La négociation d’un instrument juridiquement contraignant, visant à interdire les armes nucléaires, 73 ans après les bombardements de Nagasaki et d’Hiroshima au Japon, reste toujours, pour le monde actuel, un défi majeur qui continue de mobiliser la communauté internationale. C’est à cet effet que s’est ouvert ce mercredi 14 mars, à l’Hôtel Février à Lomé, un atelier régional sur le processus consultatif du groupe d’experts de haut niveau chargé de l’élaboration du traité interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires (FMCT en anglais). Cet atelier vise à faciliter le dialogue, au niveau régional entre les Etats membres, sur leur implication dans l’adoption d’un futur traité, en lien avec les instruments internationaux et régionaux déjà existants.
Cet atelier de deux jours est organisé par le Bureau des Nations Unies pour les Affaires de Désarmement(UNODA), à travers le Centre régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique(UNREC), et ce, avec l’appui financier de «Global Affairs Canada».
En effet, les matières fissiles sont des composants clés dans la fabrication des armes nucléaires et d’autres dispositifs explosifs nucléaires. Face aux récents regains de tensions, de par le monde, et aux développements géopolitiques, qui concourent à la reprise de la course à l’armement nucléaire, après la guerre froide, l’arrêt de la production de ces matières fissiles, pour neutraliser les risques nucléaires dans le monde, requiert la solidarité de la communauté internationale. De ce fait, un traité non discriminatoire, multilatéral et international, interdisant la production de ces matières fissiles, pourrait représenter une contribution pratique et significative au désarmement nucléaire, ainsi qu’aux efforts de non-prolifération.
Il s’agit, pour la présente rencontre, d’échanger les connaissances et informations de la région sur les questions relatives à l’interdiction de la production de ces matières fissiles, avec l’idée de faciliter la participation des pays africains au processus de dénucléarisation.
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