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Les experts régionaux du Bassin de la Volta se concertent à Lomé sur les défis à relever

M. Adjama (au milieu) ouvre les travaux de l'atelier
Les experts régionaux du Bassin de la Volta se concertent à Lomé sur les défis à relever

Un atelier régional de la mise en œuvre du projet « Inversion des tendances à la Dégradation des Ecosystèmes et des Ressources en eaux dans le Bassin de la Volta » (REWarD-Volta River Bassin), se tient, depuis 14 janvier 2025, à Lomé.

Organisée par l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), en collaboration avec le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, cette rencontre permet de lancer les travaux des études prévues, de mettre en place les comités nationaux parlementaires et le comité interparlementaire.

Les experts de la sous-région

Le bassin de la Volta, commun aux six pays de l’Afrique de l’Ouest (Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo), regorge d’importantes ressources naturelles vitales pour une population sans cesse croissante. Malheureusement, cette région, à l’instar d’autres du monde, fait face à des défis environnementaux majeurs tels que : la déforestation, la pollution et la dégradation des ressources en eau. Défis exacerbés par le changement climatique et les pressions démographiques.

 Face à ces réalités, il urge d’agir pour une protection efficace des ressources naturelles, afin de garantir un avenir durable aux générations futures. C’est dans ce contexte que l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) et ses partenaires (GWP-AO, UICN et PNUE) ont initié le projet « Inversion des tendances à la Dégradation des Ecosystèmes et des Ressources en eaux dans le Bassin de la Volta », pour apporter une réponse pragmatique et ambitieuse à ces défis. L’objectif étant de restaurer ces écosystèmes, renforcer la gouvernance transfrontière et promouvoir des pratiques de gestion durable, à travers des interventions concrètes et innovantes. Egalement, il s’agit de travailler à inverser les tendances à la dégradation de ces écosystèmes et de l’eau pour soutenir le développement intégré dans le bassin du fleuve Volta.

La présente rencontre, prévue pour quatre jours, permet aux représentants des pays partageant ce bassin d’échanger sur plusieurs thématiques : «  La gestion des eaux souterraines peu profondes dans le bassin de la volta », « L’étude sur l’évaluation du capital environnemental, des services et fonctions écosystèmes et des impacts socio-anthropologiques », « La mise en place et le renforcement des capacités des coordinations nationales et régionales des usagers et usagères des ressources naturelles du bassin de la Volta », etc.

Selon le coordonnateur de la structure focale nationale de l’ABV, M. Gninpale Konlani, le projet a quatre composantes et couvre la période d’avril 2023 à avril 2028. Ces composantes sont entre autres : la gestion et le partage des connaissances et suivi/évaluation efficace, le renforcement de la résilience des écosystèmes pour des moyens de subsistances durables dans le bassin. Pour lui, la mise en œuvre de ce projet est importante pour les populations, car les actions qui seront exécutées profiteront aux communautés de base dans l’agriculture et l’élevage durable.

« Cet engagement collectif illustre l’importance d’une approche participative et coordonnée, qui est la clé pour l’harmonisation des stratégies de mobilisation des ressources, afin de maximiser les impacts positifs sur les communautés locales et de préserver les écosystèmes », a souligné le directeur de cabinet du ministère de l’Eau et de l’Assainissements, M. Affo Boni Adjama. Pour lui, le Togo partage la plus grande partie de ses ressources en eau avec les pays voisins de la sous-région. C’est pourquoi, il ne ménage aucun effort pour faire de la coopération transfrontalière, sa priorité, en vue de contribuer à la mise en place des cadres de gestion coordonnée, durable et non conflictuelle des ressources en eau partagées.

Le directeur exécutif adjoint de l’ABV, Dr. Millogo Dibi, pour sa part, a remercié les partenaires qui accompagnent le projet dans la collecte des données et soutiennent la mise en place des organes de gouvernance, tout en facilitant les activités sur le terrain.

Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA

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