Les acteurs impliqués dans la procédure d’adoption des enfants ont été familiarisés, ce jeudi, à Lomé, sur l’implémentation du programme de logiciel relatif à une base de données sur l’adoption des enfants. Présenté par une délégation américaine conduite par M. Mark Schwartz, directeur exécutif de l’organisme « Both End Burning », cet outil proposé permettra de rassembler dans une base de données d’importantes informations de tous les enfants placés en institution. Aussi, facilitera-t-il l’identification des enfants éligibles à l’adoption.
La visite de la délégation américaine œuvrant dans le domaine de la technologie et des innovations a pour objectif de présenter le logiciel « Child First Software, CFS » aux autorités du pays, aux membres du comité d’adoption et responsables des centres d’accueil des enfants pour une meilleure compréhension. Les deux parties vont également analyser les conditions d’installation du logiciel et échanger sur la coopération en matière d’adoption internationale des enfants.
En effet, selon une étude réalisée en 2015, plus de 7000 enfants vivant sur le territoire togolais sont répartis dans plus de 140 centres d’accueil d’enfants. Ces enfants y séjournent pendant plusieurs années sans avoir la chance de vivre dans une famille permanente alors que toutes les études ont montré qu’un long séjour dans les institutions a des conséquences néfastes et irréversibles sur l’enfant. Mais, à en croire les responsables des centres d’accueil d’enfants, il y a un très grand décollage entre le nombre des enfants proposés en adoption par rapport à ce chiffre très important dans les centres. Cet état peut être expliqué, selon eux, du fait que ces enfants ne sont pas facilement identifiables pour l’adoption.
Pour ce faire, l’implémentation dudit logiciel au Togo, ont-ils précisé, permettra, sans aucun doute, de rassembler les informations sur tous les enfants placés en institution dans une seule base de données. L’outil favorisera aussi l’adoption des enfants dès leur plus jeune âge. Il offrira également beaucoup de chance de trouver une famille permanente aux enfants à besoins spécifiques tels que les enfants grands, les enfants vivant avec un handicap, les enfants vivant avec un handicap lourd ou encore les enfants vivant avec le VIH/SIDA.
Le chef de la délégation américaine, M. Mark Schwartz et le président du Comité National d’Adoption d’Enfant au Togo (CNAET), M. Mamanh Abd-Nafiou, sont revenus sur les différents avantages du logiciel proposé. M. Schwartz s’est dit très ravi d’être au Togo et convaincu que l’outil sera très utile pour le pays.
En lançant les travaux, la ministre Tchabinandi Kolani Yentcharé s’est félicité de l’excellente coopération entre le Togo et les Etats-Unis d’Amérique, en matière de protection de l’enfant. L’adoption, selon elle, constitue l’une des solutions adéquates à la réalisation du droit à la famille pour les enfants qui en sont privés. « Ce droit légitime, dont dispose tout enfant, reste le soubassement de toute idée d’adoption et implique fondamentalement les meilleures garanties liées aux conditions procédurales et le respect du cadre juridique », a souligné la ministre.
Bernadette A. GNAMSOU
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