Le chef de la délégation des observateurs des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), M. Youssouf Sangaré, s’est dit satisfait du bon déroulement du double scrutin au Togo, en dépit de quelques insuffisances. C’était lors d’un point de presse à Lomé, sur les élections du 29 avril 2024. Dans un communiqué rendu public à l’occasion, il a dit avoir noté une nette amélioration dans l’organisation de ces élections par rapport aux législatives de 2018, au cours desquelles, il a été également observateur.
La mission des observateurs des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) a animé un point de presse à Lomé, pour donner son appréciation sur les élections législatives et régionales du 29 avril dernier au Togo. Selon les observateurs de la CEN-SAD, ces élections ont été libres, équitables et transparentes. Ce point de presse a été animé par le burkinabè Youssouf Sangaré, chef de la mission. Il a exprimé sa satisfaction, par rapport au bon déroulement du vote, ainsi qu’à l’ambiance dans les bureaux, centres de vote et régions visités par sa délégation. Le chef de la mission s’est dit heureux d’avoir constaté que des dispositions ont été prises en amont et en aval sur le long du processus électoral, pour faciliter les opérations de vote. « Ma délégation, aussitôt arrivée à Lomé, a rencontré le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ses collaborateurs. A travers les échanges avec les membres de l’institution, il nous a été donné de constater des évolutions tendant à améliorer la transparence du scrutin » a-t-il déclaré. Au nombre de ces mesures figure, selon lui, l’identification des bureaux de vote par message SMS 1010, une des innovations que les autorités ont apportées à l’organisation des élections. De même, il a noté qu’en 2024, le gouvernement a pris aussi en charge les délégués de partis politiques dans les bureaux de vote, une innovation qui vise à améliorer l’organisation des élections au Togo. Il a aussi indiqué que la baisse des montants de la caution et les opérations visant à rendre fiable le fichier électoral ont constitué autant d’innovations et de réponses apportées par les autorités togolaises pour faciliter l’organisation de ces élections. La mission a saisi l’occasion pour féliciter le gouvernement qui, dans le souci de mieux faire, a vite mis en place le Cadre Permanent de Concertation Politique permettant de renforcer le processus démocratique dans le pays.
Selon M. Youssouf Sangaré, les équipes d’observateurs de la CEN-SAD ont été déployées dans les Régions Maritime et des Plateaux, notamment, à Kpélé-Agavé et dans le Vo, où la présidente de de l’Assemblée nationale et la cheffe du gouvernement ont respectivement accompli leur devoir civique. Il a ajouté qu’ils se sont rendus aussi dans les préfectures du Golfe et des Lacs. « Au cours de leurs missions, les observateurs ont constaté que la majorité des bureaux de vote ont ouvert à temps, les matériels électoraux étaient en place, notamment les urnes et les isoloirs. Les agents électoraux maîtrisaient les opérations de vote. La mission a noté également que la présence des forces de sécurité élections législatives et régionales était effective et discrète et la mission d’observation salue leur professionnalisme. Parce que, conformément au règlement, ils se sont tenus à distance et ne se sont ingérés dans le processus électoral de façon directe. La disponibilité des agents de bureaux de vote vis-à-vis des observateurs, nous l’avons très bien notée aussi. Parce que, généralement, il y a souvent des agitations dans les bureaux de vote, lorsque nous arrivons. Les observateurs de la CEN-SAD ont remarqué une bonne ambiance dans les centres de vote comparativement, en 2018 », a fait savoir le conférencier.
Cependant, la mission a signalé quelques insuffisances liées à des files d’attentes des électeurs devant certains bureaux de vote à l’heure de clôture des scrutins. Elle a aussi noté quelques cas de contestations relatives à l’identification des bulletins nuls.
« En définitive, la mission d’observation de la CEN-SAD estime que ces insuffisances ne sont pas de nature à entacher la transparence et la régularité du double scrutin du 29 avril 2024, qui doit être considéré comme libre, équitable et transparent », a fait savoir le chef de la mission.
Cyril EKPAWOU
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