Togo ». Selon le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), M. Germain Mèba, l’intérêt principal de ces journées économiques et commerciales est de développer les échanges commerciaux entre le Sénégal et le Togo et de permettre à leurs secteurs privés d’avoir un impact sur les économies des pays. Pour lui c’est important car, sans le secteur privé il n’y aura pas d’émergence au niveau des pays d’Afrique de l’Ouest. M. Mèba a, pour cela, remercié les chefs d’Etat des deux pays pour avoir soutenu l’initiative de ces journées à travers lesquelles les expertises des uns et des autres pourront soutenir les secteurs privés sous l’axe sud/sud. Pour son homologue du Sénégal, M. Daouda Thiam, l’Etat ne peut plus tirer seul, aujourd’hui, la croissance, le secteur privé doit prendre le relais. C’est dans ce sens que ces journées prennent toute leur valeur, pour permettre aux opérateurs économiques de partager leurs expériences, chacun montrant ce qu’il sait faire de mieux pour essayer de développer le sud avec le sud. A son avis il s’agit de faire en sorte que les produits cultivés dans nos pays soient transformés dans nos pays, consommés dans nos pays et éventuellement exportés vers d’autres pays ». Il a indiqué que son pays est venu partager plusieurs expertises entres autres, dans les filières céréale mil et lait qu’on peut développer pour booster le changement au plan local ainsi que le conditionnement et la vente des produits de pêche. L’ambassadeur du Sénégal au Togo, Mme Bineta Ba Samb a relevé que la coopération sud/sud en matière de promotion des échanges économiques et commerciales, construite sur la base des intérêts réciproques et dans une approche de partenariat gagnant-gagnant, reste une alternative incontournable pour relever le défi du développement. Dans cette dynamique les acteurs économiques ont un rôle fondamental à jouer à travers la création de richesse par la recherche de toutes les potentialités et opportunités qu’offre la coopération sud sur. Dans ce sens, a-t-elle relevé, le dynamisme de la coopération entre son pays et le Togo qui repose sur un socle très solide de confiance et de volonté politique est à saluer et à consolider car, c’est une collaboration encourageante à plus d’un titre qui illustre à merveille que la coopération sud/sud n’est pas un vain mot. « Je reste persuadée que cet objectif sera atteint parce que nos acteurs économiques, avec un accompagnement conséquent des Etats en termes d’amélioration de l’environnement des affaires et des mécanismes d’appui conseil, techniques et financier aux entreprise, seront à la hauteur pour relever le défi », a conclu la diplomate. A l’occasion, la ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur privé, Mme Bernadette Legzim-Balouki, a salué la mobilisation importante des uns et des autres à ces journées, dont l’initiative est parfaite cohérence avec la vision des deux chefs d’Etat de faire de leurs pays des places économiques, financières et commerciales attractrices et compétitives, au service du financement des économies de l’UEMOA et des populations. Elle a, par ailleurs, salué l’implication des deux pays amis dans la conception du projet sous régional SEALINK qui viendra assurer le service de cabotage entre les ports de Dakar et de Lomé. La coupure du ruban symbolique donnant lieu à des visites des stands sur le site aménagé pour les expositions ventes a mis fin à la cérémonie. On peut voir sur les stands des produits locaux des deux pays notamment des produits alimentaires, des produits halieutiques conditionnées, les épices, les boissons le vestimentaire, les cosmétiques, etc.
Blandine TAGBA-ABAKI
RSS