Au cours d’un rendez-vous d’affaires, dénommé « Africa Executive Meetings », tenu le 24 novembre 2023, à Lomé, des opérateurs économiques du Togo et du Maroc ont échangé sur les possibilités d’investissement qu’offre chacune de ces deux nations. Epaulé par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo) et la Chambre Africaine de Commerce et de Services (CACS), cet évènement a pour but de valoriser les territoires africains. Il a donné l’occasion à la signature d’un accord-cadre de coopération, tout en permettant aux hommes d’affaires togolais d’être édifiés sur les opportunités d’investissement qu’offre la région Dakhla-Oued Ed-Dahab, du Royaume du Maroc.
Les officiels togolais et marocains, au cours de la manifestation.
Le Togo et le Maroc entretiennent des relations de coopération, depuis de longues années, chacun des pays offrant des opportunités d’investissement que les opérateurs économiques africains peuvent diversement exploiter, au bénéfice de leurs populations respectives. A cet effet, l’évènement « Africa Executive Meetings », qui a déroulé sa 2e édition à Lomé, le 24 novembre 2023, après celui d’Abidjan, l’année dernière, veut offrir un cadre de coopération sud-sud, où chaque année, un pays du continent se charge d’offrir son hospitalité à ce rendez-vous d’échanges entre opérateurs économiques africains. Occasion pour eux de valoriser leurs territoires et les différentes potentialités qu’ils recèlent. Le rendez-vous de Lomé a permis aux entrepreneurs togolais de prendre connaissance des différentes opportunités d’affaires ou d’investissement que détient la région Dakhla-Oued Ed-Dahab, située à l’extrême-Sud du Royaume du Maroc. Une région qui jouit d’une position stratégique, à cause de ses nombreuses richesses naturelles, culturelles, économiques, etc.
A l’occasion, le président de la Chambre Africaine de Commerce et de Services (CACS), M. Abdelmounaim Faouzi, a fait savoir que cette région a été créée, il y a 10 ans, dans un vaste programme d’investissement au niveau des infrastructures. Selon lui, elle présente des potentialités pour accueillir des opérateurs économiques de différentes régions subsahariennes et c’est dans ce cadre que l’Africa Executive Meetings est organisé. « On ambitionne d’intéresser les opérateurs économiques et les commerçants togolais à venir prospecter et voir dans quelle mesure ils pourraient profiter des installations portuaires et logistiques de la région Dakhla-Oued Ed-Dahab. La région est en train de développer l’un des plus grands ports sur la façade atlantique ou Dakhla Atlantique, qui sera opérationnelle vers 2027-2028. L’objectif étant de faire profiter toute la communauté économique du Sahel ou Afrique atlantique, notamment, en termes d’ouverture sur l’Europe et la Méditerranée », a mentionné le patron de la CACS.
Le Togo est l’une des économies les plus dynamiques de la sous-région
Le PAL qui a un rayonnement régional certain pourrait profiter des possibilités de partenariat avec cette région du Maroc, qui dispose de plusieurs commissions thématiques (culture, développement structuré des partenariats privé-public, logistique) animées par des experts nationaux et internationaux affûtés. Dans ce sens, M. Abdelmounaim Faouzi a justifié cette démarche au Togo par le fait que ce pays « est l’une des économies les plus dynamiques de la sous-région, disposant d’un plan de développement qui présente de réelles possibilités de partenariats et diverses autres belles perspectives que les opérateurs économiques marocains scrutent avec beaucoup d’intérêt ».
De son côté, le président de la région Dakhla-Oued Ed-Dahab, M. Yenja El Khattat, a renchéri que ce potentiel se rapporte aux secteurs de la pêche, de l’agriculture, de la santé, de la formation, des énergies renouvelables. Des secteurs qui, selon lui, sont des leviers de l’économie de cette région. « Nous sommes venus aussi prospecter des chances pour nos investisseurs ici au Togo, et voir exactement quels sont les types de coopération qu’on peut éventuellement mettre en exergue », a-t-il fait noter, avant de renseigner qu’un consulat du Togo est ouvert dans la région.
« Nous sommes désormais dans la dynamique de la coopération sud-sud et entre nous les pays de Sud, quand on reconnaît un qui excelle dans une activité donnée, il faudrait le reconnaître, afin de partager son expérience et expertise. Le Maroc faisant cas d’école dans plusieurs domaines de coopération tels que la santé, la formation, les nouvelles technologies et l’entrepreneuriat », s’est, pour sa part, félicitée la présidente de la CCIT, Mme Nathalie Manzinèwè Bitho.
Pour la circonstance, le secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, M. Nomadoli Comlan Yakpey, a souligné l’engagement du Togo et du Royaume du Maroc à œuvrer en faveur du développement économique et du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les deux chambres consulaires. Le choix de Lomé pour abriter cette manifestation, s’est-il réjoui, « est pour nous un signe de reconnaissance pour les efforts déployés par le gouvernement, sous l’impulsion du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, pour instaurer un climat de paix et de sécurité indispensable à toute activité économique ».
La cérémonie d’ouverture a pris fin avec la signature d’une convention de partenariat entre les Chambres de Commerce du Togo et du Maroc, qui laisse augurer un lendemain plus radieux pour les deux pays.
Martial Kokou KATAKA
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