Emploi de Jeunes

L’emploi des jeunes, une urgence nationale pour stopper le phénomène migratoire

Les panélistes lors de la conférence débat sur la migration
L’emploi des jeunes, une urgence nationale pour stopper le phénomène migratoire

La paroisse Sainte Madelaine de Canossa de Kové, sise dans le canton de Légbassito, a célébré, vendredi 25 avril 2025, sur son site, la semaine de la Jeunesse. Cette 2e édition est marquée par une conférence-débat sur le thème « Emploi des jeunes une urgence nationale pour stopper l’hémorragie migratoire ». Les débats ont permis de rappeler les avantages et inconvénients de l’immigration, un véritable fléau qui gangrène les sociétés actuelles.

 « L’emploi des jeunes : une urgence nationale pour stopper l’hémorragie migratoire », c’est le thème de la conférence-débat organisée, vendredi, à l’initiative du Conseil de Coordination des Jeunes de la Paroisse Sainte Madelaine de Canossa de Kové. L’activité a permis de renseigner davantage les jeunes sur la migration et notamment sur l’exode migratoire clandestin et ses dangers.

Le panel animé sous la modération du journaliste Stanislas Sandali, a donné l’occasion de crever l’abcès, en exposant les réelles raisons qui poussent les jeunes à braver les dangers de l’irrégularité migratoire, pour tenter leur chance ailleurs. Si le journaliste Gilles Gbagba pense que les jeunes togolais ont des potentialités à faire valoir au pays et devraient normalement rester pour aider à bâtir la cité, le jeune Jovani Yemblime ne partage pas le même avis. Cet étudiant en parcours licence, qui nourrit le rêve de partir, estime que le taux de chômage élevé au Togo et la précarité des emplois n’offrent pas l’assurance d’un lendemain meilleur. Les débats qui ont suivi, ont donné l’occasion aux jeunes de s’exprimer sur la question et de dire leur inquiétude face à la situation qui devient de plus en plus difficile pour eux. Ils estiment qu’il n’y a pas d’emplois et d’opportunités qui les rassurent à rester au pays. Raison pour laquelle certains jeunes, notamment les étudiants diplômés, nourrissent l’espoir d’aller se construire ailleurs. Cette décision est souvent encouragée par l’attitude de certains parents, l’influence des compatriotes de la diaspora et les réseaux sociaux, qui obligent les jeunes à migrer et à emprunter les voies clandestines.

Des jeunes mobilisés pour la conférence de presse.

Quoiqu’il en soit, la migration clandestine est-elle une meilleure option pour accomplir son rêve ? Sur ce point, les panélistes se sont accordés à dénoncer la migration irrégulière, dont les conséquences sont souvent désastreuses pour des familles. Ils ont encouragé la jeunesse à refuser cette option qui les expose à des abus et dangers, au péril de leur vie. En attendant de trouver la voie légale avec des procédures normales. Les conférenciers ont exhorté les jeunes à ne pas toujours se fier aux rêves qui leur sont vendus. La plupart des gens, qui mordent à l’hameçon, ne prennent conscience de la dure réalité qu’une fois sur place dans leurs pays d’accueil, après avoir dépensé des millions pour le voyage. Sans argent pour manger et se loger, les immigrés deviennent des « Sans Domiciles Fixes (SDF) » et dorment dans les rues pendant des années, sans se retrouver.

Pour répondre aux défis de l’employabilité, les panélistes ont exhorté la jeunesse à travailler pour développer leurs compétences, en investissant dans leur formation professionnelle, à ne pas toujours s’accrocher à leurs diplômes, mais à créer leurs propres activités et à profiter des ressources locales et des opportunités qu’offre aussi le gouvernement à travers divers mécanismes. Un plaidoyer a été lancé à l’endroit des autorités, pour renforcer la création d’emplois dans le pays, afin d’offrir des alternatives concrètes aux jeunes et de stopper l’hémorragie migratoire. Il s’agit, entre autres, de promouvoir davantage l’entrepreneuriat jeune et de soutenir le secteur privé à répondre à l’urgence, en absorbant les compétences disponibles.

La chargée de communication du Conseil de coordination des jeunes, Mlle Rejoice Kougnigan, a rappelé le sens de la semaine de la jeunesse, une innovation pour se démarquer des semaines culturelles qui s’organisent de part et d’autre. Cette semaine, a-t-elle souligné, offre non seulement l’occasion aux jeunes de se divertir et de prier en communion. Mais d’ajouter une plus-value à leur épanouissement et éducation.

Patouani BATCHAMLA

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