En prélude à la cinquième Conférence des Nations unies sur les Pays les Moins Avancés (PMA), marquant le jubilé d’or de cette organisation, s’est tenue ce 8 décembre 2021, une réunion de haut niveau portant sur le thème « Cinquante ans de Pays moins avancés : logique et impact d’un traitement international différencié ».
Cette rencontre internationale a été initiée par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) et le Bureau du Haut Représentant des Nations unies pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement (UN-OHRLLS) en collaboration avec la France et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
Les travaux ont connu la participation de plusieurs pays africains et d’éminentes personnalités.
Le Togo a été représenté par Madame Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire générale de la Présidence de la République.
Principaux axes de développement
D’entrée, elle a exposé les principaux axes de développement déclinés dans le Plan national de développement (PND) et la Feuille de route gouvernementale (2020-2025), conformément à la vision du chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé de « faire du Togo un Pays de cohésion et de paix, et une Nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable ».
Eu égard au contexte économique dynamique, le gouvernement togolais a repensé sa politique de développement sur la base des réalités et des opportunités du pays. Ainsi, il a été initié des réformes majeures pour consolider les acquis, assurer la résilience post-Covid-19 et améliorer la croissance économique.
Dans un panel de haut niveau portant sur « la réduction des handicaps structurels hier, aujourd’hui et demain », la Ministre Sandra Ablamba Johnson a mené des réflexions autour de la thématique « Dans quelle mesure l’appartenance à la catégorie PMA a-t-elle permis de réduire les handicaps structurels des PMA et comment les mesures de soutien international peuvent-elles être améliorées ? »
Ce panel a été animé avec Rebeca Grysnpan, Secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Jean-Marie Paugam, Directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ragnheiður Elín Árnadóttir, Directeur du centre de développement de l’OCDE, Son Excellence Aïchatou Boulama Kané, Ambassadrice de la République du Niger auprès de la France et Elliott Carlton Harris, Chef économiste au Département des affaires économiques et sociales (UN DESA).
Les avancées contrastées des PMA
Madame le Ministre, Secrétaire générale de la Présidence de la République a dans son développement, présenté les avancées contrastées des Pays les moins avancés (PMA).
En effet, ces Etats sont caractérisés non seulement par une augmentation de la production de richesses et du Produit intérieur brut (PIB), mais aussi par une vulnérabilité et un ralentissement des progrès en matière de transformation structurelle et de capacité productive.
Malgré ces caractéristiques communes, certains pays comme le Togo font bonne figure en matière de développement économique et social avec des perspectives encourageantes.
En ce qui concerne particulièrement le Togo, le niveau de l’indice de développement est passé de 0,46 en 2010 à 0,51 en 2020.
Le gouvernement a également fait des efforts considérables pour stabiliser le cadre macroéconomique du pays et améliorer sensiblement le climat des affaires.
Ces résultats satisfaisants ont contribué à une croissance soutenue avec un taux passant de 5% en 2018 à 5,5% en 2019 portée par le secteur agricole, l’industrie extractive et le commerce.
L’indice du capital humain a également connu une amélioration, dans les secteurs sociaux notamment la santé, la sécurité alimentaire et la scolarisation. Il en est de même pour l’indice de pauvreté qui est passé de 61,7% en 2006 à 45,5% en 2018.
Des prouesses en matière d’employabilité
Le Togo a fait des prouesses en matière d’employabilité des jeunes. Le taux d’emploi moyen estimé à 77,7% sur la période 2000 à 2018, est largement supérieur à la moyenne en Afrique subsaharienne estimée à 64%.
Cette transformation structurelle de l’économie nationale est également le fruit de la coopération entre le Togo et les institutions internationales, partenaires des PMA notamment l’OCDE.
Madame le Ministre, Secrétaire générale de la Présidence de la République a réitéré, à cet effet, sa gratitude à tous les partenaires techniques et financiers qui œuvrent aux côtés des PMA en vue d’assurer le bien-être aux populations.
Elle a plaidé pour une nouvelle génération de mesures de soutiens internationales pour permettre aux PMA de faire face aux effets persistants de la crise sanitaire liée au coronavirus.
Elle a formulé à cet effet des propositions pertinentes pour une meilleure adaptation de l’aide internationale pour surmonter les handicaps des Pays les moins avancés (PMA).
Il s’agit notamment de l’augmentation du financement destiné aux PMA, l’augmentation des financements du secteur privé, l’amélioration de l’accès des pays en développement aux vaccins contre la Covid-19 et aux infrastructures sanitaires, de la dynamisation des partenariats pour renforcer les capacités des PMA ainsi que la réallocation des Droits de tirage spéciaux (DTS) pour soutenir la relance des économies africaines et l’accès universel aux vaccins.
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