L’Université de Lomé (UL) a organisé, le 3 novemvre, un atelier à l’attention des professionnels des médias, sur le thème : « Les réformes constitutionnelles : enjeux et perspectives ». Cet atelier a été consacré à la formation et au partage d’expériences sur le colloque des 25 ans de la Constitution de la IVe République du Togo, initié par l’UL, les 13 et 14 octobre dernier. Objectif, favoriser l’appropriation et la dissémination des principes et valeurs de la dynamique des réformes, dans un contexte démocratique pluraliste et évaluer les attentes des professionnels des médias face aux enjeux de ces réformes.
L’Université de Lomé (UL) a organisé, du 13 au 14 octobre dernier, avec l’appui du PNUD, un colloque international sur les 25 ans de la constitution de la IVe République du Togo. Cette rencontre a favorisé une meilleure compréhension des enjeux du processus de réformes constitutionnelles et institutionnelles, tout en permettant l’appropriation des valeurs de la dynamique des réformes, dans le cadre de la consolidation du processus démocratique au Togo.
Les organisateurs, soucieux de préserver les acquis et de partager la substance avec les forces vives, ont prévu une série d’activités de renforcement des capacités de ces forces.
Dans ce cadre, une concertation avec les associations des professionnels de médias a permis de mobiliser les journalistes, pour mieux les éclairer sur le sujet, par le biais d’un atelier de formation et d’échanges d’expériences sur le thème : «Les réformes constitutionnelles : enjeux et perspectives». Plusieurs exposés et panels, nourris de débats, ont meublé les travaux. Les exposés ont porté sur «le colloque international de Lomé, 25 ans de constitution : capitalisation, leçons apprises et restitution», «révision constitutionnelle, rétroactivité, référendum : cadre conceptuel, principes et enjeux de Droit Public, Centre de Droit Public, UL» et «Pour la Ve République ». Le tableau des panels comporte un
chapitre relatif à «l’état des lieux et les défis des médias face aux enjeux des réformes» et subdivisé en deux parties. La première partie a abordé «les réformes : quelles contributions des médias ?» et la seconde, «les médias, face aux réforme : leviers ou outils ? ».
Le devoir de vérité du journaliste
En ouvrant cette rencontre, le chef de cabinet du président de la HAAC, M. Komivi Viagbo, s’est félicité du choix du thème des travaux, qui fait l’actualité dans le pays. Selon lui, les réformes sont un grand enjeu, non seulement, pour la classe politique, mais aussi pour les médias, plus précisément les journalistes. La situation actuelle du pays, dit-il, est préoccupante. Il revient donc à tout un chacun de préserver la paix, la concorde et la cohésion sociale, seules gages du développement. «Notre responsabilité du journaliste nous incombe d’être le garant de cette paix. Que nos paroles et nos écrits ne soient pas de l’huile qu’on jette sur le feu», a-t-il précisé. Au nom de son institution, il appelé, une fois encore, les journalistes à plus de professionnalisme. Son souhait, a-t-il évoqué, est qu’à la sortie de cette rencontre, les professionnels des médias puissent contribuer à trouver des solutions idoines à ces problèmes, qui n’ont que trop duré.
Pour le président de l’OTM, M. Aimé Ekpé, avec la matière que le président de l’Université de Lomé, ses collègues et d’éminentes personnalités aguerries ont donné, les journalistes ont du pain sur la planche. Cette planche, dit-il, doit consister à posséder la matière, en vue de mieux informer les concitoyens, afin de leur faciliter l’observation, l’écoute et l’action. «Nous n’avons donc pas droit à l’erreur. Nous devons tenir un langage de vérité, pas de notre vérité, mais plutôt… de vérité. C’est dire que nous devons faire notre travail en toute impartialité, avec le degré le plus élevé de professionnalisme», a précisé M. Ekpé. Il reconnaît que la tâche ne sera peut-être pas facile pour certains qui se sont déjà retrouvés dans des domaines de définition assez complexes. Au-delà de l’observation des règles éthiques et déontologiques, il en appelle à la sincérité avec les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. «Notre rôle n’est pas de les induire en erreur et de persévérer dans les erreurs stratégiques et/ou politiques. Au contraire, ils devront, en ces moments assez sensibles, se définir par nous, car nous n’inventons rien, nous ne faisons qu’informer juste et vrai».
Pour le président de l’UL, Pr. Dodji Kokoroko, cette initiative ne sera ni la première, ni la dernière, puisque l’UL envisage, en partenariat avec le CONAPP, des conférences d’actualités qui permettront aux acteurs signataires d’être au parfum de l’actualité juridique et politique. Car, devant les mensonges, les entorses et les banalités de mauvais sens de certains journalistes et de certains acteurs politiques, la vérité doit être rétablie.
Komla GOKATSE
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