Le gouvernement togolais, par le biais du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, vient de conclure un amendement d’accord de siège avec l’African Guarantee Fund (AGF West Africa S.A, ex-Fonds GARI), en français, Fonds africain de garantie. Une cérémonie de signature de l’amendement de cet accord a eu lieu, ce mercredi 19 juillet, à Lomé.
Les documents de l’amendement de l’accord de siège conclu entre le gouvernement togolais et le Fonds GARI, devenu African Guarantee Fund pour les petites et moyennes entreprises (AGF West Africa S.A.), suite à son changement de dénomination, ont été paraphés et signés, au cours de cette cérémonie, par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Mme Afetsè Abra, épouse Tay, et le président du conseil d’administration de AGF West Africa S.A., M. Félix Bikpo. Cet accord est un précieux instrument qui offre à AGF West Africa S.A. un cadre juridique pour conduire ses activités en toute légalité et efficience.
En effet, le groupe AGF, au travers de son siège régional à Lomé, renforce désormais sa présence en Afrique de l’Ouest via des hommes et femmes, dont la vision et l’ambition de faire de la capitale togolaise le centre d’excellence de la sous-région. Cette perspective va se manifester particulièrement à travers la formation des acteurs du secteur privé (des PME/PMI), grâce à la stratégie de l’institution visant la mise en place, à Lomé, d’un incubateur de projets.
A en croire Mme Adidjatou Zanouvi, directrice générale de cette institution de garantie, concernant les ambitions de son institution pour le Togo, « Ce sont au total 75 millions de dollars américains soit plus de 41,25 milliards de FCFA de garanties qui vont être signés d’ici 5 ans ». Elle a expliqué que c’est pour « permettre aux institutions financières et banques de la place de débloquer près de 150 millions de dollars (82,5 milliards de FCFA) de financements au profit des opérateurs économiques, sans oublier une assistance technique que AGF West Africa va apporter aux acteurs du secteur privé ».
Plus d’emplois pour les femmes et les jeunes
Comme bénéfices directs, AGF West Africa S.A. « sera plus actif notamment à l’intention des femmes et de la jeunesse togolaise dans les mois et années à venir », a déclaré Mme Zanouvi. Aussi, a-t-elle fait noter que l’institution s’est fixée pour objectif, d’octroyer ses garanties à 2.000 PME en moyenne par an et par pays en Afrique de l’Ouest, contre 1.000 présentement. « Le vrai challenge est de permettre à ces PME de créer entre 30.000 et 50.000 emplois par pays sur les cinq prochaines années », a-t-elle souligné. Pour illustration, elle a dit que sur 250 milliards de FCFA de garanties octroyées aux PME/PMI, AGF West Africa a contribué au moins à 40% des émissions de garanties de portefeuille, et va pouvoir multiplier par cinq cette capacité d’ici à trois ans.
En termes d’impacts indirects, a par ailleurs indiqué Mme Zanouvi, il s’agira d’organiser, chaque année, des conférences internationales sur le financement de la croissance verte en Afrique. Ceci, dans le but de fournir aux pays africains une expertise renforcée dans la recherche de financements pour un développement sobre en carbone.
A l’occasion, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Mme Efetsè Abra, épouse Tay, a s’est réjouie de la confiance qui lie le gouvernement et l’AGF, soulignant de facto la lourde responsabilité qui les incombe également. Elle a rassuré du soutien du gouvernement pour aider l’institution à réussir sa mission en faveur des populations.
L’AGF West Africa S.A. mène ses opérations, basées sur un capital de garantie de 50 millions de dollars déjà approuvés par les trois actionnaires fondateurs (le Danemark, l’Espagne et la Banque africaine de développement). L’institution est implantée dans 30 pays africains.
Martial Kokou KATAKA
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