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Le Togo progresse au 137e rang mondial selon le Classement Doing Business 2019 : Le Premier ministre salue la vision du chef de l’Etat dans la mise en œuvre des réformes

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Le Togo progresse au 137e rang mondial selon le Classement Doing Business 2019 : Le Premier ministre salue la vision du chef de l’Etat dans la mise en œuvre des réformes

Selon le nouveau rapport Doing Business 2019, lancé officiellement le 31 octobre 2018, l’Afrique subsaharienne, pour la troisième année consécutive, bat son propre record pour le nombre de réformes réglementaires facilitant les affaires. Le Togo, quant à lui, a réalisé un bon spectaculaire de 19 places par rapport au classement de l’année dernière et progresse au 137e rang mondial sur 190 pays. Autre bonne nouvelle pour le Togo, le pays se hisse dans le Top 10 des économies qui se sont le plus améliorées, selon ce rapport.  C’est ce qui ressort des résultats présentés au cours d’une cérémonie de lancement présidée, mercredi dernier, par le Premier ministre Komi Selom Klassou, au bureau national de la Banque Mondiale, à Lomé. L’évènement, qui mettait aussi en honneur la Côte d’Ivoire et la Guinée, a  vu la participation  aux discussions ayant trait aux progrès réalisés par ces pays, de nombreuses personnalités dont celles des gouvernements  et des représentants de diverses institutions nationales et internationales.

 Dans son rapport intitulé : « Doing Business 2019 : formation pour mieux réformer », publié le 31 octobre 2018, le Groupe de la Banque Mondiale a recensé 314 réformes de l’environnement des affaires dans le monde au cours de l’année dernière. Ce chiffre affiche ainsi un nouveau record dans la réduction des lourdeurs administratives pour le secteur privé.

Le Groupe de la Banque Mondiale souligne que les pays d’Afrique subsaharienne ont établi un nouveau record pour la troisième année consécutive. L’an dernier, ils ont mené 107 réformes destinées à améliorer la facilité de faire des affaires pour les petites et moyennes entreprises. C’est une hausse non négligeable par rapport aux 83 réformes mises en œuvre dans  la région l’année précédente, précise le rapport, lancé le 31 octobre 2018.

En outre, relève Doing Business, c’est aussi un record pour le nombre de pays engageant des réformes : 40 des 48 économies de la région ont mené au moins une réforme, contre 37 il y a  deux ans pour le précédent record.

Doing Business 2019 souligne à cet égard que 4 pays de la région se sont hissés parmi les pays les plus réformateurs au monde : le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Rwanda. Et l’Ile  Maurice rejoint le peleton  de tête  cette année, classée au 20e rang mondial. Cette année donc, le Togo a été sélectionné  avec  la Côte d’Ivoire et la Guinée pour le lancement officiel  dudit rapport, qui a été suivi en vidéoconférence depuis le siège du Groupe de la Banque Mondiale à  Washington,  mercredi dernier, dans chacun du bureau national de ces pays.

Des réformes salutaires à plusieurs niveaux

En effet, le Togo et la Côte d’Ivoire ont notamment introduit des systèmes en ligne pour la déclaration de l’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée, ce qui facilite désormais le paiement des taxes et impôts pour les entreprises. Les cinq réformes menées par la Côte d’Ivoire ont amélioré l’accès au crédit et le contrôle de la qualité des constructions et facilité d’enregistrement des entreprises et l’exécution  des contrats. Le Togo, avec six réformes à son actif, a facilité l’enregistrement des entreprises, en réduisant le minimum de capital requis, et l’exécution des contrats grâce à l’adoption d’une nouvelle  loi sur la médiation.

Selon Doing Business, ces six réformes constituent le plus grand nombre jamais reconnues pour le Togo depuis le lancement du rapport en 2002. Cela permet au pays de se hisser dans le Top 10 des économies qui ont le plus amélioré leur cadre  réglementaire  dans le monde. « Le Togo passe ainsi de la 156e à la 137e place, faisant un bon de 19 places, la plus grande progression enregistrée en Afrique cette année ». En termes absolus, le score di Togo sur l’Indice  global de facilité à faire des affaires s’est amélioré de 6.32 points, pour passer de 48,88 dans le rapport DB 2018, à 55,20 dans le DB 2019. Ce qui  traduit une réduction du gap qui sépare le cadre réglementaire des affaires au Togo des meilleures pratiques mondiales.

Aux dires du coordonnateur de la Cellule Climat des Affaires, Mme Sandra Lawson, ces performances du Togo consacrent « le fruit d’un travail  collectif,  à commencer par le chef de l’Etat qui est le premier responsable de cette Cellule ». Le Togo, a-t-elle indiqué, a validé six indicateurs portant sur la facilitation de la création des entreprises, les permis de construire (dont le traitement est rendu plus sûr), le transfert de propriété, l’exécution des contrats, la facilité du paiement de l’impôt, la surveillance et la régulation des pannes d’électricité.

Le vice-président du Conseil National du Patronat représentant le secteur privé, M. Thierry Awesso, a encouragé le gouvernement et les autorités togolaises à poursuivre les efforts dans la mise en œuvre des réformes, afin de continuer à améliorer le climat des affaires au Togo. « Le secteur privé est engagé dans une démarche, puisque nous avons mis en place un plan stratégique piloté depuis environ 3 mois. Elle est de nature à améliorer le climat des affaires, à rendre nos entreprises davantage performantes et compétitives pour pouvoir conquérir des marchés en dehors de l’espace national », a-t-il confié.

Pour sa part, le chargé du secteur  privé et du  secteur financier/Banque Mondiale au Togo,  M. Magueye Dia, a salué la position remarquable du Togo sur le classement Doing Business 2019. « J’ai compris de l’intervention du Premier ministre que le gouvernement est conscient des défis qui restent à relever. Pour nous la Banque Mondiale, nous seront encore aux côtés du Togo pour l’accompagner, techniquement et financièrement,  à accomplir  de plus les ambitions qu’il s’est fixées en matière d’amélioration du climat des affaires », a-t-il fait noter.

Cette année, Doing Business a collecté des données sur la formation dispensée aux agents de la fonction publique et aux utilisateurs des registres du commerce et des registres fonciers. Le rapport mentionne une étude de cas qui analyse et constate que les formations obligatoires et annuelles dispensées aux fonctionnaires concernés améliorent l’efficacité de ces registres. Elle fait toutefois observer que moins d’un quart des pays d’Afrique subsaharienne proposent ces formations aux acteurs concernés.

Martial Kokou KATAKA

Le Premier ministre Komi Selom Klassou « … Nous avons tous intérêt à mutualiser nos efforts pour le développement de ce pays »

 « D’abord, je voudrais rendre un hommage mérité au chef de l’Etat qui, après le classement Doing Business de l’année dernière, a immédiatement entrepris de mettre en place une cellule qui s’occupe du suivi dans la mise en œuvre des réformes que nous devons faire pour pouvoir progresser, comme vous l’avez constaté aujourd’hui. Aussitôt après la mise en place par décret de la Cellule du Climat des Affaires, nous avons réalisé un tour de travail, qui a permis de faire le suivi sur les 11 critères ou les 11 domaines que couvre l’évaluation de Doing Business. Mais nous avons sérié les choses et travaillé fondamentalement sur les critères qui ne nous ont pas permis, l’année dernière, de connaître un classement meilleur.

Cette année, le Togo a été reconnu avoir réalisé des réformes dans six domaines, et lorsque nous prenons ces six domaines, il se fait que le Togo est le 2e pays en Afrique à réaliser autant de réformes, après le Rwanda, qui en a réalisé sept. Sur un autre plan, notamment dans le cadre de la sous-région, le Togo est le 2e pays dans l’espace UEMOA à réaliser plus de réformes. Là, la Côte d’Ivoire nous devance mais il y a une nuance à ce niveau : la Côte d’Ivoire n’a pas réalisé plus de score cette année. Elle a réalisé moins de réformes, alors que le Togo en a réalisé six. Mais lorsqu’on ajoute les réformes réalisées cette année avec les anciennes réformes, c’est à ce niveau que la Côte d’Ivoire nous dépasse et nous sommes alors 2e dans l’espace UEMOA.

Egalement, avec les six réformes, le Togo est classé 6e rang au monde dans le Top 10 de Doing Business, qui compte plus de 190 pays. Le travail de Doing Business, c’est d’identifier d’abord les 10 premiers pays ou  économies et le Togo fait partie des 10 et est principalement le 6e au monde. Tout ceci nous fait gagner un score de 55,20 points. Avec ce score, le Togo a fait un bon spectaculaire et occupe cette année la 137e place contre 156 l’année passée, soit un bon de 19 places.

Dans un autre cadre et cela a été dit au niveau du MCC, sur 20 critères, le Togo a validé 14 selon le classement du MCC. Egalement, sur un autre indicateur d’évaluation qui est l’indice Ibrahim Mô, le Togo fait partie des 15 pays réformateurs surtout en Afrique. Alors, c’est autant d’éléments qui montrent que la vision du chef de l’Etat que nous portons au niveau du gouvernement pour créer les conditions d’une attractivité et d’une compétitivité pour notre pays est excellente, pour permettre que les PME/PMI puissent accroître leurs chiffres d’affaires. Mais également, elle aide à améliorer les conditions qui doivent permettre que les investisseurs étrangers viennent dans notre pays. Tous ces indicateurs montrent que nous sommes sur la bonne trajectoire et nous devons aller de l’avant.

La finalité, c’est de créer des conditions pour générer des ressources, créer des richesses et faire face aux besoins de nos populations en matière de la santé, de l’éducation, de l’accès à l’eau potable et à l’électricité, mais également à l’emploi de la jeunesse et à promouvoir l’autonomisation de la femme. Lorsqu’on aura fait bouger les lignes sur tout ce tableau, vous comprendrez que nous luttons pour l’éradication de la pauvreté dans notre pays.

Je saisi cette opportunité pour lancer un appel à la jeunesse. Vous n’avez pas oublié que le 3 janvier 2018, le chef de l’Etat a décidé que 20% des marchés publics soient attribués aux jeunes entrepreneurs. C’est pour vous dire que le gouvernement travaille sous la houlette du chef de l’Etat pour permettre que nos jeunes diplômés aient de l’emploi, que les activités des femmes puissent prospérer  et qu’ensemble nous bâtissions notre pays dans la paix et la sécurité.

Il y a quelques mois, l’Organisation Mondiale du Tourisme a classé le Togo 2e au monde après l’Egypte, pour avoir connu la plus grande fréquentation des touristes. L’Egypte en a connu une progression de 55,1% alors que le Togo en a réalisé une progression de 46,8%. 

Nous ne devons plus perdre notre énergie  dans des situations qui ne méritent pas. Ensemble, qu’on soit de la majorité, de l’opposition ou de la société civile, nous avons tous intérêt à mutualiser nos efforts pour le développement de ce pays, pour créer de la richesse et une richesse qui soit redistribuée de manière à ce que toutes les couches, surtout les plus vulnérables, trouvent satisfaction. C’est ce que m’inspire le classement de Doing Business de ce jour.

Je vous remercie ».

 

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