Renforcer les capacités des Cours des Comptes du Togo, de la Guinée, de la RDC, du Niger et de Madagascar, membres du Programme d’Appui Accéléré par les Pairs (PAP-APP), en vue d’améliorer la gouvernance publique des Etats et les conditions de vie des citoyens. Tel est l’objectif d’un
atelier régional de planification du soutien externe et de rédaction des propositions de projets qui a démarré ses travaux hier à Lomé.
La rencontre, qui va durer cinq jours, est dédiée à la planification de soutien externe apporté à cinq Cours des Comptes qui bénéficient d’un programme de l’Organisation Internationale des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances Publiques. Ce programme vise à amener les Cours des Comptes à améliorer leurs capacités en planification stratégique, en gestion stratégique interne, afin d’être à même de conduire convenablement les contrôles et les jugements qu’elles sont appelées à prononcer pour améliorer la gestion publique dans les pays membres.
Ainsi, les participants vont se pencher sur la revue des projets de plans stratégiques qui sont en cours d’élaboration au sein de ces institutions et sur l’identification de grands projets à soumettre aux partenaires techniques et financiers.
Selon le manager en renforcement des capacités des Institutions Supérieures et Contrôle des Finances Publiques (CREFIAF), M. François Bekemen Moukoko, le but est de donner des capacités aux institutions, afin qu’elles puissent faire de meilleurs contrôles pour mettre fin à la mauvaise gestion des projets, aux détournements des deniers publics et ce faisant, améliorer la gestion publique ou la qualité des services du moment où les gens sont rendus responsables de leur gestion.
En ouvrant les travaux au nom du président de la Cour des Comptes du Togo, M. Essowavana Tchakéi, point focal du PAP-APP, a indiqué que les assises de Lomé sont extrêmement importantes dans le sens qu’elles amorcent la concrétisation des objectifs stratégiques que les Institutions Supérieures de Contrôle (ISC) se sont données, en vue d’améliorer la gouvernance publique et les conditions de vie des citoyens. Le Togo s’est engagé dans un processus de contrôle de la gestion des finances publiques et dans ce cadre, a sollicité depuis 2 ans, l’appui technique et méthodologique de la communauté INTOSAI, afin de renforcer les capacités et améliorer les performances de sa Cour des Comptes. Cette demande ayant reçu un écho favorable, l’ISC du Togo, à l’instar des autres bénéficiaires a connu un accroissement sensible de ses capacités dans le domaine de l’auto évaluation des besoins, de la planification stratégique et de la planification opérationnelle. Pour M. Tchakéi, cet atelier régional va permettre à l’ensemble des ISC de s’entendre sur la manière de rédiger les propositions de projets à soumettre aux bailleurs de fonds. Cette rencontre est d’autant plus importante pour le Togo, car elle intervient à un moment où le pays est à la recherche des ressources pour la réalisation des objectifs du Plan National de Développement (PND). « Qui dit mobilisation des ressources dit une confiance aux institutions et la première institution phare qui donne son avis sur la gestion des finances publiques, c’est la Cour des Comptes. Il va sans dire que lorsque nous aurons, avec ces normes et ces projets, l’appui nécessaire, nous pourrons encore renforcer nos capacités en matière de contrôle juridictionnel et non juridictionnel. Ce qui permettra d’avoir des prérequis pour au moins aller dans le sens de cette mobilisation des ressources pour la réalisation du PND et partant pour l’amélioration des conditions de vie des populations togolaises », a ajouté M. Essowavana Tchakéi.
Blandine TAGBA-ABAKI
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