Les gardes-frontières Togo-Bénin, en l’occurrence, la gendarmerie, la police de l’immigration, la douane, ainsi les acteurs communautaires des deux pays, prennent part, depuis ce 19 décembre 2017, à Aného, à une formation sur l’approche mobilité, l’accompagnement protecteur des enfants et le système institutionnel et communautaire de protection de l’enfant. Initiée par Terre des hommes (Tdh) et ses partenaires dans le cadre du projet CORAL, cette formation vise à outiller ces acteurs de premier plan, afin qu’ils jouent mieux leur rôle d’agents protecteurs. Il s’agira, pendant trois jours, de leur donner les basiques en matière de protection de l’enfant, de mobilité, de l’accompagnement protecteur de l’enfant (APE) et des dispositifs de l’APE permettant de sécuriser l’environnement de l’enfant.
Le projet régional de protection des enfants migrants le long du corridor Abidjan-Lagos dénommé projet CORAL, vise, entre autres, à s’assurer que tout au long de leur processus migratoire, les enfants migrants aient accès à des mécanismes de protection, grâce à la synergie et à la complémentarité d’actions des acteurs formels et informels dans les zones d’origine, de transit et de destination. C’est dans ce sens que Tdh et ses partenaires, notamment ENDA Jeunesse Action et le Mouvement Africain des Enfants et Jeunes Travailleurs (MAEJT), qui ont initié ce projet, ont organisé, hier, à Aného, une formation sur l’approche mobilité, l’accompagnement protecteur des enfants et le système institutionnel et communautaire de protection de l’enfant. Ceci, à l’endroit des gardes-frontières et des acteurs communautaires du Togo et du Bénin.
Cette formation revêt une importance capitale en ce sens que l’APE met les enfants concernés par la mobilité au centre des actions concertées que mènent les différents acteurs, en vue de créer un environnement sûr et protecteur de l’enfant. C’est pourquoi, tous les acteurs de la chaîne de protection, y compris les gardes-frontières et les acteurs communautaires qui sont au contact permanent avec les enfants en mobilité, doivent être éclairés sur ces approches, afin de mieux accomplir leur mission dans le respect des droits des enfants migrants.
Au-delà de renforcer leurs capacités sur les approches mobilité et l’APAE, l’atelier vise à créer le brassage entre acteurs formels étatiques et acteurs communautaires formels ou non, opérant dans un même environnement de sorte que l’un comprenne mieux les rôles et responsabilités de l’autre dans cette mission de protéger les enfants en mobilité.
Les participants auront, durant ces trois jours, à échanger sur leurs pratiques en matière de protection des enfants migrants, à définir des concepts liés à la protection des enfants concernés par la mobilité et à partager les expériences issues de leurs pratiques sur le terrain dans les deux pays. Ce qui devra leur permettre de s’acquitter convenablement de leur mission sur le terrain.
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