Un atelier stratégique de contribution à l’amélioration de la gouvernance environnementale et de la gestion côtière regroupe, depuis ce jeudi 17 mai, à Kpalimé, des cadres du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières. Cette assise, organisée avec l’appui financier de la Banque mondiale, vise à favoriser une meilleure coordination entre les différents services et structures, avec un cahier de charge claire, permettant d’éviter des conflits de compétence et d’améliorer la gouvernance interne de ce département ministériel.
Le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, M. André Johnson, a ouvert, ce jeudi 17 mai, à Kpalimé, un atelier sur l’amélioration de la gouvernance interne de son département. Cet atelier est initié à l’endroit des cadres de ce ministère, afin de réfléchir aux stratégies nécessaires, permettant de lever les obstacles défavorables à la bonne gouvernance de ce département. Il s’agit de trouver des pistes favorables à une meilleure synergie d’actions, en adaptant les attributions des différentes directions et structures rattachées aux nouveaux enjeux de gestion axée sur les résultats. Ceci, pour permettre à ce ministère d’atteindre les objectifs de sa lettre de mission. En effet, il a été constaté que malgré l’audit organisationnel, des décrets et arrêtés portant organisation de ce ministère, le département fait face, en interne et externe, aux problèmes de gestion du personnel et des acteurs. Cet état de chose impacte négativement ses performances, en termes de résultats. De ce fait, cet atelier est bien venu pour débattre, sans concession, de tous les problèmes qui minent le ministère.
Pour le ministre Johnson, c’est un exercice d’autocritique, pour se remettre en question et faire le bilan de la gouvernance, depuis des années. La finalité est de voir « en quoi est-ce que ce ministère a failli ou a été défaillant et où il a progressé. Nous avons jugé de bon ton de nous mettre ouverts. Cette mise ouverte va nous permettre de nous poser les grandes questions, s’agissant de la gouvernance de notre ministère… Il n’y aura pas de sujets tabous, qu’il s’agisse des problèmes liés aux recrutements et affectations ou des problèmes liés aux textes introduits au Secrétariat général du gouvernement, etc. Nous avons besoin de revoir notre gouvernance et nous allons profiter de cette occasion pour donner la parole aux uns et aux autres, pour qu’ils puissent exprimer leurs frustrations, leurs préoccupations et perception de la gestion du ministère, pour voir là où il faut colmater les brèches, où on peut avancer et où on doit redynamiser les choses », a relevé le ministre. Il a saisi l’occasion pour remercier la Banque mondiale, un allié fidèle, qui a financé le Togo, à environ 53millions de dollars américains, pour la mise en route du programme «WACA», qui vise la lutte contre l’érosion côtière.
Selon le représentant de cette Banque, M. Koffi Hounkpé, son institution financière travaille avec le gouvernement de chaque pays sur la base du «document de partenariat entre le groupe de la Banque mondiale et le gouvernement ». Au niveau du Togo, dans ce cadre de partenariat, il y a « un volet transversal très important concernant la gouvernance, qui touche beaucoup de domaines. Dans le cas spécifique de l’environnement, la Banque finance le projet WACA. Donc c’est dans ce cadre de la préparation à la mise en œuvre de ce projet qu’elle appuie cet atelier».
Bernardin ADJOSSE
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