Le projet Régional de Renforcement des Systèmes de Surveillance des Maladies en Afrique de l’Ouest (REDISSE-Togo) est lancé ce 1er Février, à Lomé. Il est financé par la Banque Mondiale et vise à renforcer les capacités intersectorielles nationales pour une surveillance collaborative de la maladie et la préparation aux épidémies en Afrique de l’Ouest.
Il est d’un coût total de 21 millions de dollars des Etats-Unis d’Amérique soit plus de 10,5 milliards de F CFA et comprend cinq composantes, à savoir : 1) Surveillance et information sanitaire, 2) Renforcement des capacités des laboratoires, 3) Préparation et réponse aux urgences, 4) Gestion des Ressources Humaines pour une surveillance efficace de la maladie et la préparation aux épidémies et 5) Renforcement des capacités institutionnelles, gestion des projets, coordination et plaidoyer.
Le projet REDISSE a pour objectif de remédier aux faiblesses des systèmes sanitaires humain et animal qui entravent la surveillance et la riposte efficace des maladies. Il vise, également, à renforcer les systèmes de santé de manière à apporter une réponse immédiate efficace en cas d’urgence.
Celui-ci est éclaté en deux phases et couvre les quinze pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que la Mauritanie.
En lançant le projet, au nom du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Dr Patougnima Tchamdja est revenu sur les facteurs de risque des épidémies, à savoir : la démographie galopante avec une urbanisation grandissante et mal maîtrisée, le développement des moyens de déplacement plus rapides rendant la propagation des épidémies plus facile, ainsi que les changements climatiques exposant des populations démunies à la sécheresse, à la famine, sources de déplacements et de conflits.
Le représentant de la Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Togo, M. Kouami Hounsinou Messan a, pour sa part, indiqué que la récente épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola a mis en évidence, les faiblesses systémiques au sein des systèmes de santé publique humaine et vétérinaire. Elle a également, a-t-il poursuivi, mis en évidence, la faible capacité des pays de la région, en termes de préparation et de riposte face au épidémies de maladies infectieuses, y compris l’absence d’un système d’alerte précoce. «Au regard des lourdes pertes en vies humaines et des conséquences économiques qu’elle a engendrées, (…) et compte tenu de la forte probabilité que se produisent de futures flambées d’une ampleur inconnue dans la région, il s’avère important de veiller à ce qu’un système efficient et efficace soit en place, afin que les pays puissent mieux se préparer, en vue de pouvoir détecter plutôt et réagir rapidement aux menaces de maladies infectieuses», a-t-il souligné. Le projet REDISSE-Togo sera clôturé le 31 août 2023.
Françoise AOUI
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