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Les journalistes célèbrent la journée internationale de la liberté de la presse

la tables d'honneur . M. Ekpé à gauche
Les journalistes célèbrent la journée internationale de la liberté de la presse

L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT), a célébré ce jeudi 3 mai,  à Lomé, la journée internationale de la liberté de la presse à travers une journée organisée, avec l’appui de la fondation, Friedrich Ebert Stiftung (FES) de Cotonou. Cette journée qui visait à examiner les avancées et la liberté de la presse dans le pays, a été marquée par une conférence de presse autour du thème de l’année : « Médias, Justice et Etat de droit : les contrepoids du pouvoir », suivie de la présentation du « Rapport sur l’état de la presse au Togo ».

Chaque 3 mai, est célébrée la journée mondiale de la liberté de la presse. Consacrée par les Nations unies, depuis 1993, cette célébration vise à rappeler au monde le rôle fondamental de la presse, dans le renforcement de l’Etat de droit et l’enracinement de la démocratie.  C’est aussi une occasion pour les professionnels des médias de revisiter les principes fondamentaux de la liberté de la presse, passer en revue les progrès parcourus, tout en faisant ressortir les insuffisances constatées et en rendant hommage aux journalistes tués dans l’exercice de leur profession. L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) a marqué cette  journée, par une rencontre, qui a permis aux professionnels des médias de réfléchir sur  les voies et moyens permettant de faire de la liberté de la presse une réalité, pour former et informer les citoyens. La réunion a été consacrée également à la présentation du  « Rapport sur l’état de la presse au Togo ». Elaboré par l’Observatoire Togolais de Médias (OTM), le rapport fait un état des lieux exhaustif du paysage médiatique togolais, des rapports qui existent entre Institutions, Médias et journalistes et revient sur des dérapages et atteintes à la liberté de la presse. Le rapport dresse aussi des recommandations et résolutions visant à améliorer les conditions de travail des journalistes au Togo et à professionnaliser le métier.

Selon le président de l’OTM, M. Aimé Ekpé, dans l’ensemble, depuis le 3mai 2017, il n’y a pas eu de changement majeur dans le pays, en matière de médias. Classé 86e sur 180 pays tout comme en 2017, le Togo stagne dans le classement mondial 2018 de la liberté de la presse rendu public le 25 avril dernier par Reporters Sans Frontières. Pour lui, il faut reconnaître que malgré les difficultés la presse togolaise prend le temps de s’améliorer et de se parfaire, pour être à la hauteur des enjeux.

Des recommandations formulées

Selon le rapport, il revient au gouvernement de donner plus de moyens techniques aux médias d’Etat et revoir l’environnement de travail des journalistes du secteur public, d’appliquer les recommandations des Etats généraux de la presse. Quant à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), l’OTM recommande de renforcer davantage les rencontres avec la presse, de réactiver le processus co-régulation formelle HAAC-OTM, etc. La presse et les journalistes sont, quant à eux, exhortés à respecter les dispositions du Code de déontologie des  journalistes du Togo et celles du code de la presse et de la Communication en vigueur.  Le rapport invite  la Société civile et les partis politiques à jouer leur partition, en évitant de considérer les hommes de médias comme des cibles dans les manifestations publiques.

A l’occasion, le directeur de Cabinet du ministère en charge de la Communication, M. Franck Missité, a invité les journalistes au professionnalisme. Le gouvernement, a-t-il dit, ne manquera pas de jouer son rôle dans le sens del’amélioration de  leurs conditions.

Le thème de l’année a fait l’objet d’une conférence- débat permettant  aux participants de passer en revue, les interactions entre les médias et le pouvoir judiciaire d’une part, et les rôles complémentaires que les deux pouvoirs sont appelés à jouer dans un Etat de droit, d’autre part. Il  ressort  que les médias comme la justice doivent œuvrer à  limiter l’excès de pouvoir de l’Exécutif et du Législatif. La presse et la justice sont donc là pour rappeler la légalité républicaine.

 

Patouani BATCHAMLA

 

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