Les acteurs du gouvernement, de la société civile et du secteur privé ont été conviés, le 1 Mars 2023, à un atelier national de consultation dans le cadre de la formulation d’une note conceptuelle indispensable à la mobilisation des ressources en faveur d’une agriculture intelligente au changement climatique. La rencontre, initiée par le ministère en charge de l’Agriculture, en collaboration avec l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI) et le Consortium international des centres de recherche agricole (CGIAR), a permis de recueillir les appréhensions de l’ensemble des parties prenantes sur l’adaptation au changement climatique du secteur agricole et, pour la préparation éventuelle de cette note conceptuelle à soumettre au Fonds Vert pour le climat.
Il a été constaté que des ressources financières pour une agriculture résiliente face au changement climatique sont toujours disponibles pour les pays, surtout sur le plan international. Toutefois, pour lever ces fonds, il faut élaborer des projets innovants pouvant permettre de mobiliser lesdites ressources et cela passe par l’implication de tous les acteurs, à travers une démarche concertée. C’est dans ce sens qu’il a été organisé, le 1 mars 2023, à Lomé, un atelier de consultation nationale pour le développement d’une note conceptuelle indispensable à la mobilisation de ressources en faveur d’une agriculture résiliente. La réunion a permis à l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI) et au Consortium international des centres de recherche agricole (CGIAR) de collecter des informations suffisantes pour pouvoir formuler avec les participants, des idées innovantes qui les aideront à préparer un projet de grande envergure, à soumettre au Fonds Vert pour le climat.
A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet du ministère en charge de l’Agriculture, M. Konlani Dindiogue, a souligné que le changement climatique constitue l’un des défis majeurs qui se posent à la planète entière. Ces défis, selon lui, accentuent la vulnérabilité du secteur agricole, surtout en Afrique, dont le Togo où les baisses de rendement ont été évaluées, ces dernières années, entre 30% et 51% pour les principales cultures vivrières. Le ministère de l’Agriculture, conscient de la vulnérabilité du secteur agricole face au changement climatique, entend mobiliser des ressources additionnelles, pour la mise en œuvre de ses contributions déterminées au niveau national, en adaptant son secteur agricole aux effets du changement climatique, a fait savoir M. Konlani. Il a rendu hommage au chef de l’Etat pour son leadership qui a permis au Togo de ratifier tous les traités et conventions sur les changements climatiques, notamment la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques, la Convention sur la diversité biologique et celle sur la lutte contre la désertification.
Pour sa part, le représentant-résident de l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI) au Togo, M. Innocent Kabenga, a précisé que le Togo a été sélectionné parmi plusieurs pays, grâce à sa volonté remarquée à s’engager dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, en adoptant une agriculture climato-intelligente. Il a exprimé sa gratitude à tous les acteurs pour avoir démontré une fois encore leur engagement pour la cause. « Vos institutions vous ont envoyé à cet atelier pour les représenter sur la base de vos compétences et expériences. Nous espérons donc qu’à la fin de ces consultations, nous aurons collectionné des informations en lien avec l’agriculture transformative et résiliente au climat qui constitueront la base du projet à développer », a conclu M. Kabenga.
Bernadette A. GNAMSOU
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