L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) a organisé, ce 5 mars, en collaboration avec la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA), un forum sur «les relations entre les forces de sécurité, les médias et la sécurité des journalistes». Cette activité a regroupé des participants des deux corps de métier à Lomé. Elle vise à consolider les relations entre les deux partenaires qui peinent souvent à collaborer dans l’exercice de leur fonction.
La lutte pour la liberté de presse et la sécurité des journalistes est un processus, au même titre que la démocratie dont elle est une caractéristique. Elle n’est jamais définitivement acquise, bornée et balisée. Il est donc question d’une œuvre à parfaire.
C’est dans cet objectif que l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) a initié, ce 5 mars, à Lomé, une formation sur «les relations entre les forces de sécurité, les médias et la sécurité des journalistes». En effet, le caractère sensible de la relation entre les forces de sécurité et les journalistes, surtout lors des manifestations publiques et des élections, n’est pas une spécificité du Togo. Il s’agit d’un phénomène commun à presque tous les pays, notamment ceux en développement. Cet atelier a permis de chercher les voies et moyens pour une collaboration meilleure.
A cet effet, deux communications sur les «principes de la police en matière de maintien public de l’ordre public», des «principes journalistiques dans la couverture des manifestations publiques» et un panel sur «construire des relations fortes et meilleures entre les forces de sécurité et les médias au Togo» ont meublé les débats.
A l’ouverture des travaux, le ministre de la Communication, des Sports, de l’Education à la Citoyenneté et au Civisme, M. Foli-BaziKatari s’est réjoui du présent forum, tout en se félicitant de la nette amélioration de cette situation, grâce aux efforts consentis par le législateur, d’une part, et les forces de sécurité et les journalistes, d’autre part. Pour lui, la méfiance vis-à-vis de l’autre et les conflits fréquents qui caractérisent souvent ces relations entre les forces de sécurité et les journalistes, résultent de la méconnaissance du rôle et de la responsabilité des uns et des autres.
«Il est donc clair, a poursuivi le ministre, que face à ce phénomène, qui entache les efforts des autorités de garantir aux journalistes une sécurité sans faille dans l’exercice de leur fonction, il faut créer des cadres de discussions et d’échanges entre les acteurs concernés (…)».
Pour la secrétaire générale de l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UNJIT), Mme Patricia Adjisséku, il s’agit de consolider et de renforcer les relations entre les deux parties. «Il faut reconnaître que ces relations se sont nettement améliorées. Mais toutefois, le tableau n’est pas tout à fait rose. Chacun doit maîtriser les responsabilités et les limites de l’autre»a-t-elle ajouté. Un mot de gratitude et de reconnaissance de sa part, a été pour la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA).
Régine AKONGA
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