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Journée internationale des droits de l’Homme : Les droits économiques, sociaux et culturels au centre des débats au Togo

Mme Nakpa Polo au secrétariat d’Etat chargé des Droits de l’Homme
Journée internationale des droits de l’Homme : Les droits économiques, sociaux et culturels au centre des débats au Togo

La  communauté  internationale célèbre ce 10 décembre,  la Journée  internationale des droits  de l’Homme. La  déclaration universelle  des droits de l’Homme, qui fonde cette commémoration, a été  adoptée par l’Organisation des Nations Unies  (ONU) en 1948, juste  après  la  deuxième  guerre mondiale. Pour marquer la  célébration au niveau  national et en prélude  à l’atelier de  sensibilisation aux  droits économiques, sociaux et culturels qui qui aura lieu demain  à  Dapaong, Mme  Nakpa  Polo  au secrétariat d’Etat chargé des Droits de l’Homme, dans une interview accordée à la  presse, vendredi, à son cabinet, a éclairé l’opinion publique  sur  les  efforts consentis  par le  Togo  en matière de promotion et de protection des droits  de l’Homme.

Le thème  retenu  pour  cette 69e  célébration de la Journée  internationale des  droits de l’Homme au Togo est : «Déclaration universelle des droits de l’Homme et droits économiques, sociaux et  culturels. Quelle contribution au développement  du Togo».

Pour la secrétaire d’Etat chargée des droits de l’Homme, Mme Nakpa Polo, la Déclaration universelle des droits de l’Homme proclame  plusieurs droits à savoir : les droits civils et politiques communément appelés droits de  première  génération et les  droits, économiques, sociaux  et culturels  qui sont des droits de deuxième génération. Mais,  malheureusement, a-t-elle ajouté, la communauté  internationale y compris le Togo a tendance à  privilégier et à mettre plus d’accent uniquement que sur les droits civils et politiques au détriment des  autres. Pour corriger ce déséquilibre, a souligné Mme  Nakpa  Polo, le gouvernement  a décidé  d’insister cette année sur ces droits dits de 2e génération car,  selon elle, tous les droits sont universels, inaliénables,  interdépendants et liés tout en  rappelant que « le  gouvernement est en train d’élaborer le plan national de  développement  qui comprend  aussi bien  les  droits  économiques, sociaux, culturels, politiques que  civils ».

Plusieurs  activités  sont  déjà  menées  et  continuent  d’être menées par les différents acteurs ou  défenseurs  des  droits de l’Homme au  Togo et les  institutions de  la République  dans le but de sensibiliser, d’informer et d’éduquer les  citoyens à leurs droits, mais également, à leurs  devoirs. Mme  Nakpa  Polo a  cité, entre  autres : la  visite des détenus à la prison civile  de Lomé,  vendredi dernier, l’atelier de sensibilisation sur les  droits  économiques, sociaux  et  culturels, qui se tient ce jour à Dapaong et organisé par le  gouvernement togolais, la Commission  Nationale  des  Droits de l’Homme (CNDH) qui sera très  prochainement  à  Sokodé  pour une  activité  dans ce même  cadre, etc.

Présentant la situation des droits de l’Homme  au Togo, Mme Nakpa Polo a indiqué qu’elle s’est  nettement améliorée. «Depuis 2006, l’Etat s’est  engagé  à  poursuivre  sans  relâche ses efforts  de promotion et de protection des valeurs morales  et principes  juridiques consacrés par la déclaration  universelle des droits de l’Homme, avec  notamment l’adoption du nouveau code pénal de la  législation  nationale, la  convention contre la  torture  ou autres  peines  inhumaines ou  dégradantes . Nous avons aussi la  création des  chambres  administratives des  cours  d’appels de Lomé et de Kara, l’adoption par  l’Assemblée nationale de la loi organique de la  CNDH afin de lui permettre de jouer  convenablement le  rôle  de  mécanisme national de  prévention de la torture, la mise  en œuvre des  recommandations  de l’examen  périodique  universel (EPU), etc.» , a-t-elle  fait  savoir.

Pour  finir, Mme  Polo  a exhorté  chaque  citoyen  togolais, individuellement   ou collectivement  à  œuvrer  activement  à la  promotion des  droits reconnus  à  tous  les êtres  humains  sans  distinction de  race,  d’ethnie,  de sexe ou de religion.

Il convient de  rappeler  que  ce sont  les barbaries, les  atrocités de la  deuxième  guerre  mondiale qui ont  amené la  communauté  internationale  à  se  doter  d’un texte  qui devait  partager, proclamer  et  imposer  aux nations du monde entier les règles  fondamentales qui  permettraient  de  respecter  et de protéger  la  dignité  humaine.

Bernadette  A. GNAMSOU


 

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