Le ministre d’Etat, M. Payadowa Boukpessi en charge de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires a eu, ce 19 janvier, une rencontre avec divers acteurs politiques représentant les principaux partis politiques du pays. Deuxième du genre, cette réunion s’inscrit dans le cadre de la concertation mise en place par le gouvernement, pour permettre aux acteurs politiques de débattre et de s’entendre sur les modalités d’une meilleure organisation des prochaines échéances électorales au Togo, à l’instar des élections régionales qui se profilent à l’horizon.
Au cours de cette deuxième réunion de concertation gouvernement-partis politiques, les membres des formations politiques présents ont amorcé l’élaboration de leur règlement intérieur et échangé sur les propositions et recommandations issues de la première rencontre, ainsi que sur diverses autres préoccupations soulevées par les uns et les autres. « Nous avons mis en place le format du dialogue, décidé que la présidence soit tournante entre la majorité et l’opposition parlementaire, mis en place un comité d’appui qui fera la synthèse de toutes les propositions faites par les différents partis politiques. A la suite, la plénière se réunira de nouveau pour en débattre et donner de nouvelles orientations. En dehors de cela, nous sommes en train d’écrire le règlement intérieur de la concertation que nous avons décidé d’appeler Concertation Nationale entre Acteurs Politiques, en abrégé CNAP », a confié le représentant de l’ANC, M. Patrick Lawson, à la sortie de cette réunion, tenue à huis clos.
Par rapport aux différentes propositions désormais à la table de cette concertation, M. Séna Alipui de l’UFC a souligné la nécessité de revisiter le Code électoral, de mener des discussions sur le texte constitutionnel actuel et sur bien d’autres sujets jugés importants pouvant contribuer à la décrispation socio-politique dans le pays. « C’est une réunion très fructueuse, l’ambiance est bonne. Tous les partis politiques présents comprennent maintenant qu’il faut rentrer dans une dynamique d’évolution et quitter la rue pour discuter entre politiciens », a-t-il convenu.
Même son de cloche du côté du secrétaire général du NET, M. Vincent Améganvi et du président de la CPP, M. Adrien Béliki Akouété qui se réjouissent que ces sujets soient pris en compte dans le débat en cours. « La CPP est dans la même dynamique que les autres partis, celle de l’apaisement politique, du développement inclusif et harmonieux, pour faire du Togo un pays émergent où les divisions politiques ne mettent pas en péril le développement économique et social », a-t-il argumenté.
Pour sa part, le représentant du CAR, M. Jean Kissi dit avoir l’impression que les préoccupations ou propositions de son parti ne sont pas prises en compte dans ce cadre de concertation. « Nous avons une crise post-électorale qui est là et il y en a qui sont passées, mais il faut que les solutions abordées soient une garantie de la non répétition… », a-t-il plaidé, souhaitant que les présentes discussions permettent d’aboutir à des conclusions susceptibles de normaliser la vie politique dans le pays.
Martial Kokou KATAKA
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