Les 1527 conseillers municipaux et 179 régionaux se sont rendus aux urnes, samedi 15 février 2025, pour le compte des élections sénatoriales, premières du genre dans l’histoire du Togo. Conformément aux dispositions constitutionnelles du 06 mai 2024, ils sont appelés à élire les deux-tiers des sénateurs, soit 41 sur les 61 devant siéger au Senat ; le reste devra être désigné par le président de la République. Dans le Grand Lomé, constitué des préfectures d’Agoè-Nyivé et du Golfe, tout dans les autres préfectures du pays, les votes se sont déroulés dans la paix et la sérénité.
Des grands électeurs dans une file d’attente à Agoè-Nyivé.
Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), M. Dago Yabré, accompagné d’autres commissaires, ont effectué une sortie dans les bureaux de vote des Préfectures du Golfe et d’Agoe- Nyivé, pour constater le déroulement des opérations. Aux différents niveaux, la Commission a pu se rendre compte de l’effectivité des opérations et de leur bonne tenue. Dans les bureaux de vote, tous les acteurs impliqués, notamment les délégués des partis politiques et des candidats indépendants, les membres de CELI, les observateurs de nombreuses institutions étaient présents.
« Tout se passe bien comme prévu. Avec cette entame, les choses vont évoluer très bien. On a à faire aux grands électeurs, ce n’est pas toute la population comme pour les autres élections. Ce sont 1706 grands électeurs concentrés dans les communes qui vont voter. Parmi ces grands électeurs, certains sont décédés, d’autres ont démissionné, mais la Cour constitutionnelle a pris toutes les dispositions pour pourvoir à leur remplacement », a déclaré le président Yabré. Il a indiqué que tous les échos qui parvenaient de l’intérieur du pays, notamment des 39 préfectures (bureaux de vote), étaient rassurants et les choses se passaient à merveille, sans aucun couac. De plus, « les observateurs font correctement leur travail. Nos impressions sont donc bonnes, parce que sur les 39 bureaux de vote, plus de la moitié avait déjà terminé et à 16h comme prévu, tous les bureaux vont fermer pour procéder au dépouillement public. Nous sommes au-delà des attentes et dans l’après-midi, au cours de la nuit électorale, nous essayerons de donner les premières tendances », a rassuré le président de la CENI.
Des candidats à ces élections ont aussi donné leur bonne opinion du processus, estimant que les sénatoriales sont capitales pour permettre aux Sénateurs de défendre efficacement les besoins des populations dans un environnement où la cherté de la vie constitue un véritable enjeu de survie.
Le bon déroulement à Agoè-Nyivé
Selon le président de la Commission Electorale Locale Indépendante (CELI) Agoè-Nyivé, M. Abli Poutouli, le dispositif mis en place a permis une organisation sans écorchure dans les bureaux de vote. Les membres des bureaux ont été bien formés et ont assuré le bon déroulement des opérations, du contrôle des cartes d’électeurs à l’émargement, en passant par l’accompagnement des électeurs vers l’isoloir. « Dans la circonscription d’Agoè-Nyivé, deux sénateurs sont en lice, raison pour laquelle nous avons un bureau de vote avec deux sièges. Nous avons dans notre CELI au total, 87 électeurs dont 78 conseillers municipaux et 9 conseillers régionaux », a précisé M. Poutouli.
Phase de dépouillement dans la préfecture du Golfe
Sur place, des groupes de représentants de partis politiques ont été visibles, s’assurant de la transparence du processus. Pour le parti Bâtir, ces élections sont une opportunité unique de construire une démocratie plus inclusive et représentative. « C’est pour cette raison que notre parti s’engage dans cette dynamique qui permettra d’avoir un Sénat capable de défendre les intérêts de chaque collectivité et de porter les aspirations d’un Togo plus juste et prospère », a fait noter, Mme Aimée Akonta Tadjewa, déléguée du parti Bâtir.
Par ailleurs, les premières réactions des différents groupes d’observateurs se sont concentrées sur le caractère transparent du scrutin et la satisfaction d’avoir vu un électorat mobilisé et déterminé.
Une fois le vote terminé à 16 h 00, les membres du bureau ont entamé sur place le processus de dépouillement des bulletins de vote, qui s’est déroulé dans une ambiance calme et ordonnée sous la supervision de tous les acteurs impliqués.
Les opérations de vote dans le Golfe
Dans la préfecture du Golfe, le Centre communautaire de Bè, a servi de cadre d’abri de la Commission Electorale Locale Indépendante (CELI Golfe), pour ces élections sénatoriales. A sept heures, heure d’ouverture du bureau, le décor était bien planté pour le démarrage effectif : urnes, isoloir, bulletins de vote, délégués de partis politiques, etc. étaient visibles. Un à un, les grands électeurs, conseillers municipaux et régionaux, venaient accomplir leur devoir sous les regards des observateurs accrédités notamment, ceux de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), des Nouveaux Droits de l’Homme (NDH) et du Mouvement des Jeunes pour la Promotion de la Paix (MJPP), ainsi que sous le manteau sécuritaire de la Force Elections Sénatoriales (FOSES 2025). Dans cette préfecture, 156 votants étaient conviés à élire deux candidats qui devront les représenter au sénat. Ainsi, deux indépendants à savoir « les deux bisons », « Enfin le sourire » et les partis politiques CLE, CPP, MPDD, UNIR et l’UFC sont en course pour le premier siège. Les formations politiques CLE, BATIR, UNIR et CPP luttent chacune, pour le second siège. Afin de renforcer la gouvernance locale en permettant aux collectivités territoriales d’avoir une voix au sein du parlement, chaque électeur donne la chance à son candidat en allant accomplir son devoir.
De son côté, M. Atchou Adjéoda, président de la CELI Golfe 1, a rassuré également que tout se passe bien, après le démarrage du vote. « L’ouverture a été effective à 7 heures comme recommandé et les électeurs arrivent accomplir leur devoir. Ici, on ne peut pas parler d’affluence, parce que, tout le monde n’est pas votant. Mais l’ambiance est bonne, très bonne d’ailleurs et tout se déroule dans un climat de convivialité, avec professionnalisme et impartialité », a-t-il dit avant d’ajouter que le dispositif mis en place permet de voter sans difficulté.
Au Togo, la mise en place du sénat est un pas de plus pour la consolidation des institutions du pays. Le sénat siège pour un mandat de six ans renouvelables, conformément à l’article 10 de la Constitution togolaise du 06 mai 2024.
Bernadette A. GNAMSOU
Yankolina M. TINGAENA
Zeus POUH- PEKA
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